Skip to content

Kings of Leon, Dieux du Stade ?

La fratrie Followill a sorti son sixième album le 23 septembre dernier, Mechanical Bull. Et ce qu’on peut dire dessus, à l’écoute de ceux qu’on présentait comme “les Strokes du Sud” ont sorti un album fait pour les Palais des Sports.

Il semble loin, le temps où les Kings of Leon avaient la vraie classe, celle un peu authentique et fragile. Celui où, en bon groupe du sud des Etats-Unis, ils débarquaient sur scène avec leurs petits jeans moulants et leurs chemises de bûcherons, le cheveu pas très net, prêts à enivrer la foule avec un rock sudiste qui sentait la terre brunie par le soleil et l’alcool frelaté distillé aux sombres heures du jour (oui, on tire un peu le trait, mais qu’importe, vous voyez où on veut en venir).

Après le succès de leur premier album sorti en 2003, Youth and Young Manhood, la fratrie Followill n’a fait que monter en puissance, ralliant de plus en plus de mélomanes à leur cause, et plaçant leurs albums en haut des charts. Preuve en est avec leur sixième opus, Mechanical Bull, qui sonne…qui sonne comment d’ailleurs ?

Et bien comme du rock d’autoroute. Un bon gros rock FM pour les longs trajets en voiture, avec papa qui change la station toutes les cinq minutes parce qu’il capte mal. Même si certains critiques voient dans Mechanical Bull le retour aux sources de Kings of Leon, on barbote personnellement dans l’évier de l’aire d’autoroute avec un album qui semble avoir été taillé pour les stades. L’ambition de U2 sur un opus, prêt à faire résonner toute cette grosse machinerie tubesque sans beaucoup d’âme devant 80 000 personnes. Tous les poncifs du genre sont là, avec la guitare à la mode et sa bonne reverbe, la grosse batterie qui hoquette et la voix mélancolique de Caleb Followill.

Cela plaira surement à votre petite soeur ou à votre maman. Pour votre petit coeur de rocker, on repassera.