Il est grand temps que vous soyez mis dans la confidence : Kaviar Special fait partie des meilleurs groupes coup-de-tête de l’hexagone.
La France aime fouiner dans les pays étrangers pour trouver le rock qui l’excite. Bête qu’elle est, elle oublie souvent de regarder à ses pieds. Pas de bol pour elle, la scène garage française tient largement tête aux zonards de San Francisco.
Alors que les Black Lips ou Ty Segall sont devenus des artefacts sacrés, les groupes de labels comme Howlin’ Banana, Beast, Kizmiaz, Teenage Menopause, Azbin et tant d’autres les attendent au quart de tour pour leur mettre une piquette.
Kaviar Special : grosse cylindrée
Un groupe comme Kaviar Special en a sous le capot : les protégés des premières et dernières structures citées ci-dessus impressionnent par leur talent rare de mélodiste et leur explosivité. L’un dans l’autre, c’est le carton plein : séducteur dans la composition, machine à botter les fesses dans l’énergie.
Ecoutez donc l’album des Rennais : les bombes s’enchaînent, de “Bored To Death” à “Paradise” en poussant jusqu’à l’ultra rugueux “Sabadidon”. Il n’y a pas un morceau à jeter du début à la fin de l’album. Finalement, la seule chose qui pourra leur être reproché, c’est le registre rock, devenu clivant au fil des années pour les masses.
Déjà sold out
Il est temps, d’ailleurs, qu’ils tournent hors de nos frontières : les Américains devraient s’en enticher sans grande difficulté quand nos compatriotes leur accordent aujourd’hui à peine un regard condescendant. La malédiction française ? Allez savoir.
Ce qui est sûr, c’est que leur album est d’ores et déjà sold out. Fouinez chez vos disquaires, il en reste malgré tout sans doute quelques uns cachés au fond d’un bac à disques. Leur dernier clip, parfaitement en dilettante, devrait être parfait pour vous mettre au parfum. Ils terminent actuellement une tournée franco-suisse. Nîmes le 30, Toulouse le 31, Nantes le 1er Novembre : foncez.
En attendant le prochain LP est vaguement prévu pour 2015, la version digitale de leur premier essai se trouve toujours par là.
