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Julien Doré face à son instinct

Notre rédacteur en chef invité pour la semaine du 28 Octobre au 3 Novembre est Julien Doré ! Par Caroline Taret, rédactrice en chef de La Villa Schweppes

Le 28 Octobre sortira LØVE, le troisième album de Julien Doré. Un opus intense, véritable voyage mélancolique et électrique peuplé de créatures animales et un spectre de femme. Paris-Seychelles, Viborg au Danemark, Londres, Paris, enregistré à Saint-Rémy de Provence, des lieux où émergent un lion, un corbeau blanc, une louve, un bestiaire surgi de l’âme de Julien Doré qui rejoint le non moins intense bichon du second album. Notre rédacteur en chef invité n’a pas peur d’ailleurs de se lancer dans une tirade sur les animaux, ces ‘êtres vivants desquels on vient‘ et qui marchent à l’instinct. Comme lui.

Du propos de son album, écrit en peu de temps, Julien Doré effleure à peine le fond, préférant laisser son travail parler de lui même : exception faite en une seule phrase qui résume bien l’album, ” je voulais une rupture sur laquelle on pouvait danser “. Un acte intime, thérapeutique et finalement joyeux lorsqu’il rejoint ses ‘gars‘, ses acolytes musiciens, sa tribu créative et affective. En toile de fond un piano omniprésent, des lignes de voix vécues comme des harmonies dans tous les sens du terme et amenées par Micky Green sur “Chou Wasabi” ou encore Brigitte sur “Habemus Papaye”. Baptiste Homo, du groupe OMOH, roomate/ami/multi-instrumentiste (et fan de club sandwich) se charge des choeurs sur l’album, ainsi que de la composition musicale aux côtés de la bande de coeur : Clément Agapitos, autre moitié d’OMOH, Darko Fitzgerald, Mathieu Pigné et Julien Noël.

Julien Doré comme Ayo, nous surprend dès les premières minutes de la rencontre : on l’imaginait oiseau de nuit, il se retrouve plutôt bien dans la catégorie ‘mamie‘ ce qui est confirmé par le décor choisi pour notre interview, Carette, salon de thé senior friendly de la Place des Vosges. On le pensait fan puriste d’art contemporain, il s’avère fasciné par le spectacle vivant, de Lucrèce Borgia au Théâtre de l’Athénée à James Thierrée, en passant par Bartabas ou La Comédie Française… Marcel Duchamp a du souci à se faire même s’il est tatoué à deux reprises sur la peau du chanteur. On le croyait pince sans rire, adepte de l’absurde façon Dada, il est en fait intello, plutôt sérieux, parfois chambreur bienveillant, mais surtout intéressant. Une bien jolie rencontre qui durera une semaine dans les colonnes de notre magazine.