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Jim Irie de Discomatin, hédoniste du disco

C’est lors de la troisième édition du Macki Music Festival que nous avons rencontré cet activiste du disco. On lui a donc posé quelques questions sur sa team, Discomatin, mais aussi bien entendu sur sa passion pour cette musique…

C’est entre deux sets que l’on a pu rencontré le très demandé Jim Irie. Il jouait au Macki Music Festival le week-end dernier et n’a pas pu s’empêcher, après notre interview, de rejoindre son ami Mad Rey sur la petite scène de la chambre verte. À la tête de Discomatin depuis déjà 8 ans, il ne cesse de partager sa passion avec ses auditeurs, son équipe et son entourage composé de (très) nombreux amis. Rencontre avec Jim Irie, hédoniste du disco.

Villa Schweppes : Déjà commençons par le début. Discomatin, c’est quoi ?

Jim Irie : Au départ, il s’agissait d’afters pendant lesquels on passait de la disco, histoire de faire passer une autre vibe, de s’amuser encore plus. Après, on a vraiment kiffé donc on a décidé de monter un label d’edits où on réinterprète des vieux trucs disco. Ils sont, la plupart du temps, assez rares ou décalés et correspondent bien à notre esprit : du son assez pointu et une bonne vibe.

On a remarqué que tu disais “la disco” et non pas le disco, parce que tu sais qu’il y a deux écoles…

JI : (rires) On peut dire les deux, on s’en fout !

Villa Schweppes : Et donc, c’est qui ?

JI : On est quatre. Discomatin a été fondé par Saint-James et Mag Spencer et, plus tard, se sont greffés Théo Top de la Mamie’s et moi même, Jim Irie. On bosse tous ensemble.

Discomatin, c’est du son pointu et une bonne vibe. Des fleurs et beaucoup d’amour aussi.

Si vous deviez résumer l’esprit Discomatin en deux mots, quels seraient-ils ?

JI : Comme je te disais : du son pointu et une bonne vibe. Des fleurs et beaucoup d’amour, aussi.

Aujourd’hui, en after, on a plutôt tendance à entendre de la techno ou de la micro-house ou ce genre de choses… C’était un pari risqué de faire écouter du disco, non ?

JI : Non, bien au contraire ! Il y a toujours eu des gens curieux de plein de choses différentes, et d’autant plus ces derniers temps. Beaucoup s’intéressent à autre chose encore que la house ou la techno, et notamment grâce à certains artistes comme Floating Points ou MCDE. Les gens n’ont plus peur de mélanger les genres, d’écouter de la musique africaine comme du rock. L’important tient en trois mots : t’exprimer, rigoler et découvrir. Mais pour répondre à votre question, non, ce n’est pas risqué. Il y a de plus en plus de gens qui veulent faire la fête.

La fête c’est un état d’esprit. Si tu veux, tu peux kiffer tous les jours.

C’est quoi ton “killer track” par excellence ?*

JI : En voici un que je joue tout le temps : la dernière sortie de Red Lebanese, un morceau que j’ai fait avec Mad Rey : “Ghetto Youth (Pigalle Shit)”. Il s’agit d’un track de ghetto house qui fout le bordel et je compte bien le jouer ce soir. C’est le turfu.

Et le morceau pour clore un set et faire rentrer tout le monde à la maison ?

JI : Ça dépend du contexte. Je fais partie de Discomatin mais de plein de collectifs à côté, aussi. J’ai plein de vibes. J’ai littéralement des dizaines de milliers de disques, je suis connu pour ça. Mais, chez Discomatin, il y a un morceau qu’on joue constamment : il s’appelle “La vie c’est qu’des dimanches”. En plus, ça résume assez bien notre esprit : on est là pour kiffer. La fête, c’est un état d’esprit. Si tu veux, tu peux kiffer tous les jours.

C’est qui votre team (les gens dont vous vous sentez proches) ?

JI : Mad Rey, évidemment. Tout est parti de D.KO Records et, maintenant, on a aussi monté Red Lebanese. On a des liens forts avec La Mamie’s, aussi. De mon côté, j’ai deux émissions de radio avec Le Mellotron et Rinse. J’y explore beaucoup de styles de musique et j’invite aussi beaucoup de gens qui sont de ma mouvance. J’aime énormément de gens et ils me le rendent bien, j’aime cette idée de réunir beaucoup des individus à Paris. Petite anecdote : c’est d’ailleurs comme ça que les gens de D.KO et Mad Rey se sont rencontrés. En gros, j’essaie de rencontrer, d’échanger, de partager, de kiffer, tout simplement ! C’est pour cette raison que le Macki c’est le bonheur.

Rencontre avec Jim Irie de Discomatin

Rencontre avec Jim Irie de Discomatin

Ces personnes, vous comptez vous associer avec elles sur de prochains projets ?

JI : On enchaîne, oui ! On fait des soirées tout le temps. Par exemple, à L’Entrée des Artistes de Pigalle où j’ai ma résidence tous les samedis, on fait une soirée dans ce qui est tout simplement le meilleur bar de Paris. On y a déjà fait venir des gens comme Floating Points etc. C’est une endroit plutôt confidentiel mais que je le recommande chaudement. J’y suis tous les samedis, venez me voir ! En parallèle, on fête, entre Berlin et Paris, les 10 ans de notre collectif qui s’appelle la Jaw Family. On prépare sur toute l’année des événements incroyables, avec des gens comme Gilles Peterson, MCDE, Theo Parrish

La fête, c’est toi, pas l’établissement

Votre club de prédilection à Paris, c’est quoi ? Le Badaboum ? Le Malibv ? L’Entrée des artistes, justement ?

JI : Il n’y a pas vraiment de club à Paris dans lequel on se sente chez nous plus que dans un autre, en fin de compte. C’est nous qui ramenons la vibe. La fête c’est toi, pas l’établissement. Mais au-delà de ça, je citerais quand même L’Entrée des Artistes parce qu’on y fait énormément de choses et qu’on en prépare d’autres, d’ailleurs…

Dans vos rêves les plus fous, à quoi ressemblerait votre soirée idéale (Où ça serait ? Avec quel line up ? Etc.) ?

JI : Je le vis tous les jours, moi, mon line up idéal ! Je suis entouré des meilleurs et comme dirait DJ Khaled : “We The Best”, tout simplement.

À quel DJ vous confieriez vos nuits sans hésiter ?

JI : Il y en a des milliers. Vu qu’ils sont là aujourd’hui, je dirais Mad Rey ou La Mamie’s.

Enfin, dernière question : Discomatin, c’est…

JI : … de l’amour et des fleurs.