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Interview : The Supermen Lovers reprend sérieusement du service

Tout le monde connaît “Starlight”, l’énorme tube de The Supermen Lovers écoulé à 2 millions de copies dans le monde. Bonne nouvelle, Guillaume Atlan (de son vrai nom) nous a offert lundi dernier un album de remixes, “Alterations”, avant la sortie de son nouvel opus en 2015 !

La Villa Schweppes : Donnez-nous trois mots pour décrire votre nouvel album “Altérations” sorti lundi 17 novembre dernier.

The Supermen Lovers : Transformations, Fécondation, Altérations.

Parlez-nous un peu du choix des titres à remixer pour ce disque.

TSL : Il s’agit souvent une histoire d’amitié. La plupart des artistes que j’ai remixés sont des amis (ou sont devenus des amis) tels que Jupiter, Andy, Spiller, Bart&Baker, The Electronic Pirates et Lunivers. Il s’agit aussi parfois de personnes avec qui j’ai des liens très forts comme Natty Fensie. Le remix se fait sur un coup de coeur, une rencontre…
En ce qui concerne Donny Hathaway, S’Express et New Order, je suis un fan de la première heure, j’ai donc tout de suite accepté lorsque l’on m’a appelé pour remixer leur morceau. Pour l’anecdote, “The Ghetto” de Donny Hathaway est un des touts premiers track de funk que j’ai entendus. Je devais avoir 13 ou 14 ans et je suis resté scotché sur le solo de Rhodes…

Ça représente aussi un challenge de remixer de tels tracks.

Quels sont ceux qui se sont tout de suite imposés à vous et pourquoi ?

TSL : Remixer S’express, Donny Hathaway ou New Order est une évidence. Ces morceaux sont des classiques. Ça représente aussi un challenge de remixer de tels tracks. Toute la difficulté est de respecter la vibe originale et d’amener sa touche sans trop s’éloigner du morceau ni de les recopier. Un exercice périlleux et excitant !
Pour les autres, l’original me plaisait et j’ai très vite vu ce que je pouvais apporter dessus…

En tout, vous avez livré treize remixes. Vous n’êtes pas superstitieux ?

TSL : Non, pas du tout ! Et je n’y ai d’ailleurs même pas pensé ! J’ai juste choisi, dans tous les remixes que j’ai fait depuis dix ans, ceux que je préférais… Et il y en avait treize ! Peut être que j’aurais pu rajouter un quatorzième track tout de même : une reprise du hit belge “Beats of Love” de Nacht Und Nebel.

Vous qui avez baigné dans la french touch du début des années 2000. Quels sont, selon vous, les artistes les plus prometteurs de la scène française actuelle ?

TSL : J’écoute beaucoup de choses en ce moment. J’ai toujours aimé la scène nu disco française avec des artistes comme Jupiter, Dombrance, Kartell, Darius, Claap!… Ou certains artistes de la scène deep house comme CätCät et Synapson. Et puis, j’ai mis du temps, mais je dois dire que tout ce que sort le label Bromance me plaît de plus en plus… Il y a quelque chose dans ce label qui me rappelle le son des afters dans les années 90. Sinon, le nouveau Super Discount m’a l’air très prometteur… Attention aux anciens !

Et ça serait quoi, selon vous, le nouveau “Starlight” du moment ?

TSL : Franchement, je pense qu’il n’y aura jamais de nouveau “Starlight”, “Lady”, “Music Sounds Better With You”, “D.A.N.C.E” ou “Baby I’m Yours”. Chaque tube correspond à une époque. Bien sûr il y a quand même des morceaux que j’affectionne plus particulièrement en ce moment mais vont-ils représenter l’énergie de l’époque ? Je n’en sais rien… Et puis, par rapport à ces quinze dernières années, l’offre de musique et de productions est énorme !

Votre meilleur souvenir de live ?

TSL : J’en ai beaucoup ! Le premier date de 2002 alors que je jouais au Dour Festival juste après Georges Clinton et Funkadelic. C’était dingue ! J’étais venu avec tout les featuring du premier album et nous étions terrorisés avant de monter sur scène. Georges Clinton avait retourné le festival pendant deux heures et, à la fin de son live, a balancé au micro : “The Supermen Lovers keep the funk alive !” J’ai failli exploser ! Pour lui rendre hommage, j’ai d’ailleurs sorti un track qui s’appelle “Keep the Funk alive” sur l’album Between the Ages ou Norma Jean Wright (la chanteuse de Chic) a posé des vocaux.
J’ai vécu plein de gigs différents, des bons et des mauvais souvenirs. Je retiens surtout les festivals et les petites salles plus intimes comme Le Social Club pour la sortie d’Alterations le 15 novembre dernier.

Vous avez vu le film Eden ? Vous en avez pensez quoi ?

TSL : Oui. J’ai vécu cette période pendant laquelle l’énergie à Paris était juste incroyable. On avait l’impression qu’on allait tout bouffer ! À l’époque, je sortais dans les soirées “Respect” au Queen et aux soirées “Cheers”. On était dans la moitié de la décennie 90 et je ne faisais pas encore d’électro. Je jouais dans des groupes de funk et d’acid jazz mais j’étais totalement attiré par cette nouvelle musique et les fêtes qui allaient avec. C’est là que j’ai entendu pour la première fois des artistes comme Daft Punk, Cassius etc. Et c’est à partir de ce moment que j ai commencé la musique électronique.
J’ai donc beaucoup d’affection pour ce film même si dans cette période qu’il décrit je n’étais encore que spectateur (ce qui était top aussi !)

Le nouveau Super Discount m’a l’air très prometteur… Attention aux anciens !

On ne vous a pas vu lors de la soirée au Queen. Vous faites moins la fête ?

TSL : Mais non ! Je suis dégouté, je devais y aller, j’avais des invits mais j’ai dû partir en Belgique le jour même. Du coup, j’ai raté la fête. De mes 15 ans à mes 30 ans je suis sorti quasiment quatre soirs par semaine et c’est vrai que, depuis, j’ai un peu ralenti le rythme et suis passé de quatre à deux soirs par semaine seulement. J’aime toujours la fête et c’est important pour moi aussi de sortir pour capter les ambiances du moment.

Vous sortez-vous en général (quels clubs, quelles soirées) ?

TSL : Ça va du concert au New Morning en passant par des fêtes au Wanderlust, au Nüba etc. Je fais aussi pas mal de diners qui se terminent dans un bar. Plus soft qu’avant, je dois l’avouer !

Où vous trouve-t-on à 21 heures ?

TSL : Au studio, surtout en ce moment où je termine le nouvel album et pas mal de remixes dont un pour Natty Fensie, mais aussi… une surprise pour Villa Schweppes !

Et à 6 heures du matin ?

TSL : Ouhla, ça dépend ! En teuf, au dodo, chez des potes ou même très souvent en haut de l’Arc de Triomphe pour regarder le soleil qui se lève. Ou encore à la boulangerie…

Votre dernière nuit blanche ?

TSL : À Bourges il y a trois semaines. Et une autre petite nuit blanche après le live au Social Club de la semaine dernière.

Votre soirée idéale ? Quel serait le line up ?

TSL : Pour commencer, un concert de Connan Mockasin puis un autre des Stone Roses. Ensuite un live de Chemical Brothers, puis, enfin, un DJ set de Boys Noize et de Modeselektor pour finir avec la tête bien arraché !

À quel(s) DJ(s) confieriez-vous vos nuits ?

TSL : À Derrick Carter, Solomun et Chloé. J’aime les DJs qui peuvent tenir des heures et qui ne vont pas me faire quitter le dancefloor. Chaque set de ces DJs est une histoire, ils vous emmènent avec eux. Et, surtout, ils jouent toujours des tracks hypno et sexy qui restent toujours groovy. Il font très rarement des fautes de goût !

Quel est votre “killer track” qui fonctionne à tous les coups ?

TSL : Joe Smooth : “Promised Land”.
Carte blanche : “Gare du Nord”.
Louis Austen : “Hoping” (Herbert’s High Dub).
Chic : “Everybody Dance” (Zimmer Rework).

Dites-nous une chose que l’on ne sait pas sur vous.

TSL : Je mange sucré le matin.

Quoi de prévu pour la suite ? Vous pouvez nous en dire plus sur votre nouvel album The Supermen Lovers dont la sortie est prévue en 2015 ?

TSL : Les maquettes de l’album sont finies et Il y aura beaucoup de titres vocaux avec pas mal de featuring et de collaboration : Jarco Weiss (Marie Madeleine), Ladybird, Medi, Thomas Naïm, Natty Fensie, Geyster, Igor et d’autres surprises. Ce nouvel album en deux mots ? “Pop-Funk”.
Je vais aussi commencer à modifier mon live pour qu’il soit plus approprié au nouvel album. J’avais déjà tous mes synthés, séquenceurs, vocodeurs et pads sur scène ainsi qu’un guitariste et un saxophoniste qui m’accompagnait. Je vais rajouter des éléments acoustiques et peut être faire venir des chanteurs.

La Nuit…

TSL : La nuit, j’ai arrêté de chercher.

L’album “Alterations” disponible sur iTunes