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Interview : Session Victim, les deux bourreaux de notre coeur

Matthias et Hauke, les deux Allemands de Session Victim viennent de sortir leur deuxième album : “See You When You Get There”. De passage à Paris pour la soirée du Tournedisque samedi 7 mars au Badaboum, les deux garçons ont accepté de répondre à nos questions.

Le duo Session Victim était en live à la soirée du Tournedique samedi 7 mars au Badaboum. L’occasion pour nous de leur poser deux/ trois questions. Rencontre.

Bonjour les garçons ! Présentez-vous un peu.

Matthias : Je m’appelle Matthias et je suis de Hambourg. J’ai 35 ans et je suis musicien depuis un bout de temps maintenant…

Hauke : Moi c’est Hauke. Je viens d’Allemagne, je vis à Berlin depuis 2000. On vient encore de jouer au Badaboum à Paris. Voilà !

Quand et comment vous êtes-vous rencontrés tous les deux ?

M : C’était en 2008, alors qu’on était encore à l’école. On organisait une soirée dans une sorte de Warehouse abandonné avec un ami. C’est cet ami qui nous a présentés !

H : On a ensuite continué à organiser quelques soirées. J’ai déménagé à Berlin où je bossais pour un label de techno et Matthias a bougé à Hambourg…

M : À ce moment-là, je jouais avec un groupe de métal mais Hauke et moi avons continué de faire de la musique et de mixer ensemble. On devait toujours voyager entre Hambourg et Berlin pour se voir… et c’est toujours le cas aujourd’hui ! (rire)

Votre première signature ?

M : On a fait notre premier disque en 2007 je crois. Le titre s’appelle “No Friends” et ai sorti sur le label Real Soon.

Comment s’est fait la signature sur Delusions of Grandeur pour ce nouvel album ?

M : Delusions of Grandeur est un sous-label de Free Range Records qui est managé par Jimster. C’est marrant, parce que l’un des premiers disques que l’on a tous les deux aimé était un remix de Jimster d'”Irresistible Force” de Nepalese Bliss !

H : Et ce qui est drôle aussi, c’est que Jimster nous a envoyés un mail à l’époque pour nous dire : “J’ai joué No friends au Sonar !”

La scène parisienne va super bien apparemment !

M : On était super contents parce que quand quelqu’un dont tu aimes la musique te dit qu’il a joué l’un de tes tracks, c’est toujours super cool !
Plus tard, en 2009, donc, il jouait au Watergate à Berlin. On l’a croisé à la soirée et il nous a lâché : “J’aimerais bien faire quelques chose avec vous mais le label Free Range ne correspond pas vraiment à ce que vous faites” (ce qu’on savait, d’ailleurs). Peu de temps après, Jimster nous a proposé de sortir notre premier EP sur Delusions of Grandeur. On a travaillé à peu près un an sur ce morceau, “The Haunted House”. Le produire a été un processus long et assez dur, on se disputait tout le temps Hauke et moi. On est un peu un vieux couple ! (rire)

Peut-on parler d’un avant et d’un après See You When You Get There, votre second album ?

H : On tournait déjà pas mal avant cette sortie et on tourne encore pas mal, donc on peut dire que les choses vont plutôt bien en ce moment ! Les ventes de l’album étaient sold out en quatre semaines et puis on a eu des super retours. On est super contents de ce succès qu’on n’attendait pas du tout !

Comme le disait Matthias, on a vraiment dû beaucoup travailler pour la sortie précédente et ça a été difficile de trouver le moment pour dire : “Ok, stop, on ne peut pas faire mieux que ce qu’on a déjà là”. On était un petit peu plus en confiance pour See You When You Get There.

Vous venez souvent à Paris, non ?

H : Oui ! On est déjà venus au Batofar, à EKŌ, à La Machine du Moulin Rouge, au Concorde Atlantique… La scène parisienne va super bien apparemment ! Il y a vraiment quelque chose qui se passe à Paris…

M : Il y a beaucoup de jeunes gens qui sortent pas mal de choses, ici ! Ça motive à faire de la musique !

Vous semblez être vraiment appréciés chez nous…

H : Oui c’est vrai. On a juste la sensation de faire notre truc et ça marche… C’est super agréable et, dans un sens, ça nous oblige à faire mieux ! Mais lorsque Matthias et moi on part en tournée, même si on apprécie énormément de voir que les gens aiment notre musique, on garde toujours à l’esprit que le plus important reste le moment où on fait de la musique en studio. Et notamment le moment où l’on est d’accord sur un morceau ! (rire)

M : Ce qui nous plaît, surtout, c’est de constater que les gens écoutent notre musique avant de nous booker. Du coup, on joue toujours dans des clubs où le contexte musical est bon.

Quoi de prévu pour la suite ?

H : On essaye de ne pas faire trop de plans pour le moment…

M : On ne veut plus de dead line pour le moment. On fait toujours pas mal de choses en studio mais on prend notre temps…

H : Une chose est sûre : on refera sûrement quelque chose sur Delusions. On aime beaucoup travailler avec des gens “bien”.

Votre soirée idéale ?

H : MR Scruff et Session Victim all night long !

M : Une fête avec The Doors ! On ramènerait Jim Morrisson à la vie et je ferai le warm up de leur concert ! Ça serait au Badaboum !

La nuit…

Matthias en montrant l’inscription sur son t-shirt : “At night, Session Victim glows in the dark.”