Après une belle carrière dans le Sud de la France puis à Sidney et los Angeles, Jean Munos vient épauler Matthias Giroud au Buddha-Bar. Ou plutôt revient parce ce professionnel nommé quatre fois Meilleur Barman de l’Année a déjà travaillé dans l’institution de la rue Boissy d’Anglas.
C’est une sorte de retour aux sources cette arrivée au Buddha-Bar Paris, non ?
Jean Munos : C’est tout à fait ça ! Le Buddha-Bar était mon dernier lieu de travail avant de quitter la France (Jean Munos est parti travailler en 2006 à Sidney puis à Los Angeles). À l’époque, j’étais à Lyon. Dans la voiture en direction de Paris, j’ai appelé Stan qui avait mon poste actuel pour lui demander s’il n’avait pas des plans boulot et il m’a dit : “Passe ce soir !” Je suis donc venu le voir un vendredi et le samedi je commençais à travailler ici. Depuis, on est les meilleurs amis du monde !
Donnez-nous deux ou trois mots pour décrire le Buddha-Bar Paris.
JM : “Magique”, “Mythique”… Il y a une vraie histoire ici ! Le Buddha-Bar existe quand même depuis 20 ans !
Quel est le cocktail signature du Buddha-Bar Paris ?
JM : Le 1er décembre, on lance la nouvelle carte qui sera axée sur le saké. Tous ces nouveaux cocktails – portant le nom de muses japonaises – seront des cocktails signature !
Pourquoi le saké ?
JM : Déjà parce que ça colle avec notre image très japonisante. Et puis parce que c’est délicieux (sourire). Bon, enfin, il n’y aura pas que du saké à la carte.
Et vous pouvez nous en dire plus sur l’une des nouvelles créations ?
JM : Saké, jus de pomme et lemongrass… Voilà ce qui composera “Le Hitomi” (retrouvez la recette de ce dernier ici !).

Le Hitomi du Buddha-Bar Paris
Vous avez travaillé à Sidney et à Los Angeles. Quelles différences entre ces villes et Paris avez-vous observé dans votre travail ?
JM : Effectivement, j’ai passé huit ou neuf ans à Sidney et presque deux ans à Los Angeles. Ce que j’ai constaté c’est que le type de cocktails consommé est différent selon les pays. Chaque nationalité à son propre palais. L’Américain adore le Martini, le Manhattan. Ce qu’il boit est plus “busy”, c’est à dire plus fort, plus alcoolisé… L’Australien va, en général, aimer les bases de vodka. La ville de Sidney se trouve au bord de l’eau donc, là-bas, la culture est au jus de fruits frais, par exemple.
Et en France ?
JM : Ça ne fait que deux mois que je suis rentré donc c’est encore difficile à dire… En tout cas, une des raisons qui m’a fait revenir, c’est cette culture du bien fait qu’on a, ici et, plus globalement, en Europe. On est très pointus !
C’est qui le client idéal ?
JM : Il n’y en a pas ! Je répète tous les jours à mon équipe qu’on est avant tout là pour servir les gens.
Est-ce que vous auriez une histoire de bar à nous raconter ? Une rencontre qui vous a marqué, par exemple ?
JM : Toutes les rencontres sont belles ! Ce métier en est fait. Après, j’ai travaillé à Soho House West Hollywood, au coeur de l’industrie cinématographique. Du coup, c’est vrai que j’ai servi tout le monde : Sting, Stallone, De Niro… Des idoles pour moi !
Vous ne vous êtes pas senti un peu intimidé face à de telles stars ?
JM : Non, au contraire, j’adore !
Dans le milieu du bar, les Européens sont souvent précurseurs en termes de tendances
Selon vous, quelles sont les nouvelles tendances à venir pour l’année, en matière de mixologie ?
JM : Le Frozé (les cocktails à base de rosé, ndlr). La tendance est née dans le Sud de la France et on l’a pas mal retrouvée l’été dernier, à Los Angeles, où il y a pas mal de rooftops. La saison estivale arrive à Sidney et je pense qu’on devrait aussi en retrouver pas mal. Dans le milieu du bar, les Européens sont souvent précurseurs en terme de tendances.
Et, justement, vous en voyez une qui devrait arriver ici, en France ?
JM : Peut-être le saké. Je suis en plein dedans, là. Après, je pense aussi qu’on devrait voir un retour à la simplicité. Un cocktail n’a pas besoin de tonnes d’ingrédients pour être délicieux !

Jean Munos du Buddha-Bar Paris

Jean Munos du Buddha-Bar Paris – Photo 2

Jean Munos du Buddha-Bar Paris – Photo 3
Où aimez-vous boire des cocktails à Paris ?
JM : Je sors beaucoup et notamment au Tiger, une des adresses que je peux mettre en Top de liste sans hésiter. Dans un autre genre, j’aime aussi beaucoup le Sullivan, ou encore tous les lieux de l’Expé’. J’adore passer du temps au Gravity et à ISTR, aussi. C’est fou parce que tous ces bars n’existaient pas la dernière fois que je suis revenu à Paris, il y a trois ans.
Quel est votre cocktail préféré ?
JM : Un cocktail avec une base de Cognac, forcément – le Cognac est mon pêché mignon ! Après, tout dépend de l’heure, de la compagnie, du moment… Le matin, en me levant, ça serait plutôt un Mint Julep au Cognac, bien sûr ! Plus tard, je dirais un bon Harvard, un Manhattan au Cognac.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.