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Interview : Jain ou la “joie de vivre” créatrice

Son premier titre “Come” dépasse les 5 millions de vues sur YouTube. En novembre dernier, Jain a sorti un tout nouvel album intitulé “Zanaka”. Rires, voyages, enregistrement de l’album… La jeune toulousaine a répondu à nos questions juste avant de reprendre sa tournée en février prochain.

Sans jamais quitter son sourire des lèvres, Jain s’est confiée sur ce premier album qu’elle a écrit avec son coeur, sa créativité, mais aussi, tous ses souvenirs d’enfance partagés entre Dubaï et Pointe-Noire. Musicienne avant tout, elle écrit, compose et chante depuis 7 ans afin de réaliser les 9 titres de ce premier album baptisé Zanaka.

La Villa Schweppes : Bonjour Jain, on te connaît déjà chez Villa Schweppes grâce une “interview découverte” réalisée à la sortie de ton single “Come”. Depuis le succès de ce titre, tu as aussi sorti un premier album Zanaka, certains lecteurs ont peut-être besoin d’une piqûre de rappel, est-ce que tu peux nous parler de toi et de ton parcours ?

Jain : Je suis née à Toulouse. Puis j’ai emménagé à Pau où j’ai commencé à faire de la musique. Entre 6 et 8 ans, j’ai pratiqué de la batterie. Mes parents sont expatriés, donc j’ai beaucoup voyagé par la suite. Dès l’âge de 9 ans, je suis partie vivre avec ma famille à Dubaï. Là-bas, j’ai eu l’occasion de faire des percussions arabes, notamment de la darbouka. Je suis partie vers 16 ans à Pointe-Noire au Congo. C’est en Afrique que j’ai commencé à faire mes premières compositions musicales. J’ai rencontré un beatmaker qui s’appelait Monsieur Flash. C’est lui qui m’a donné mes premiers logiciels pour faire mon home studio et pouvoir mettre mes chansons sur MySpace. Grâce à cette plateforme musicale, j’ai rencontré mon manageur qui m’a présenté à Maxim Nucci. C’est à ce moment que tout a commencé : mon projet de composition, d’écriture et aussi celui de l’album. À 18 ans, je suis retournée passer mon bac à Abu Dabi. Puis je suis rentrée à Paris pour faire une prépa en art. À la fin de cette prépa, j’ai tout de suite recontacté Maxim Nucci pour travailler avec lui sur l’album.

J’ai commencé mes premières compositions à 16 ans.

VS : Maxim Nucci est désormais ton producteur. Comment s’est passé le début de cette collaboration ?

Jain : Aujourd’hui, j’ai 23 ans, et cela déjà deux ans que l’on travaille ensemble avec Maxim Nucci. J’ai commencé par des petits concerts dans les bars pendant un an, puis il m’a invité à faire la première partie de ses concerts pendant un an. C’était super ! Un peu comme une année de formation…

VS : Et après, comment s’est déroulé l’enregistrement de l’album ?

Jain : Comme j’ai commencé mes premières compositions à 16 ans, j’avais déjà beaucoup de chansons à proposer au moment d’enregistrer l’album. J’ai eu le temps de choisir les morceaux et de faires mes propres maquettes dans ma chambre, où je possède une sorte de mini-studio. Je les amenais ensuite au studio de Maxime Nucci, pour qu’il m’aide à les retravailler.

Kendrick Lamar, c’est un hip hop que j’aime beaucoup !

VS : Tu as écrit un titre en hommage à Miriam Makeba, une chanteuse sud-africaine emblématique. Y’a-t-il d’autres chansons sur cet album que tu as écrites en t’inspirant d’autres chanteur(se) que tu admires ?

Jain : Non je n’ai pas d’autres chansons en hommage à quelqu’un. Mais Miriam Makeba est une chanteuse vraiment spéciale pour moi. Je l’écoute depuis que je suis toute petite à cause de ma mère qui est une grande fan. Sa voix m’a tellement suivie depuis mon enfance que j’ai eu envie de lui rendre hommage. Je me suis aperçue que peu de personnes de mon âge connaissaient ce qu’elle faisait, j’avais envie que les gens aient la curiosité de regarder ce qu’elle faisait en écoutant cette chanson.

VS : Lors de notre dernière interview, tu as expliqué que ton nom d’artiste Jain venait d’une citation jaïniste : Ne sois pas désolé si tu perds, ne deviens pas fière si tu gagnes“. Que signifie donc Zanaka, le nom de l’album ?

Jain : C’est lié à ma mère qui est métisse, elle est française et malgache. Zanaka en malgache signifie “enfant”. C’est un hommage que je voulais lui faire. Cet album est très lié à mon enfance, aux voyages que j’ai faits. Ces musiques me suivent depuis longtemps, ça fait maintenant 7 ans que je travaille dessus.

“Lève-toi et danse !”

VS : Et justement, comment procèdes-tu lorsque tu crées un morceau ?

Jain : En général, je commence par jouer mes musiques à la guitare. J’aime aussi m’occuper de toute la rythmique en m’aidant d’un MPC (Media Player Classic).

VS : Il y a des artistes qui t’inspirent lorsque tu composes ?

Jain : Il y en plein ! Nina Simone, Ottis Redding, Janis Joplin, des groupes comme Blur, ou des chanteuses africaines comme Oumou Sangaré.

VS : Tu écoutes quoi par exemple en ce moment ?

Jain : Tout l’album de Kendrick Lamar, c’est un hip hop que j’aime beaucoup !

VS : Ton concert à la Cigale est complet, est-ce qu’il y a un endroit particulier ou insolite qui te fait rêver pour chanter à Paris ?

Jain : Sur les toits de Paris avec vue sur la Tour Eiffel. Et surtout, avec du soleil !

VS : Une dernière question, Si tu devais envoyer cet album à un ami, quelle phrase écrirais-tu pour accompagner cet envoi ?

Jain : Je lui dirais : “Lève-toi et danse !”.