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Interview : Isaac Delusion, côté sombre

Ils s’appellent Jules, Loïc, Bastien et Nicolas et ensemble, ils font de la musique depuis presque 5 ans avec la même énergie et la même poésie.

Même s’ils sont souvent catalogués comme les tenants musicaux d’une dream pop rêveuse, Isaac Delusion avec des morceaux plus sombres et plus durs nous embarquent une nouvelle fois dans un univers sensible et idéal pour cet été. Petite pause entre deux festivals avec ces surfers parisiens, n’ayant pas peur des vagues du succès.

Villa Schweppes : On fait cette interview par téléphone, où êtes-vous en ce moment ?

Isaac Delusion : En ce moment, on est chez Loïc tous les deux, à Paris précisément depuis que l’on est rentrés des Vieilles Charrues. Ça faisait un long moment que l’on attendait ce festival, ça s’est vraiment très bien passé tout comme Montreux et Dour.

Je crois avoir vu passer d’ailleurs une rencontre avec Oxmo Puccino…

Isaac Delusion : Oui on l’a croisé en loge ! On est vraiment fan de lui donc on lui a demandé si on pouvait prendre une photo avec lui.

D’où vient l’idée de ce nom, Isaac Delusion ?

Isaac Delusion : En fait, on aime bien l’idée que les gens se fassent leur propre interprétation du nom. Peut-être qu’un jour on racontera la véritable histoire mais pour l’instant, on préfère rester mystérieux. Ça nous amuse les suppositions des personnes. Le jour où quelqu’un trouvera la vraie signification, on confirmera…

Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés tous les deux, avec Loïc ? Comment est né le projet Isaac Delusion ?

Isaac Delusion : Ça date du collège, par un copain commun. On a passé quelques soirées ensemble et ça a collé très vite. Cela fait 3 ans que l’on tourne avec Isaac Delusion et que l’on a sorti notre premier EP. Sinon cela fait 4 ou 5 ans que l’on a commencé à faire de la musique ensemble. On avait chacun des groupes dans notre coin et vu que l’on est devenus potes, on a essayé de faire quelque chose tous les deux. On l’a fait écouter, ça a plu, on a créé notre MySpace et petit à petit, les mecs de Cracki Records sont tombés dessus et tout a commencé ainsi.

Vous avez justement changé de label, de Cracki Records à Microqlima, est-ce que ça a modifié quelque chose dans votre manière de travailler ?

Isaac Delusion : Ça change oui. Certains labels ont une emprise sur la musique que fait leurs groupes, sur l’artistique, leurs pochettes, leurs clips. Nous, c’est vrai que l’on a toujours tout fait nous-mêmes, comme on l’entendait en tout cas. C’était important d’avoir un label qui comprenne cela et qui soit sur la même longueur d’ondes que nous. Après, avec Cracki on a travaillé longtemps ensemble, ça s’est très bien passé. Aujourd’hui, on a des divergences sur certaines choses et du coup, on s’est dit que la meilleure solution, c’était d’être sur le label de notre manager Antoine Bigot, qui est là depuis le début et qui était chez Cracki avant. On a un contact direct avec lui et tout est plus simple.

Quand tu dis que vous faîtes tout, c’est-à-dire ? Comment est-ce que vous vous complétez avec Loïc ?

Isaac Delusion : Depuis que l’on est chez Microqlima, on a gardé notre manière de travailler. On fait tout dans notre coin, en studio, on arrange les morceaux comme on le désire. Rien n’a changé. Mais on a réduit le nombre d’interlocuteurs, on a contact direct et du coup, tout va plus vite.

Jules, Loïc, Antoine et Oxmo Puccino aux Vieilles Charrues.

Jules, Loïc, Antoine et Oxmo Puccino aux Vieilles Charrues.

On entend et on lit souvent le mot ‘Dream Pop’ vous concernant, est-ce juste ? Est-ce que cela vous correspond bien ?

Isaac Delusion : Je ne sais pas si nous sommes d’accord là-dessus, ça fait un peu mielleux comme terme ! C’est un peu facile à utiliser. Et j’ai le sentiment que l’on ne fait pas que de la pop, que des choses rêveuses ou dans ce registre. C’est un peu simpliste. On comprend en même temps d’où ça vient, on a pas mal de morceaux qui sont éclairés, minimalistes. Mais ça ne s’arrête pas là !

Faire de la musique, c’est faire l’amour aussi.

Ça se ressent cet hors cadre pop avec un nouveau titre que vous venez de sortir, ‘How Much You Want Her’, comment est né ce morceau ?

Isaac Delusion : Après l’album, sorti il y a un an, prêt depuis 2 ans, on a continué à travailler. C’est un morceau que l’on avait envie de sortir à ce moment-là, on avait un autre morceau en tête cet hiver et que l’on a gardé finalement. Il ne collait pas maintenant car il était plus sombre, moins d’été. ‘How Much You Want Her’, ça fait un moment que l’on bosse dessus, on est passés en studio en décembre pour un autre titre et on en a profité pour enregistrer celui-ci.

Si c’est un morceau d’été, quelle est votre playlist pour ce mois d’août ?

Isaac Delusion : Le dernier album de Tame Impala je pense, à peine sorti et que je n’ai toujours pas eu le temps d’écouter. Sinon on écoute pas mal Flavien Berger, on le connaît un peu. Je n’écoute pas beaucoup de chanson française mais je trouve qu’il a vraiment quelque chose.

Quand vous ne bossez pas, que faîtes-vous ?

Isaac Delusion : Pas grand chose ! (Rires). Si on ne fait pas de musique, on est en concert. Donc en gros, on ne fait que ça. Sinon on va essayer de prendre des vacances cet été, qui seront bien méritées. On est tous les deux parisiens mais on part dans le sud faire du bateau avec des amis sinon en Normandie, à Quiberon pour faire du surf.

Pour finir, à quoi ressemblent vos nuits ? Que faîtes-vous si vous ne dormez pas ?

Isaac Delusion : De la musique, encore ou toujours. Ou bien l’amour, ça dépend ! Mais pour nous, faire de la musique, c’est faire l’amour aussi. (Rires). Ou se faire l’amour à soi-même…

Prochaine date, Crossover Sessions à Villefranche Sur Mer le 1er août 2015

Le Facebook de Isaac Delusion

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