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Interview de Bigflo et Oli : pas le futur mais le présent du rap français !

Ce week-end, les deux frérots de Bigflo et Oli se produisaient sur la scène des Papillons de Nuit. Nous avons profité de notre présence sur place pour leur poser quelques questions à propos de leur premier album “La Cour Des Grands”.

Villa Schweppes : Il y a énormément de journalistes qui vous considèrent comme “le futur du rap français”. Est-ce que vous trouverez légitime que nous on vous considère comme le présent ?

Bigflo : Ah ça fait plaisir !

Oli : C’est vrai que c’est une remarque que l’on se fait à chaque fois. Tu sors un album, tu montes sur scène et les gens te disent “Ah vous, vous êtes le rap de demain” alors tu fais “bah, non, on passe aujourd’hui !”

Bigflo : Après c’est plutôt positif et puis notre slogan à nous c’est “C’est que le début”. Dire que nous sommes le présent ça peut aussi nous faire reposer sur nos acquis en mode “Ça y est on est dans le game”. Il faut toujours penser à demain.

Nos parents, c’est nos premiers fans. Bigflo

Votre album s’appelle “La Cour des Grands”, c’est qui les grands ?

Oli : Il y en a plein. C’est tous les grands artistes qui nous on fait rêver, qui nous on donné envie de prendre le micro. Ça peut-être IAM, Eminem, Busta Rhymes.

Bigflo : Même dans le rap français, tout ceux qu’on a pu voir dans les zenith, on se disait “J’aimerais tellement être à leur place, ça doit être fou.” Du coup, on s’est fait la liste mythologique du clan des vieux rappeurs et on se disait qu’on aimerait bien y entrer.

En parlant de grands, que pensent vos parents de ce succès un peu précipité ?

Bigflo : C’est nos premiers fans. On a la chance d’avoir des parents très présents pour nous. Notre père est musicien donc il comprend tout à fait les problématiques. Depuis tout petit on voulait faire ça, ils le savaient et ils nous ont toujours soutenu et encouragé. C’est vrai que parfois, pour ce qui est de notre popularité, je pense qu’ils ne se rendent pas compte. Très souvent ils nous appellent “Oh je vous ai vu à la télévision, c’est incroyable !” ou alors “Eh ma collègue au bureau elle vous connaissait !”. Je pense qu’ils sont hyper fiers aussi.

Présentez-nous un peu ce premier album ?

Bigflo : C’est l’aboutissement de plein de choses. Déjà de toute notre jeunesse, il y a beaucoup de chansons que l’on a écrites il y a des années. Certaines datent d’il y a 13 ans, d’autres ont été faites deux semaines avant de terminer l’album.

Oli : C’est comme un rêve qu’on avait mis au fond d’un tiroir et que l’on a sorti un jour.

Bigflo : C’est un peu horrible, mais moi je compare souvent l’album à un fromage que l’on a fait vieillir. (rires, ndlr)

Oli : Dans tous les cas, on est hyper fiers et on ne s’attendait pas à le sortir aussi bien fait. On a quand même eu la chance de bosser à New-York avec deux musiciens pour refaire les prods. C’est un rêve de fou. On a beaucoup bossé pour ne pas avoir de regret.

Vous le préparez depuis quand exactement ?

Bigflo : Officiellement ça fait un an et demi qu’on taffe dessus. Après, on a remanier des morceaux que l’on avait écrit lorsqu’on était gamins.

Vos paroles, c’est vous de A à Z ?

Oli : Complétement et je me dis heureusement !

Bigflo : Déjà que l’on ne chante pas dans le rap, si en plus il y a des types qui nous écrivent les paroles, je trouverais ça honteux.

Oli : Ça nous choque quand on nous dit que des gars comme Johnny n’écrivent pas leurs textes. Ils rentrent en studio, ils choisissent les morceaux, ils les chantent et basta !

Vous auto-validez vos textes ou bien il y a une personne qui passe quand même derrière ?

Oli : Maintenant que l’on a signé en maison de disque, on a des épaules sur lesquelles se reposer, notamment notre directeur artistique de Polydor. L’avis le plus important reste celui mon frère.

Bigflo : D’abord il y a mon frère, puis les amis puis les pros.

Oli : Dans tous les cas, si on est un peu perdus avec les avis des autres on se recentre tous les deux.

Qui sont vos grands mentors dans le rap ?

Oli : IAM surtout, la référence ultime.

Bigflo : Pour citer les nouvelles générations je dirais Orelsan et Youssoupha

Vos 3 pistes incontournables dans le rap ?

– “IAM – Un Cri Court Dans La Nuit”

– “Eminem – Stan”

– “Orelsan – Suicide Sociale”

Maintenant, je vais vous poser des questions et vous allez devoir me répondre soit par “Bigflo” soit par “Oli”. La première : qui est le plus nul à FIFA ?

Bigflo : Oli

Oli : Bigflo (rires, ndlr)

Le plus mauvais joueur ?

Oli : Bigflo

Biglo : Oli (rires, ndlr)

Celui qui avait les meilleures notes ?

Oli : Bigflo

Bigflo : Pendant un moment c’était moi oui.

Celui qui gagnait tout le temps à la bagarre ?

Oli : On se battait très rarement quand on était petits.

Biglo : Notre mère. (rires, ndlr)

Celui qui pécho le plus ?

Bigflo : Alors là c’est zéro pointé !

Oli : Un frère qu’on a pas eu !

Le plus rêveur ?

Bigflo : Je dirais Oli.

Celui qui faisait le plus de conneries et qui se faisait, du coup, le plus engueuler ?

Bigflo : C’était équitable. Ma mère choisissait une cible pendant une semaine puis changeait celle d’après.

Oli : Bigflo se faisait très souvent engueuler parce que c’était le grand frère.

Bigflo : Moi j’ai du cravacher pour les premières sorties, je devais rentrer à minuit.

Le plus gâté à Noël ?

Oli : Bigflo parce qu’il a toujours eu des bonnes idées. Moi j’ai jamais su ce que je voulais.

Le chouchou ?

Bigflo : Bigoli ! Un mélange des deux.

Le premier album de Bigflo et Oli “La Cour des Grands” de sortira le 1er juin chez Polydor.

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