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Interview : Camp Claude, un triumvirat volcanique

Aux croisements électro/ pop/ rock se trouve Camp Claude, un trio inattendu et surprenant. Rencontre avec Diane Sagnier, la voix électrisante du groupe.

Villa Schweppes : Pourquoi avoir choisi Camp Claude comme nom de scène ? Il faut dire que tu as un certain attachement avec les noms intrigants. On se souvient de DBird and The Monkey Toads (son ancien nom de scène, ndlr)

Diane Sagnier : Ah bon, tu t’en souviens ? (rires) En réalité, c’est ma mère qui m’a trouvé ces surnoms. J’aime qu’un nom de groupe ait un véritable sens affectif de façon à suggérer l’hommage. Pour Camp Claude, on voulait suggérer l’idée de groupe, l’esprit colonie de vacances avec “Camp”. Quant à “Claude”, c’est mon deuxième prénom et le prénom de mon grand-père paternel. Ça me paraissait donc assez logique.

À tes côtés, se trouvent Mike Giffts et Léo Hellden (membres de Tristesse Contemporaine). Explique nous comment s’est passée la rencontre et l’idée de former un trio ensemble.

DS : Je les ai rencontré en travaillant sur des clips de Tristesse Contemporaine. Comme on s’est bien entendus artistiquement, ils m’ont immédiatement proposée de les rejoindre en studio et l’idée du trio s’est imposée naturellement à nous.

J’ai envie de reprendre tous les morceaux de Nirvana !

Justement, non seulement tu es la chanteuse du groupe, mais tu en es également la réalisatrice artistique. Comment fais-tu pour combiner les deux ?

DS : C’est dur mais je m’éclate même si tout s’interfère. Mon équipe, aussi incroyable soit-elle, m’aide énormément et puis, mes amis me donnent un coup de main de temps en temps.

Tu chantes exclusivement en anglais sur tous les morceaux. Pourtant, le français c’est sexy, non ?

DS : Pour tout te dire, j’ai une très grande culture anglophone, plus que française. Ce n’est pas pour rien si je me m’exprime très mal dans cette langue ! Pour moi, l’anglais est la langue de l’amour.

La musique de Camp Claude est douce et mélancolique avec une pointe d’électro. Quels sont les influences musicales du groupe ? Quels artistes vous inspirent ?

DS : Wow ! Ça c’est chaud ! Il n’y a pas vraiment de groupes en particulier, ce sont plus des beats, des courants comme le “new wave” ou “le garage”. C’est réellement un mix d’influences plus qu’autre chose.

Swimming Lessons, votre 1er album studio est donc sorti le 8 avril dernier. Parle nous de cet opus. En quoi est-il différent de Hurricane, votre EP paru il y a maintenant 2 ans.

DS : La différence, c’est que le projet a bien mûri car on a eu le temps de savoir ce qu’on voulait en faire. Les garçons en ont été les producteurs pour la première fois et moi je suis complètement rentrée dans mon rôle de musicienne.

La ville de New York semble être une inspiration pour de nombreux artistes. Comment a été pensé et écrit le titre “New York City” ?

DS : C’est Mike qui a écrit ce titre, il y a un moment maintenant. “New York City” est un titre fort car il aborde la difficulté à obtenir un visa pour les étrangers souhaitant faire leur vie là-bas.

Les gros festivals hispters aux États-Unis me font rêver

Pour le morceau “Don’t hold back”, tu joues de la guitare dans une piscine. Pas trop galère ?

DS : Si, grave ! C’était beaucoup plus physique que ce que j’imaginais. Il faut avoir des petites notions de plongées, être à l’aise dans l’eau, faire attention aux bulles qui sortent du nez… Oui, c’était vraiment physique ! (rires)

Le 17 juin prochain, Camp Claude se produira sur la scène deMarseille on the Rocks qui se veut comme un avant goût de Calvi. Quel est le festival qui t’excites le plus ?

DS : Personnellement, je rêve encore des Eurockéennes de Belfort et j’espère qu’on pourra y retourner un jour. Sinon, le festival Pete The Monkey était une belle expérience, c’était intime et en petit comité. Mon festival de rêve ? Tous les gros trucs de hipsters aux États-Unis ! En revanche, je trouve que Coachella est un peu surfait.

Vous vous êtes produits à de nombreuses reprises à travers la France. Quels sont les bons spots d’après concerts ?

DS : La chambre d’hôtel !

Tu es une enfant des années 90 et ta reprise de “Ace of Spades” de Motorhead est originalement belle. Quelle est le titre phare de cette période là que tu aurais envie de reprendre ?

DS : Tous les morceaux de Nirvana !

Dernière question, quel est ton rêve le plus fou ?

DS : Que la vie me surprenne toujours.

L’album Swimming Lessons est disponible depuis le 8 avril sur iTunes
Camp Claude sera en tournée dans toute la France, plus de dates ici