Les 8 et 9 août derniers s’est tenue, sur la plage de Zeebrugge sur la côte belge, la troisième édition du festival We Can Dance. Coïncidence : lors de la soirée Wild West Express des Ambassadeurs, nous avons justement croisé son organisateur, un certain Bart Roman.
La Villa Schweppes : Première fois aux Ambassadeurs ? Content d’être là ?
Bart Roman : Oui, absolument ! Merci à l’équipe de Schweppes en Belgique de nous avoir invités John (à ses côtés pendant l’interview, ndlr) et moi ce soir ! On a reçu l’invitation un peu tard vu qu’on vient de rentrer d’Ibiza et du Burning Man et donc on n’a pas eu le temps de chercher un costume… Mais quoi qu’il en soit, on est agréablement surpris par ce qui se passe ici, tout le monde présent et le line up, aussi. Je suis un grand fan de Mirko Loco !
Présentez votre festival We Can Dance en trois mots.
BR : “Music, food, fashion” ! On a construit le festival à partir de ça ! Je viens vraiment du milieu de la nuit : j’ai été manager pendant 7 ans, puis ai monté un premier club avec John, puis deux autres. Parallèlement, je fréquente les festivals depuis que j’ai 15 ans, j’adore ça ! Avant 2012 – date à laquelle j’ai monté We Can Dance – j’ai passé 6 ans à voyager pour voir ce qui se faisait partout dans le monde côté festivals. Il y a eu beaucoup de choses que j’ai aimées et d’autres moins. Il a suffit de faire le tri.
Et c’était quoi, justement, le concept de We Can Dance par rapport aux autres festivals belges ?
BR : Il y a beaucoup de festivals commerciaux en Belgique, comme par exemple Tomorrowland qui est à 80% composé d’artistes EDM. Tomorrowland a d’ailleurs construit l’EDM. Les DJs numeros 1 du classement de DJ Mag de cette année (Dimitri Vegas & Like Mike) le sont grâce à Tomorrowland. Personnellement, je n’aime pas l’EDM. Au We Can Dance, on se veut un peu plus underground, mais sans trop faire les difficiles non plus, hein !
On aime la diversité musicale
Oui, parlez-nous des différentes scènes du We Can Dance.
BR : On propose tous les ans 4 scènes distinctes. La première se veut un peu “généraliste” avec des noms comme Kerri Chandler, Felix da Housecat, Louisahhh!!!.
La seconde, hip-hop underground, est très cool et on en est très fiers parce qu’on est les seuls en Belgique à mélanger house et rap. Ça crée de super combinaisons.
La troisième scène se veut dans l’esprit du Burning Man, un festival dont je suis un grand fan. Sur cette dernière, on a reçu Andrew Weatherall, Damian Lazarus et beaucoup d’autres mecs de Crosstown Rebels (le label de Damian Lazarus, ndlr). Enfin, la quatrième scène est plus axée house et techno. Cette année, s’y sont produits Paranoid London, San Proper, ce genre d’artistes.
Cette programmation est très hétéroclite. C’est un vrai parti pris ?
BR : On aime la diversité. On est un petit festival (même si on a rassemblé 18 000 personnes cette année !), on aime les petites scènes. Résultat : on vise des petits groupes de personnes aimant des styles différents. Ces gens veulent de la qualité et pas forcément de gros noms. De notre côté, on aime l’idée d’apporter de la nouveauté. J’ai eu cette envie en allant à Calvi On The Rocks ou au Burning Man, par exemple.
Et donc revenons à l’importance de l’aspect mode de votre festival.
BR : H&M a été notre partenaire numéro 1 pour le festival. Cette année, on a travaillé avec beaucoup de marques belges. Ces dernières ont toutes crées un vêtement ou accessoire spécial We Can dance (comme un maillot de bain pour femmes, par exemple) donnant lieu à une collection capsule. Notre festival est vraiment porté sur ce genre de détails.
On propose aussi chaque année un dresscode suivant la mode. En 2015, le thème était “Tropical“. L’année dernière, c’était l'”Egypte”, et celle d’avant “Bohemian Chic” façon Ibiza. Il faut savoir qu’on a 62% de filles et que la moyenne d’âge est de 27 ans…
Et côté food ?
BR : Je suis vegan. J’adore les frites mais à chaque fois que j’en mange dans les festivals, je ne peux pas m’empêcher de les trouver atroces. Du coup, on a eu l’idée de proposer à 14 restaurants de venir s’installer pendant le festival et de nous proposer 4 ou 5 vrais bons plats. C’est un menu spécial We Can Dance qu’on peut commander 3 mois en avance avant sur le site !
Un exemple de ce qui était proposé ?
BR : … Et bien a eu par exemple des burgers au homard !
We Can Dance avec le coucher du soleil, c’est génial !
Une autre particularité de We Can Dance est l’endroit – paraît-il paradisiaque – où il se tient (la plage de Zeebrugge). C’est important pour vous le choix du lieu pour un festival ?
BR : La plage belge est spéciale. Il n’y a pas beaucoup de festival sur les plages en Belgique parce que, comme en France, on dépend de la météo. Il y a deux ans, par exemple, on eu une tempête terrible qui nous a obligés à fermer 2 scènes. On avait peur que tout le monde parte mais, à 18h heureusement, ça s’est arrêté et tout le monde est allé voir jouer Tale of Us en closing. Avec le couché de soleil, c’était génial. Quand il y a du soleil et que tu regardes les filles sur la plage, ça fonctionne très bien !
Le meilleur souvenir ?
BR : C’est difficile à dire. Pendant tout le festival, je travaille non-stop sans dormir. Du coup, je ne sais pas trop quoi dire, j’ai toujours trop la tête dedans…
Et un fail ?
BR : Et bien la fameuse tempête dont je parlais précédemment. Un gros moment de stress.
Quel regard portez-vous sur la scène électronique belge ?
BR : On fait jouer sur nos scènes 3 à 4 DJs internationaux. Les autres sont des locaux. C’est bien le signe qu’on a pas mal de bons artistes, non ?
Des bons et jeunes artistes à nous suggérer ?
BR : Mon partenaire John, a pour nom de scène Monsieur Moustache et ferme le festival chaque année. Et toute la communauté est toujours là pendant son set.
Bon, et sinon, We Can Dance sur quoi ?
BR : We Can Dance sur tout ce que vous voulez ! Ou sinon sur ça !
Avec qui ?
BR : Avec tout le monde ! C’est ça l’idée : comme au Burning Man, on peut parler à tout le monde et tout partager !
Et où ?
BR : Sur la plage, dans le sable et avec les mains en l’air !
Je suis un grand fan de Francesca Lombardo
À quel(l)(s) DJ(s) pourriez-vous confier vos nuits ?
BR : Je n’en connais pas personnellement beaucoup. Difficile comme question, du coup… Ah si ! Je viens d’en découvrir un très doué. Un artiste d’Istanbul qui joue plutôt down tempo. Il s’agit d’Oceanvs Orientalis. Il n’est pas très connu mais super ! Je suis aussi un grand fan de Francesca Lombardo…
Dans vos rêves les plus fous, à quoi ressemblerait votre festival idéal (où, avec quel line up…) ?
BR : J’aimerais faire un festival à Tulum au Mexique. J’y vais tous les ans en janvier pour le BPM Festival. Vous aurez aussi compris que je suis aussi un grand fan du Burning Man qui est, selon moi, surement le meilleur festival au monde.
Dites-nous une chose qu’on ne sait pas sur We Can Dance.
BR : La foule est un secret pour moi… Certaines personnes qui ne sont pas habituées à ce genre d’événements pourtant viennent au We Can Dance. Peut être parce que notre campagne marketing est différente des autres. On se concentre sur la touche féminine, le confort, les toilettes aussi ! (rire)
Quels sont vos projets pour la suite ?
BR : On va peut être faire une édition dans un autre pays et peut-être autre chose…
Au We Can Dance… (À vous de finir la phrase).
BR : Si tu veux tomber amoureux, viens au We Can Dance.
L’after movie de l’édition 2015 du festival We Can dance :