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Interview : à la découverte du collectif Classic As Fuck

Le collectif parisien Classic as Fuck sème depuis maintenant 4 ans ses fêtes entre Paris et Bordeaux. On est parti à leur rencontre.

Si vous passez du temps, par exemple, au Batofar, à la Machine à Paris ou encore à l’Iboat bordelais, il y a de forte chance que vous soyez déjà tombés sur une affiche de Classic As Fuck. Plutôt discret médiatiquement, ces promoteurs remplissent pourtant des salles avec des DJs qui, s’ils n’ont pas forcément un petit coussinet confortable pour s’installer dans les tops Resident Advisor, sont des références dans leur domaine. On a donc envoyé quelques questions à ces jeunes gens, histoire de vous mettre au parfum quant à ce secret trop bien planqué des clubbers spécialisés et pointus.

Villa Schweppes : Vous existez depuis 2012 : qu’est-ce qui a motivé initialement la fondation de Classic As Fuck?

Seb et Flo : C’est le résultat de plusieurs années à avoir usé les dancefloors des clubs Parisiens et Européens mais c’est surtout notre passion pour les musiques électroniques et l’envie de partager et de faire découvrir des artistes que nous affectionnons. Rien n’était prémédité tout est venue très naturellement en fait. En 2011/2012 nous habitions Berlin donc forcément cela nous à énormément influencés et motivés à organiser nos propres soirées sur Paris.

Vous étendez votre périmètre entre Paris, Bordeaux… Comment réagissent les deux publics?

Seb et Flo : En fait nous avions déjà organisé des soirées à Bordeaux entre 2012 et 2013 et à l’Iboat et au BT59 donc c’est un peu un retour pour nous dans cette ville que nous affectionnons. Nous avons également l’envie de nous étendre dans d’autres villes de province mais également à l’étranger. Ce sont des projets sur lesquelles nous travaillons actuellement et qui nous l’espérons verrons le jour courant 2016. Concernant le public je dirais que c’est relativement similaire, surtout ces dernières années ou la techno est devenue de plus en plus populaire à Paris bien évidemment avec la multiplication des soirées et nouveaux collectifs mais plus généralement en France. C’est un public plutôt jeune assez hétéroclite très réceptif et qui connaît très bien son sujet.

Avez-vous défini un champ des possibles à ne pas dépasser, musicalement?

Seb et Flo : On ne se pose pas vraiment ce genre de questions, nous agissons vraiment à l’instinct et au feeling sur l’instant en invitant des artistes que nous apprécions tout simplement et de cela en résulte une cohérence spontanée sur nos line-up.

Nous avons un public plutôt jeune assez hétéroclite très réceptif et qui connaît très bien son sujet.

Ca fait 4 ans que les soirées existent : c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Quelle est la recette de votre relative longévité?

Seb et Flo : C’est difficile à dire de notre point de vue… Quand nous avons commencé il y a 4 ans, on n’imaginait pas arriver jusqu’ici aujourd’hui. C’est sans doute lié au fait que nous invitons des artistes que nous aimons vraiment, même ci ceux-là ne sont pas forcément populaires et que l’on reste fidèle à nous-même. C’est surtout grâce à un public fidèle de plus en plus nombreux qui nous fait confiance et des clubs tels que Le Batofar, La Machine et Le Gibus qui nous permettent de nous exprimer.

C’est important de ne pas aller dans la surenchère

Face à l’immense jungle de promoteurs et de collectifs parisiens, comment vous définissez-vous une singularité?

Seb et Flo : Dès le départ nous avons toujours essayé d’avoir une programmation mettant à l’honneur des artistes que l’on ne voyait pas ou même jamais jouer dans la capitale, je peux citer par exemple Drumcell, Rebekah, Raffaelle Attanasio, Yan Cook ou encore Dax J que nous avions invité pour la première fois à Paris. Nous essayons donc vraiment de renouveler nos line-ups en proposant des artistes de la nouvelle scène avec des artistes déjà reconnus. Nous aimons également inviter des artistes de la scène locale et des résidents d’autres crews Parisiens.

Je pense que c’est important d’avoir une bonne mixité et de ne pas aller dans la surenchère en proposant uniquement de gros headliners que l’on retrouve tous les mois dans la capitale d’autant plus que la scène actuelle regorge de très bons artistes qui n’ont pas forcément la reconnaissance méritée face aux ” géants ” de la techno. Nous avons nous-même nos résidents Maïkel et Ether tous les deux Parisiens avec chacun leurs influences et style à part entières qui commencent petit à petit à produire d’excellents tracks.

Classic As Fuck fêteront leur anniversaire au Gibus avec Drumcell et Truncate, supportés par Raiz et les DJ du crew le 1er avril. Allez-y.