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House of Moda à la Java : une soirée plus que limite !

Samedi soir, divas du dance floor et créatures dérangées s’étaient donné rendez-vous à la Java pour une nouvelle session de la House of Moda. Soirée qui associe amour de la mode décalé à la musique en s’inspirant du voguing, cette danse new-yorkaise des années 1980 qui consiste à reprendre sur le dancefloor les poses d

Samedi soir, divas du dance floor et créatures dérangées s’étaient donné rendez-vous à la Java pour une nouvelle session de la House of Moda. Soirée qui associe amour de la mode décalé à la musique en s’inspirant du voguing, cette danse new-yorkaise des années 1980 qui consiste à reprendre sur le dancefloor les poses des mannequins. Le mot d’ordre de cette édition : borderline !

Du look et de l’artiste déjanté

D’entrée à voir les convives superlookés, overmaquillés et hyperdéguisés, le thème a bien été respecté. C’est simple, on avait pas vu une telle concentration de freaks outrageux depuis la soirée des Ambassadeurs. Rapidement, des performers donnent le ton de la soirée : on constate que Sandrine Pelletier, artiste plasticienne suisse, a des pulsions macabres assez sérieuses. Grimée en une sorte de zombie du meilleur effet, son show est carrément gore. En vraie sauvage, la danseuse contemporaine Helena de Laurens prend la relève. Crise de nerf et jet sanguinolent sont au programme. On commence à flipper mais on se rassure en se disant que tout cela n’est qu’ironie et sens de la caricature.

Un line-up à fière allure : Jean Nipon, Guido Minisky, Crame…

Aux platines, c’est du tout bon avec Jean Nipon, le type borderline par excellence, officiant sur le label Clek Clek Boom. Guido Minisky, programmateur de Chez Moune et initiateur des soirées Acid Arab, apporte aussi sa patte de vieux matou de la night parisienne. Sur la piste, des battles de style et d’attitude s’improvisent. Crânement, on fait sa ” bitch ” sans aucun complexe. Straight the pose. L’un des organisateurs de la soirée, Crame, déambule avant d’aller passer ses disques en perruque blonde et vêtu d’une simple culotte.

La nuit de l’étrange continue

La sauterie décadente et délirante se prolonge jusqu’à six heures du matin en maintenant son cap tendancieux. En sortant, Paris s’est entièrement recouverte d’un blanc manteau de neige. Des mecs tentent de descendre la rue du faubourg du temple en luge. Décidément, une drôle de nuit blanche pas comme les autres.

Une chronique de Monsieur B.