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HollySiz, alter ego de Cécile Cassel

Cécile Cassel est devenue HollySiz et cartonne avec son tube “Come Back To Me”. Elle nous parle de son rapport à la musique, de son album, My Name Is, mais aussi de son prochain live au Printemps de Bourges.

Villa Schweppes : Qui est HollySiz ? D’où vient votre nom de scène ?

Hollysiz : Alors en fait mon nom de scène est un mix de plusieurs choses. Mes amis et ma famille m’appelle “Siz” depuis toujours. “Holly” c’est pour le houx en anglais. C’est rouge et ça pique, ça me correspond bien (rires). Et c’est aussi le nom de Sissy Spacek dans le film Badlands de Terrence Malick. C’est un réalisateur que j’admire beaucoup. Et puis je voulais un nom de scène féminin donc ça m’a bien plu.

C’est pour qu’on oublie Cécile Cassel que vous vous êtes teinte en blonde platine ?

Non, pas du tout, ce n’était pas calculé. J’ai toujours rêvé de me teindre en blonde et puis dans mon imaginaire de petite fille, les chanteuses étaient toutes blondes. Cette nouvelle couleur se prêtait bien à mon personnage aussi, ça me permettait d’arriver un peu dans la peau de quelqu’un d’autre.

Et ce code couleur rouge et blanc, qu’est-ce que ça signifie ?

Il y a 5 ans, quand je vivais en Angleterre, je faisais pas mal de premières parties de concerts. Mon micro était rouge et blanc donc j’ai décidé de reprendre ces couleurs. Ça n’a pas une grande signification, je suis un peu obsessionnelle parfois (rires).

La musique c’était une vocation ou vous avez eu un déclic ?

Oui, c’est depuis toujours une vocation. J’ai pris des cours de chant, de danse et de piano avant même de faire du cinéma. Et j’ai aussi toujours écrit et composé des chansons. Mais c’est vrai qu’à un moment, j’ai eu un déclic. Il le fallait pour que je passe de la chambre à la scène. C’est un peu grâce à Yodelice si je m’y suis mise d’ailleurs. Je faisais les premières parties de ses concerts puis je lui ai fait écouter une maquette et il m’a vraiment poussée à me lancer.

Il a joué un rôle vraiment important dans la création de votre premier album ?

Oui, il a vraiment cru en moi. Mais c’est un projet qui s’est construit à plusieurs. Brigitte et -M- sont aussi des personnes qui m’ont soutenue. On a composé les musiques de l’album ensemble et moi j’ai écrit tous les textes. On a travaillé vraiment sereinement en prenant notre temps.

L’actrice Mélanie Laurent a essuyé beaucoup de critiques quand elle s’est mise à la chanson, c’est quelque chose qui vous faisait peur ?

Non, pas du tout. Je ne me compare pas à elle vu que nos démarches sont différentes. Je ne me suis pas annoncée, j’ai fait mon truc dans mon coin et je me suis fait connaître en mettant mes titres sur le net, sans visuels. Ça s’est fait comme pour tous les artistes en fait. Je pense que le fait que l’on ne m’attende pas m’a protégé aussi. Je ne critique pas la démarche de Mélanie Laurent mais elle a annoncé longtemps à l’avance qu’elle allait se mettre à la chanson. Du coup, certains l’attendaient au tournant et s’en sont servi pour régler leurs comptes. C’est moche.

On vous surnomme la “Blondie à la française” ça vous fait quoi ?

Ça me touche ! D’ailleurs, j’ai récemment fait un shooting pour le magazine ELLE en hommage à Blondie. Mais bon, après, elle ne fait pas partie de mes modèles. Moi j’ai grandi avec Madonna. Mais j’adore son parcours et son côté irrévérencieux. Elle porte des mini-jupes sexy mais se tient comme un mec !

Qui sont les artistes qui vous ont influencé ?

J’écoutais beaucoup Michael Jackson et énormément de hip-hop, surtout les albums de Janis Joplin. Après j’ai bifurqué vers Radiohead, Portishead et le rock indé.

Et pourquoi faire un album de rock alors ?

Je ne l’ai pas vraiment choisi, ça s’est fait naturellement. Je voulais des titres dansants, une énergie brute. On a commencé par tout composer au clavier et c’est quand on a commencé à ajouter la guitare électrique que l’album a pris cette couleur. Moi à la base, je pensais faire du glam rock ou de la pop à la Gossip.

Les paroles de vos chansons sont parfois très tristes. Est-ce que vous parlez de votre histoire personnelle ?

Oui, malgré moi je pense qu’il y a de moi dedans. Mais aussi des personnes qui m’entourent, que je croise. J’ai toujours aimé ce contraste en musique. A l’époque du disco par exemple, les chansons était hyper dansantes et les paroles tristes. C’est quelque chose qui me plait. Ça colle bien à ma personnalité. Même si je suis quelqu’un d’enjoué et d’énergique, j’ai aussi une certaine mélancolie en moi. C’est pour ça d’ailleurs que l’on voit mon ombre sur la pochette de l’album. Je voulais qu’il y ait une double lecture.

Votre titre “Come Back To Me” est dejà un tube. Pouvez-vous nous en parlez ? Pourquoi le sortir en premier single ?

“Come Back To Me” a vraiment été ma chanson porte-bonheur. C’est le premier titre que j’ai fait écouter à Yodelice, c’est grâce à lui que j’ai gagné le concours Le FAIR, et aussi que j’ai signé un contrat avec ma maison de disques. Donc il fallait qu’il sorte ! En plus, je voulais que ce soit un titre dont j’étais l’auteur, le compositeur et l’arrangeur.

Et vous faites des claquettes à un moment dans le clip, c’est une discipline que vous pratiquez ?

En fait, j’avais l’idée de faire ce clip depuis longtemps. J’avais noté dans un cahier “et à un moment elle fait des claquettes”. Je voulais le faire en hommage à mon père qui était un très grand danseur de claquettes. Le problème c’est que je n’en avais jamais fait de ma vie (rires). Du coup, j’ai dû prendre des cours pendant 3 mois avant le tournage !

C’est dingue cette énergie que vous avez sur scène. Ça vient d’où ?

J’ai toujours été une hyperactive. Quand j’étais petite, je brassais beaucoup de vent. C’est bien que la musique serve à quelque chose, que ça me permette d’évacuer cette énergie. Les salles de cinéma étaient devenues trop petites pour ce que j’avais envie de sortir…

Et concernant vos lives alors, comment cela va se passer ?

Il y aura beaucoup de danse. Je serai sur scène avec 4 musiciens mais il n’y aura pas de décor. C’est la lumière qui créera les espaces.

Vous montez bientôt sur scène au Printemps de Bourges, comment l’envisagez-vous ?

C’est la première fois que j’irai à Bourges ! Je ressens un mélange d’excitation et de frayeur. Il faut dire que j’ai fait très peu de festivals dans ma vie. Ça va être comme à l’époque où je faisais des premières parties, il y aura des gens qui ne seront pas forcément venus pour me voir. Il faudra donc être encore plus séduisant !


HollySiz, My Name Is (Hamburger Records / East West / Warner Music France), sorti le 30 septembre 2013

HollySiz sera au Printemps de Bourges le 25 avril

Site officiel d’HollySiz