HK Corp est une maison de production française qui réalise la grande majorité des clips musicaux en France. L’un de ses fondateurs, Franck Bailleul, nous en dit plus sur leur travail.
Bonjour ! Présentez-vous en quelques mots.
Franck Bailleul : Bonjour ! Alors HK Corp est né il y cinq ans grâce à trois musiciens : Noah Klein, David et John Gitlis et moi-même. Notre siège est basé à Paris et sa succursale à Los Angeles, avec les décors et la douce météo qu’on lui connaît. Aujourd’hui, on est fiers de dire qu’on est devenu rapidement un acteur majeur du clip musical en France vu qu’on réalise environ un clip sur trois en France. On s’est par exemple retrouvés en charge de l’image de d’artistes comme Charlie Winston, Skrillex et Booba.
Vous faites du clip, mais bossez aussi pour des marques. L’un pour le fun et l’autre pour l’argent ?
C’est avant tout l’amour de l’image qui nous motive chaque jour à relever les défis que peuvent être les clips et les films de marque. Certes, le clip offre une plus grande liberté d’expression pour nos réalisateurs, mais c’est aussi une source de pression, celle de se voir confié l’image d’un artiste. Le processus de réalisation en pub est différent : nos réalisateurs mettent leur savoir-faire technique au service d’une idée créative insufflée par une agence de communication en accord avec les valeurs de la marque et de la campagne.
Quel clip vous a dernièrement marqué ?
“Turn Down for What” de DJ Snake par The Daniels, un excellent duo de réalisateurs qui mêlent très subtilement maîtrise technique et idées à la frontière du surréalisme, permettant au spectateur de découvrir leurs images farfelues sans se demander comment elles ont pu être réalisées. Allez voir aussi “Simple Math” de Manchester Orchestra, un petit bijoux !
Votre dernier coup de coeur ciné ?
Her de Spike Jonze : belle histoire et Joaquin Phoenix surprenant !
Vous pensez quoi de cette mode du clip interactif ?
Que c’est effectivement dans l’air du temps et qu’il y a encore beaucoup d’idées à développer autour de ça…
Quel est le ou les clips dont vous êtes le plus fier ?
Il y a beaucoup de clips qu’on a réalisés et qui me plaisent esthétiquement, comme “Je descends du singe” de Marc Lavoine avec ses paysages sublimes. Et puis le premier Skrillex, “First of the Year” qui a pas mal marqué les esprits !
Celui/ ceux qui a/ ont été le/ les plus compliqué(s) à produire/ réaliser ?
Le clip de nos jours, c’est à chaque fois un challenge. Celui-ci consiste à unir les talents et les techniques autour de la même envie, celle de réaliser des belles images et de raconter une belle histoire. Pour ça, on bénéficie souvent de peu de temps de préparation et d’un budget limité et il faut faire preuve de pas mal d’astuce et de créativité pour y parvenir. Et puis pas question de se tromper, ni de repousser, on doit tourner coûte que coûte alors on se débrouille ! Le clip c’est une vraie aventure humaine entre les équipes techniques, les artistes, les labels et les producteurs.
Sinon pour l’anecdote, j’ai eu quelques moments de solitude à Rio pour gérer le clip de Booba, “Tomber pour Elle”…
Quelles sont les personnes avec qui vous avez travaillée(s) et avec lesquelles vous vous êtes sentis le plus en symbiose ?
Je me souviens avoir passé une journée à pleurer de rire avec Klub Sandwich pour tourner “Joli Village”. Disiz, Grem’s, Son of Kick étaient réunis dans une cuisine et ce fut la surenchère de la vanne.
Quels sont les artistes/ marques avec qui vous aimeriez collaborer ?
Avec Depeche Mode et Dior. D’ailleurs on avait soumis à la marque un concept de co-branding il y a quelques temps…
Quels sont vos projets pour cette année ?
Changer de bureau (à contre coeur) parce que le 122 Championnet va être reconstruit. Distribuer notre premier long métrage réalisé par Johnny Christ de Mark Maggiori et en lancer de nouveaux (en développement pour le moment). On a aussi des envies de docus et on va également élargir notre spectre de réalisations !
Le site internet de HK Corp