De passage au festival Nordik Impakt, le producteur techno Brésilien Gui Boratto a pris quelques minutes de son temps pour répondre a nos questions.
On a lu que vous appréciez beaucoup le public français. Qu’est-ce qu’il y a de différent ici selon vous ?
Je ne sais pas exactement, mais à chaque fois que je joue en France, l’ambiance est toujours enjouée, les gens sont très réceptifs. C’est souvent Rock’n’Roll. Sûrement parce que le public français est ouvert d’esprit et je joue un peu de tout, ça leur plait.
Abaporu est sorti en septembre dernier, quel était le projet initial ?
J’avais un besoin important de sortir de la musique et plus particulièrement mon 4ème album. Je suis vraiment content du résultat, des critiques qu’il a reçu et des feedback du public. Je pense que c’est mon opus le plus complet et peut-être même mon meilleur.
Au départ, au Brésil, vous avez d’abord été compositeur de musique d’habillage de pub. Comment aborde-t-on ce genre de travail ? Est-ce proche de votre façon de produire actuellement ?
Quand vous bossez dans la pub, vous avez toujours un brief à suivre. Vous devez avant tout répondre à la demande du client et c’est eux qui réfléchissent sur la façon dont vous allé produire la musique. Ma façon de faire aujourd’hui n’a plus rien à voir !
Beaucoup disent que vous êtes un producteur minimal. Est-ce que vous pensez qu’il est possible de dire beaucoup avec très peu ?
Je fais ma propre musique. Je transite dans beaucoup de style de musique électronique. Parfois je suis très techno, parfois plus house et souvent un peu trop progressif. En fait, j’aime beaucoup de chose. Je veux avant tout exprimer mes idées et certaines ont besoin d’une approche différente en termes d’arrangement ou de production.
Vous avez crée votre société de production, où vous étiez faiseur de tube pour d’autres. A l’époque, vous ne vouliez pas vous mettre en avant ?
En tout cas, mon vrai besoin était de faire de la musique !
Entre le Brésil, d’où vous venez, à l’Allemagne, où est basé votre label Kompakt, y a t-il de grandes différences dans la manière d’aborder la fête ?
Tous les pays ont une façon particulière de faire la fête. L’Allemagne et le Brésil sont différents mais les deux sont réceptifs. Au final, j’aime autant jouer chez l’un que chez l’autre.
Quels artistes Brésiliens nous conseilleriez-vous de suivre ?
Shadow Movement et Elekfantz.
Qui est selon vous le master incontournable de la techno ?
Pour moi, le seul qui soit capable d’être à la fois très bon DJ et excellent producteur, c’est Laurent Garnier. Il peut faire les deux comme un maestro. Je suis un grand fan de lui.
Votre club préféré à Paris ? Votre meilleure nuit à Paris ?
Le Zig Zag est pour moi le meilleur désormais. Pour la meilleure nuit, je dirais un de mes passages au Showcase. Je m’amuse toujours dans cette ville magnifique qu’est Paris.