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Gangnam Style : La Corée est elle le nouvel eldorado pop ?

On ne vous prendra pas pour des imbéciles : vous faites évidemment partie des gens qui ont entendu le tube de Psy “Gangnam Style”, et exécuté discrètement devant votre miroir la (ridicule) danse du cheval qui accompagne la mélodie. L’artiste coréen est ainsi le premier dont la vidéo a dépassé le milliard de vues sur Yo

On ne vous prendra pas pour des imbéciles : vous faites évidemment partie des gens qui ont entendu le tube de Psy “Gangnam Style”, et exécuté discrètement devant votre miroir la (ridicule) danse du cheval qui accompagne la mélodie. L’artiste coréen est ainsi le premier dont la vidéo a dépassé le milliard de vues sur YouTube. Et ce n’est peut-être pas le dernier à débarquer du Pays du Matin Calme. La Corée est en effet prête en 2013 (avec d’autres artistes, évidemment) à prendre d’assaut vos casques audio. Vous êtes prêts ?!

La J-pop, précurseur ?

Au début du XXIème siècle, la Japanese-pop aka la J-pop, se préparait à prendre d’assaut le monde avec des armées de Boys et Girls bands aux vêtements colorés et à la pop électronique légère comme une bulle de bubble gum. Un vent de fraîcheur venant du Far Est. Ce fut (presque) un coup d’épée dans l’eau : qui se souvient du groupe Morning Musume ?

Une jeunesse lisse

Rapidement, le Japon s’est fait doubler par la Corée du Sud, contrée qui partage la même culture pop. C’est la Corée qui reprend le flambeau pop sur l’échiquier mondial de la musique. Elle a déboulé avec, elle aussi, des groupes de jeunes femmes et de jeunes hommes (Wondergirls, 2NE1, Infinite, Big Bang, DBSK…) très bien formatés, qui ont rapidement envahi les mp3 et les bacs du monde entier. Habillés comme les pages modes des magazines pour teenagers, ils sont aussi bien coiffés que Barbie et Ken et bougent avec légéreté et délicatesse. Ces artistes sont tellement proches de la perfection qu’ils semblent irréels : une production en chaîne effectuée sur Photoshop ?

Des productions imparables

Quant aux clips, ils sont de véritables petits mondes enchantés aux couleurs éclatantes et au rythme soutenu, où… tout va bien ! La musique est très bien produite (parfois même par les grands noms tels que Will I AM ou Diplo), rentre dans la tête sans frapper et pourrait ressembler à n’importe quelle production américaine faite pour tout bousculer sur son passage. Les groupes chantent en coréen, mais s’acclimatent en fonction des marchés qu’ils veulent percer, et se mettent à l’anglais sans problème si nécessaire. Cela permet à certains clips K-pop comme l’une des vidéos du groupe de Girl Generation, “Gee”, d’atteindre ainsi les 95 millions de vues les doigts dans le nez. C’est aussi le cas de SHINee, dont les chanteurs qui bourgeonnent à peine, lancent dans leur clip des regards évocateurs lourd de sens “il n’y a que toi au monde BÉBÉ“: plusieurs de leurs vidéos frôlent les 40 millions, presque autant que Jay-Z et Kanye West réunis (pour comparer, Shy’m frôle les 14 millions…).

L’avenir de la pop ?

Ces chiffres n’ont certes, rien à voir avec le succès de Psy et son milliard de vues. Néanmoins, ce dernier va être rapidement confronté à une dure réalité : celle de devenir quelqu’un d’autre que “l’homme d’un seul tube”, pendant que toute cette jeunesse du matin calme se place régulièrement dans les charts du monde entier (et oui, la K-pop remplit régulièrement, lors de tournées où plusieurs groupes sont réunis, le Zénith ou encore Bercy). Même les Etats-Unis, marché souvent considéré comme difficile, a accueilli l’album Tonight de Big Bang dans le Top 10 de son iTunes Charts. Ils sont partout, on vous dit.

A regarder : la vidéo de Twin Twin sur la K-pop pour les Inrockuptibles (avec Kumisolo !)

Marine Normand