François Missonnier est le fondateur et le directeur du Festival Rock en Seine. Assisté de deux associés, il organise chaque année l’un des festivals les plus percutants de Paris, rameutant entre 35 000 et 40 000 amoureux de rock, d’électro et de pop par jour. Quelques semaines avant le lancement, il nous parle de ces
François Missonnier est le fondateur et le directeur du Festival Rock en Seine. Assisté de deux associés, il organise chaque année l’un des festivals les plus percutants de Paris, rameutant entre 35 000 et 40 000 amoureux de rock, d’électro et de pop par jour. Quelques semaines avant le lancement, il nous parle de ces 3 jours qui s’annonçent déjà épiques.
Comment vous est venu l’idée de Rock en Seine ?
Elle a germée en 2001, avec l’explosion des Strokes et autre White Stripes. Le rock redevenait enfin intéressant, excitant, il se passait beaucoup de choses. Pour rendre compte de ce phénomène, rien ne s’organisait à Paris. J’ai donc pris mon petit baton de pèlerin, monté mon projet, et en 2003 nous avons lancé Rock en Seine.
Quel est le petit plus du festival ?
C’est serait au public de le dire ! Mais je pense que notre programmation artistique est toujours cohérente, montrant à chaque fois le rock dans toute sa diversité, autant française qu’internationale, mélangeant les “vieilles gloires” et les nouveaux talents. Le lieu est aussi atypique : on est à 20 minutes de Paris, et pourtant on se sent ailleurs. Le Domaine de Saint Cloud est un endroit qui a une vraie personnalité. Et puis ce n’est pas qu’un festival de musique, on accueille aussi des expositions artistiques de photos, d’affiches. C’est vraiment une manifestation plurielle.
Avez vous des envies particulières pour Rock en Seine?
Le rock a beaucoup influencé la façon dont on s’habille. On avait vraiment envie cette année de créer une passerelle avec la mode. C’est ainsi que Jean-Charles Castelbajac a dessiné un t-shirt pour les 10 ans du festival. Nous sommes très contents de cette collaboration ! Et c’est l’illustrateur Thomas Baas qui s’est chargé de l’affiche.
Avez-vous des souvenirs particuliers à partager avec nous à l’occasion de cette 10ème édition ?
Le souvenir le plus fort, c’est surement celui de la première ouverture des portes. Elle concrétisait deux ans de travail, un long parcours ponctué de beaucoup d’incertitude. La concrétisation le 27 aout 2003 à 14h30, des milliers de personnes qui franchissent l’entrée… C’est un véritable aboutissement.
Après, il y a les moins bons, l’annulation d’Amy Winehouse en 2008, qui était tête d’affiche ou encore celle d’Oasis l’année suivante. (ndlr : qui s’est séparé à Rock en Seine pour la petite anecdote).
Et puis il y a les petits moments magiques. Le concerts de Radiohead en 2006. Et les révélations. En 2004 se succèdaient sur scène The Roots, Sonic Youth, The White Strpes et The Chemical Brothers. La foule n’a pas bougé. J’ai realisé qu’on avait le droit maintenant de tout écouter. Chacun a peut-être sa chapelle musicale, mais les gens sont aussi curieux.
Parlez nous de cette édition 2012 : quels sont vos coups de coeur ?Déjà les têtes d’affiches : Placebo, Black Keys et Green Day, pour qui Rock en Seine est la seule date de l’été.
Il y a aussi plein de groupes pépites. The Bots, un duo de jeunes punks de 15 et 17 ans, Granville, Hyphen Hyphen, Grimes, Marc Lanegam…
C’est aussi la première date française de Frank Ocean, on est très contents et impatients de le voir sur scène. Et mon coup de coeur perso, c’est Grandaddy, que je considère comme le plus grand groupe pop de tous les temps.
Mais le rendez vous à ne pas manquer se passe le dimanche à 19h avec les Avant-Seine Allstars. Sur la scène de l’industrie, des groupes français et parisiens comme Stuck in the Sound, Hushpuppies ou Cheveu viendront jouer ce qu’ils considèrent comme le morceau de la décennie. Ca va être énorme et complètement improbable !
Propos recueillis par Marine Normand