À bientôt 28 ans, Feder aka Hadrien est né à Nice et sillonne la France pour semer sa musique deep house dans les plus grands lieux de l’hexagone. Son titre ‘Goodbye’ feat Lyse est dans le top classement des ventes musique en Europe, un succès qui ne masque pas sa sympathie, son sérieux et son bonheur de produire des morceaux. Rencontre depuis la Big Boite, du Big Festival.
Villa Schweppes : Il y a très peu d’interviews de toi, comment ça se fait ?
Feder : C’est normal, j’essaie de garder une petite réserve là-dessus. Sur ce volet artistique, j’aime bien ne pas trop en faire, ne pas trop dévoiler de choses, j’essaie d’abord de faire de la production de qualité. J’essaie de ne pas être trop ostentatoire !
Quand as-tu commencé la musique ?
Feder : J’ai démarré la production à 20 ans, à Londres. J’étais parti là-bas un an. Je mixais déjà un peu, la production me démangeait un peu plus que le DJ set. J’ai commencé avec Garage Band, et en fait, tout doucement, je suis passé sur des logiciels plus professionnels et j’en ai fait mon métier. Je suis rentré à Paris pour faire une école d’ingé son, pendant 3 ans. Et ensuite, fin des études, j’ai démarré le projet Feder. Avant cela, j’avais un autre groupe avec Alex de Synapson et c’était bien marrant ! On a décidé de faire des projets plus perso.
Un milkshake entre de la Deep et de la House. Feder
Comment peut-on qualifier ce que tu fais sur scène ?
Feder : C’est particulier, je pense que c’est un milkshake entre de la Deep et de la House, mélangé à ce que l’on peut entendre aujourd’hui, j’essaie de pousser les influences. Je m’écarte de ce qui est trop dans le présent… J’en suis conscient mais je vais essayer d’aller vers autre chose.’Goodbye’, c’était un merveilleux moment et c’était un style précis. Je vais tenter d’aller vers un autre chemin, tester d’autres choses. Mes nouvelles productions arrivent en septembre, d’ici là, il y a quelques remixes cet été dont un par The Avener. Sinon j’ai sorti un remix de Rudimental, un peu chillout, qui passe bien ! Je prends du temps pour l’album à la rentrée, pour avoir de belles collaborations, j’aimerais arriver avec quelque chose d’atypique.
‘Goodbye’, c’est un énorme succès, comment tu l’expliques ?
Feder : Cette musique, je l’ai faite il y a trois ans, j’ai mis du temps à trouver la voix. Il y a un an et demi, j’ai contacté Lyse qui était déjà une amie, je me tracassais pour trouver une voix atypique, elle n’est pas chanteuse, elle bosse dans le marketing. Mais j’aimais sa voix, je lui ai dis : ‘Tu sais quoi, on va te faire parler, chanter, on va essayer de faire un mix de tout ça avec un message fort’. Tout le monde peut le vivre une fois dans sa vie, même si je ne le souhaite pas. C’est comme ça que Goodbye a été créé.
Pour cette première Big Party, on a l’impression que c’est une soirée entre potes avec The Avener, toi et Synapson. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur eux ?
Feder : Synapson, c’est dur d’en dire du mal, ce sont de très bons amis et je trouve qu’ils font de la super musique. Ils essaient toujours d’apporter quelque chose de nouveau. Pour The Avener, la rencontre s’est faite il y a peu de temps mais le courant est super bien passé, il y a plein de bonnes choses à venir avec ce groupe d’artistes. J’adore ce qui est en train de se jouer, ce ‘nouveau mouvement français’ un peu Deep. On a tous un but ce soir, essayer de ne pas faire ce qui n’a pas déjà été fait, apporter un univers différent. Si tout se passe bien, on va porter ce projet au maximum. Joris Delacroix, même s’il est plus tech aujourd’hui, il est dans la boucle aussi. Je crois qu’il y a plus de belles choses à prouver !
Quel clubbeur es-tu ?
Feder : Je suis assez sélectif dans les lieux où je sors… Je ne suis pas trop celui qui danse, je suis plutôt le mec bizarre qui ne bouge pas mais qui a les oreilles grandes ouvertes. Je suis un contemplatif en soirée.
Quel grand soir t’a marqué récemment ?
Feder : J’ai tellement de bons souvenirs en tête, j’en prends plein la tête en ce moment. J’ai fait le stade Vélodrome récemment, je trouvais ça impressionnant. J’ai fait les arènes de Nîmes, avec une acoustique de dingue ! Et ce lundi soir, l’ambiance était top.. J’ai même eu un blanc où j’ai pu me rapprocher du public, très compréhensif avec cette mini anomalie technique. C’était intense.
Un mot de la fin sur le Big Festival ?
Feder : C’est la première fois que je le fais, je trouve que c’est un festival qui est nécessaire, il a une très belle ampleur. Sébastien Farran se démène pour trouver de nouvelles personnes, fraîcheurs, que l’on a envie d’entendre. Je suis fier de voir que le line-up est de rêve, sans parler de nous. Simple festivalier, j’adore !