Skip to content

Fauve, La Femme… Quand les artistes montent leurs labels

Petits groupes indés ou superstars, ils sont nombreux aujourd’hui à ne plus faire confiance aux grosses maisons de disques et à monter leur propre label. Quelles sont les raisons d’un tel choix ?

Fauve sortira le 3 février son premier album, Faux Frères. Si le groupe le plus en vogue du moment est bien en contrat avec une maison de disques, c’est seulement pour la distribution de l’opus. La formation a en effet son propre label, Fauve Corp, et s’occupe de tout le reste.

Ils ne sont pas les seuls. La Femme a sorti aussi son premier disque, Tropical Berlin, par l’intermédiaire de leur propre label “Disque Pointu”, tout comme Thomas Azier avec “Hylas”, ou, du côté des plus célèbres, Jay Z avec ” Roc Nation ” et Drake avec “OVO Sound”. Même Solange s’y est récemment mise avec “Saint Records“.

Bref, ils est loin le temps où quelques labels seulement se tiraient la couverture.

Créer une structure aussi complexe, c’est pourtant beaucoup de travail. Mais en pleine crise du disques, et face à la multitude d’artistes qui se bousculent au portillon des grands labels et qui trouvent souvent la porte fermée à double tour, cela permet néanmoins à vos productions de voir le jour et de trouver leur public, aussi minime soit-il. Vous vous donnez votre propre visibilité. Quand personne ne veut vous signer, quoi de plus simple que de se signer soi-même ?

Avoir son label garantit aussi une certaine forme de liberté. A vous de choisir votre mode de diffusion, votre pochette, l’ordre de vos chansons et aussi la sortie de votre opus. Moins de contraintes, certes, mais plus de travail. Et oui, ça fait du boulot en plus… Mais être artiste, cela ne se résume plus qu’à être seulement musicien.

A une époque où on n’est jamais mieux servi que par soi-même, le label permet de garder la main mise sur ses créations, et de prolonger une certaine liberté. Il peut même vous permettre de vous poser en prescripteur, en sortant des artistes que vous affectionnez. C’est ainsi qu’on a remarqué Rita Ora, signée sur le label de Jay Z, ou que l’on découvre une nouvelle facette de la chanteuse de r’n’b Cassie, nouvelle signature de Saint Records.

Les artistes peuvent ainsi profiter du fruit de leur travail, qui s’annonce néanmoins beaucoup plus complexe qu’auparavant. Il est dur aujourd’hui de n’être qu’un simple musicien : il faut être aussi communicant, s’y connaitre en comptabilité, en marketing… Et pour quelques-uns distribués par de grandes maisons de disques, combien n’arrivent jamais à rentrer dans leurs frais ? La musique devient ainsi plus qu’une vocation. C’est un travail, et pas l’un des plus faciles…