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Du bon et du très naze dans le nouvel EP de RZA

En 4 titres, le producteur du Wu Tang Clan réussit à enchaîner pop au rabais, prods ” old school ” et moments de grâce. L’amour et la violence.

A travers l’EP qu’il vient de lâcher sur les réseaux, propose un support parfait à l’exercice du “track by track”. En effet, la variété des registres dans lesquels il se perd est tout à fait étonnante : guitares pop mal inspirées, beatmaking futuriste ou hommage au son vintage, on trouve de tout.

En effet, le premier morceau, “Makin Moves”, sonne comme une création des 90’s, avec de beaux samples de cuivre, une bassline rondelette et un flow en solitaire. Sur cette track, il privilégie la sécurité avant d’expérimenter sur la suite des opérations. Pour le meilleur et le pire.

Le meilleur sera le second essai : sur “Doctor”, la légende du hip hop s’attaque aux ambiances avant-gardistes des beatmakers déconstruits de la musique “post-bass” et aux compositions de (ultra) modern-funk. Synthés flottants, beats presque trip hop, construction faussement aléatoire : l’auditeur passe par quatre trop courtes minutes de plaisir.

Maintenant, les sujets qui fâchent. Après une bonne intro, la troisième piste amène avec elle une de ses guitares intolérables que même la pop de collégiens a choisi d’abandonner. C’est vulgaire, faussement naïf, proche d’une musique des Sims dans les années 2000, bref, c’est inécoutable, et les synthés ne sauvent rien.

L’internaute qui aura tenu jusqu’ici ne sera pas récompensé, bien au contraire : là l’attend une guitare FM digne des années 90, crémeuse, kitsch à souhait, on se demande qui a été embauché pour proposer cette 6 cordes. Quelques ajouts électroniques tentent de sauver le morceau, mais il n’y aura finalement qu’une seule solution pour l’auditeur : le hara kiri.

Alors que son crew s’apprête à vendre un CD unique pour quelque chose comme 5 000 000 d’euros, il y a tout de même de quoi s’inquiéter. Mais gardez Doctor, ce morceau est bien.