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Deux docus sur la légendaire DJ Sextoy

Un peu plus de dix ans après sa mort, DJ Sextoy reste l’une des DJs les plus marquantes que Paris ait connu. Une collecte vient d’être lancée pour terminer deux documentaires sur cette légende de la nuit. Interview de Lidia Terki, l’une des porteuses du projet.

Villa Schweppes : Pour les plus jeunes d’entre nous, peux-tu nous présenter Dj Sextoy ?

Lidia Terki : Sextoy est une des premières Dj filles sur Paris fin des années 90 début 2000. Elle est décédée à 33 ans en 2002, en pleine ascension. Elle a commencé en 94 environ. Quand je l’ai connue en 97, elle jouait à l’Entracte : l’avant Pulp où elle était déjà DJ résidente, avant que cela devienne le Pulp. Elle a marqué toute cette époque. Mais avant tout Sextoy était ‘Delfin’ pour moi, une amie.

Vous réalisez deux documentaires de front. Quels sont leurs spécificités ?

L’un des films a un traitement particulier, c’est une sorte de journal intime artistique on ne sait pas trop en fait. Avec Anastasia (ndlr sa co-réalisatrice), on a voulu faire un film comme si, Sextoy, le personnage de nuit, créé par Delphine, naissait devant nous dans sa progression musicale, sa transformation physique et psychologique.

Comme nous sommes, en auto production, nous n’avons aucune contrainte de format. Nous avons vraiment pu respecter qui elle était avec ce qu’on avait : ses mixes, sa provoc, mais aussi sa pudeur c’était important pour nous.

L’autre film est plus formaté : avec Delphine on adorait regarder ensemble l’émission Hollywood Stories (ndlr : diffusée sur Paris Première puis sur E!) à la télé. Le côté dramakitsch lui plaisait beaucoup, alors on s’est dit qu’avec les images d’archives, les photos, les interviews qu’on a réunies on pouvait lui en faire un mais à sa façon, c’est à dire avec un habillage particulier, de la musique constamment sur les interviews et archives mais avec ses propres productions ce qui donne un côté beaucoup moins clinquant que les Hollywood Stories forcément !

Etes-vous nostalgique de l’époque du Pulp ?

Du tout ! Le Pulp a fait son temps. C’était bien, voilà. A un moment, tout le monde voulait sa soirée là, du coup ça devenait la compète alors ça a fermé juste à temps, assez pour rejoindre l’olympe des clubs mythiques.

Certains disent que la nuit se porte mal à Paris. Que pensez-vous du dynamisme des soirées queers comme la Kidnapping, House of Moda, la Sale, les Flash Cocotte ?

Franchement, j’entends de plus en plus que la nuit se porte bien au contraire. Si ce n’est les problèmes de voisinage pour les bars. J’aime bien l’esprit de ces soirées, j’aime bien ce côté collectif de toute façon dès que les gens s’allient pour faire les choses avec un bon état d’esprit ça marche.

J’ai l’impression d’un sacré dynamisme en fait. C’est super qu’il y ait toutes ces soirées, qu’il y ait le choix ! J’allais aux toutes premières de la Kidnapping, j’ai suivi les premiers pas de La Sale parce que cette soirée se fait chez mon amie Sabine à l’Acte 3. C’est blindé et il y a un sacré bon état d’esprit. Je recroise aussi pas mal de gens qu’on ne voyait plus, ils recommencent à sortir on dirait. Soit tout le monde est devenu célibataire en même temps, soit c’est parce qu’il se passe des choses à nouveau!

Où vous trouve-t-on à 21 heures ?

Toujours chez des amies : à l’Acte 3 chez Sabine, amie depuis 15 ans, au 94 rue Quincampoix pour les cocktails et l’ambiance (où se passe La Sale d’ailleurs et beaucoup de soirées pour filles). Au Blueberry, aussi pour des tueries de makis et sushis, chez Marie Lorna et Florence, mais je ne donne pas l’adresse car il commence à ne plus y avoir de place du tout. Bien sûr, pour des tapas, le Rosa Bonheur là-haut, chez Mimi et Zouzou que je connais au moins depuis le début du Pulp! On passera une bonne partie de la nuit au tout nouveau bar de filles de Johanne le Kat’s club, rue Danielle Casanova. Parfois aussi Au Boudoir à Ile Rousse en Corse, chez Dali! Entre autre pour les hamburgers bio mais on s’y sent bien et tout est très très bon.

Et à 6 heures du matin ?

Dans un lit quand même ou au café en bas de chez moi parce que c’est souvent l’heure à laquelle je me lève.

Votre dernière nuit blanche ?

La nuit dernière! Ça dure depuis 3 ans environ, alors si c’est comme l’amour, ça va bientôt s’arrêter!

C’est quoi votre QG ?

J’en ai plusieurs et bientôt un de plus avec le nouveau Rosa Bonheur, au bord de la Seine. Franchement Paris est magnifique, vraiment, il se passe tellement de choses partout si on regarde bien, on a du mal à s’en rendre compte mais j’ai fait pas mal d’endroits en Europe et ailleurs et très honnêtement Paris n’a pas à se plaindre de ses nuits! Sauf le voisinage…

À quel DJ confieriez-vous vos nuits ?

Oouuuuh là. Last night un dj est loin de sauver ma vie! Je ne confierai plus jamais mes nuits à un dj, ni mes jours d’ailleurs. Je préfère les live en fait, on comprend mieux l’univers des artistes Dj, et ça joue moins tard. Il y a ceux de Chloé bien sûr toujours et j’attends le prochain avec impatience, chez les garçons, j’ai été assez touchée par le son du live de Jackson et sa bande d’ordinateurs au Trabendo même si je suis moyennement fan du côté show avec les gros boutons qui clignotent.

La Nuit… ben je mens… forcement

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