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Décollage raté pour le Big Bang Festival

Sur le papier, ce festival avait tout pour plaire : une belle salle encore peu exploitée, un bon line up, quelques rencontres sympas et pourtant : Le Big Bang n’a pas été à la hauteur de ses concurrents.

Nous étions vraiment partis de bonne humeur et avec la ferme intention de faire la fête ce vendredi 7 novembre au soir. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour nous faire passer une bonne soirée : un début de week-end d’automne sans pluie et, surtout, une invitation à venir découvrir l’édition 2014 du Big Bang Festival.

Le rendez-vous était donné sur le Parvis de la Défense, là où avait eu lieu il y a maintenant presque un an la sauterie de Bromance, Zone et Marble, Nous Sommes 2014. Certes, le lieu était toujours dur d’accès (et on ne vous parle pas du froid sur l’Esplanade) mais on était plutôt contents de revoir ce grand espace de conférence à moquette transformé pour l’occasion en salle des fêtes.

Pourtant, dès notre arrivée à l’entrée du numéro 1 du Parvis de la Défense, on flippe : à minuit, une foule de personnes aux portes s’amasse déjà devant des vigiles débordés qui n’ont aucune autre solution que de repousser ce troupeau tel du bétail. Aucune barrière de sécurité, si l’un des invités tombe, cette histoire pourrait se terminer en drame… On finit quand même par trouver un endroit pour se faufiler et on passe la sécurité sans vraiment passer la sécurité (zéro fouille).

À l’intérieur, on retrouve bien les (presque) 9 000 “attending” de l’évènement Facebook. Pourquoi autant ? Surement parce que dans la salle “Planétarium”, l’Allemand Recondite vient de monter sur scène derrière Moodymann (qu’on regrette tellement d’avoir manqué !) pour un bon live techno très… efficace, à en juger les sourires sur les visages. La foule est exaltée : les filles ne tiennent pas en place et pas mal de garçons ont retiré leur t-shirt. L’un deux, d’ailleurs, se permet même de monter sur un caisson de basse… puis deux et ils y resteront un petit moment puisque personne ne leur demandera de redescendre (c’est pourtant carrément dangereux).

“Il devait y avoir 67 vigiles en plus de nous”, nous explique un des pompiers. Il ajoute : “Ils ne sont que 42…”. À ce moment, son collègue revient de la fosse. Ce dernier ajoute : “On est surtout là pour calmer le jeu, apaiser d’éventuelles tensions”. Et ils doivent avoir du boulot parce que l’ambiance semble électrique (on a vu deux garçons s’embrouiller pour un coup de coude).

Le carré VIP à gauche de la scène est plein à craquer

Dans l’autre salle, “Supernova”, même ambiance côté festivaliers à la différence près que c’est le label d’Anja Schneider, Mobilee, et leur musique plus house festive que techno qui sont en charge des platines. Rodriguez Jr, le “nouveau maître en éclectisme du label” (selon RA), livre un live très cool qui semble presque être un clin d’oeil aux Rooftop Parties que la “famille” a l’habitude d’organiser tous les ans au Sonar, à Barcelone.

On décide pourtant d’explorer une troisième salle, “L’aire de jeu”, qui ressemble plus à un village fantôme qu’à un centre de loisirs. La fête ne doit pas être au flipper

Il est maintenant 3h. Le carré VIP à gauche de la scène est plein à craquer (de grosses bouteilles et de filles à talons). On hésite un peu à voir si le soit disant “Mapping” (en réalité une simple projection d’images sur un faux réacteur de fusée placé devant un rétroprojecteur) peut nous offrir l’originalité qu’on attend depuis maintenant trois heures mais il semble que non. La coupure de son à 3h14 précise finit par nous convaincre de filer avec cette triste conclusion : Le Big Bang festival porte bien son nom, nous avons passé une soirée lunaire.

Le plus du festival : La famille Mobilee a ramené un peu de soleil dans une ambiance plutôt tendue.

Le moins : On ne va pas revenir dessus.

La rencontre du festival : L’équipe des secouristes : “Oh vous savez, on a quand même vu pire”

L’anecdote du festival : … derrière ces mêmes pompiers, un garçon parle au mur.