Des concerts à jauge ultra-réduite, des fêtes en petits comités, des raves en plein air encadrées par la police, du clubbing sur chaise, ou encore des pool et beach parties... Que devient la fete d'aujourd'hui ? On vous fait un topo sur le monde festif post-confinement.
L'Institut Français d'Opinion Publique (IFOP) publiait récemment son étude portant sur le rapport des Français aux événements de divertissement. Réalisée lors de la première phase du déconfinement (du 18 au 20 mai) et sondant plus de 1 000 individus majeurs, l'étude révélait une inquiétude de la part des interrogés quant à la fréquentation des clubs... dans le contexte sanitaire actuel. 35% ne pensent pas y retourner avant la toute fin de la crise, tandis que seulement 6 à 13% se disent prêts à payer pour accéder à un événement musical festif en ligne... Mais pour les plus motivés, il faut garder espoir !
Notamment pour les musicos en manque de concerts. La salle de concert de Strasbourg, La Laiterie, a ouvert la voie en programmant trois concerts gratuits du groupe alsacien Lyre le Temps, le week-end qui a suivi la réouverture des bars et restaurants. Mesures sanitaires obligent, le public était limité à 60 personnes (au lieu des 870 autorisés habituellement). Les spectateurs devaient porter un masque et ne pouvaient se placer que sur les croix dessinées au sol. On a encore du temps devant nous avant de voir de grosses têtes d'affiches en live...
Des concerts à jauge réduite, mais aussi des fêtes en petits comités...
Le jeudi 11 juin, la friche du Kilowatt a accueilli sa première fête avec distanciation sociale... Il s'agissait aussi de la premiere soirée en France post-confinement. Porté par le fameux projet United We Stream France qui investit les clubs et lieux alternatifs parisiens depuis début juin, cet événement a été fréquenté par 100 personnes, de 19h à minuit. Manu Le Malin et Clara 3000 étaient en charge des platines. De quoi redonner du rythme à la scène en France ! On se demande qui se lancera par la suite...
En attendant, à l'étranger aussi certaines fête ont eu lieu dans un cadre pour le moins... particulier. Par exemple, dans une forêt près de Nottingham en Angleterre, le collectif Nitty s'est vu l'honneur d'organiser la première rave autorisée sur le sol britannique depuis le début du confinement. L'événement, encadré par la police, a obtenu le feu vert de la mairie locale, sous condition de respect d'un certain nombre de règles de sécurité : deux mètres de distance obligatoires, masques et gel alcoolique distribués sur place, équipement nettoyé régulièrement... Au total, seulement 40 personnes (sur 750 inscrites) ont pu accéder à la fête, afin de pouvoir respecter les règles imposées et pouvoir contrôler tout débordement.
L'affiche de la soirée United We Stream au Kilowatt
Faire la fete assis sur une chaise ou plutôt les pieds dans l'eau ?
Plus insolite encore, aux Pays-Bas, le club Doornroosje a organisé sa première soirée techno post-confinement. Pendant 2 heures, durant un après-midi, six DJs se sont relayés aux platines, devant une petite foule de 30 personnes... toutes assises sur des chaises, placées à 1m50 les unes des autres. Pour respecter les conditions sanitaires, les participants avaient interdiction de se mêler les uns aux autres. Ils devaient se cantonner à s'ambiancer depuis leur chaise...
Et qui dit été, dit fête en plein air au bord l'eau ! Si, à Ibiza et Las Vegas, les clubs en intérieur demeurent fermés jusqu'à nouvel ordre, les pool et beach parties dans des hôtels seront d'actualité cet été et attireront les fêtards les plus endurcis. L'Ibiza Rocks, le Destino, le prestigieux hôtel-casino Flamingo Las Vegas... Et si l'avenir de la fête, c'est de danser les pieds dans l'eau ?