La Villa Schweppes : Bonjour ! Pouvez-vous nous évoquer en quelques mots l'année que vous venez de passer. Un moment fort ?
The Mekanism : Une année très forte en émotions ! Je suis en train de réaliser un rêve d'enfant, c'est indescriptible ! Et si je devais retenir un seul moment, il s'agirait probablement de ma tournée en Amérique du Sud. Pendant 25 jours, j'ai été au Brésil, Au Pérou, en Colombie, au Mexique... Là-bas, j'ai rencontré des gens formidables, le coeur sur la main, et j'ai créé de vrais liens d'amitiés. En Amérique Latine, ils savent faire la fête, il y a une énergie incroyable ! Je me souviens d'une date à Lima, au Pérou. Les promoteurs de la soirée dans laquelle j'étais booké et leurs amis m'avaient adopté et j'ai passé quelques jours avec eux. Le soir de mon DJ set, le club dans lequel je mixais, dingue, était rempli et j'ai dû malheureusement prendre mon avion au moment ou le soleil se levait.
Habitué du BIG ?
Et oui, première au Big et à Biarritz, d'ailleurs. Je suis super content, je vais mixer pour un gros festival et vais pouvoir essayer le surf le lendemain. La belle vie...
Qui aimeriez-vous rencontrer sur la plage et que lui diriez-vous ?
Mr Oizo car j'ai commencé à mixer avec son vinyle. Et puis Metronomy, aussi. Leur univers musical me transporte énormément.
Quoi de prévu pour cet été ?
Je serai DJ résident à l'Ushuaia (ndlr, un club à Ibiza) pour les fameuses soirées Ants. Je vais aussi aller à Mykonos, Budapest et Kazantip (une première, j'ai vraiment hâte !). Je dois aussi aller en studio pour terminer mes prochaines sorties.
Vous avez été DJ résident en Asie pendant deux ans et même ouvert un club à Hong Kong (vrai ?). C'est ambitieux de se lancer dans l'électro dans cette partie du monde, non ?
En effet, j'ai ouvert un petit club et restaurant sur la plage de Sanya (Hainan island) il y a maintenant six ans. Malheureusement, nous avons dû le fermer un an seulement après l'ouverture car les Américains ont découverts une base militaire secrète située 500 mètres en dessous du club, ce qui a fait fuir les touristes. Et puis la mafia locale ne nous a pas non plus rendu la tâche facile... Mais ce fut une expérience très enrichissante !
Contrairement aux idées reçues, l'électro en Chine est déjà très présente dans les clubs depuis un moment et de nombreux gros artistes comme Carl Cox, par exemple, y sont régulièrement bookés. Beaucoup d'expatriés sont en demande de musique underground. C'est pour cette raison que je mixais assez souvent à Shanghai.
Votre meilleur souvenir de live là-bas ou ailleurs ?
Un soir de Noël. Je mixais dans un club improbable à trois heures de Shanghai. J'étais installé à quatre mètres de hauteur et, d'en haut, je voyais les clients chinois, tous vêtus d'un bonnet de père Noël. Ils ne dansaient pas mais remuaient la tête et, du coup, j'avais l'impression d'être dans la scène mythique du film Les Gremlins !
Quel est selon vous le meilleur club du monde ?
Je pense à l'un où je n'ai pas encore eu la chance de mixer : le Warung au Brésil.
Et les meilleurs DJ's/producteurs du moment ?
Marco Carola m'a mis une bonne claque à Ibiza. Rodriguez Jr et les Martinez Brothers ont fait très fort à la Circoloco. Sinon, on peut dire que la French Touch revient grâce à un magnifique remix de Villanova pour Agoria, ou encore grâce à des DJ's/producteurs comme Djebali et Apollonia.
Aujourd'hui, vous avez un studio à La Sira au sein de la Mad Agency. Travailler dans ce vivier d'artistes ça vous apporte quoi ?
Beaucoup de bonheur et de créativité !
Quelle est votre "Killer Track" ?
"Take Brett" de Federico Molinari, "Alcazar" de Brett Jacobs et "Lick Lick" de Mome.
Dites-nous une chose que l'on ne sait pas sur vous.
J'ai une tête d'ange mais en réalité je suis un vrai petit démon.
Quoi de prévu pour la suite (album, collab...) ?
Ma sortie sur Dikso et mon EP Worx disponible sur Juno (only vinyl). Également une sortie sur Exploited et deux remixes en préparation dont un avec le chanteur Mani Hoffman de Supermen Lovers.
Le BIG, c'est...
Le BIG c'est bang.
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