Cela fait maintenant 15 ans qu'a eu lieu la première soirée du DV1 (prononcez "Divin"). On peut donc affirmer sans se tromper que le club lyonnais de deux salles est l'un des premiers (bons) spots électro de la région Rhône-Alpes.
D'abord connu pour être "gay friendly", ce dernier est aujourd'hui plutôt reconnu pour sa programmation. En effet, en 2012, c'est un certain Yvan – un amoureux de la musique électronique – qui reprend les rênes de ce petit (capacité d'environ 250 personnes) lieu situé au pied des pentes de la Croix-Rousse et donc naturellement surnommé "la cave des pentes". Une reprise en main qui s'accompagne d'une nouvelle identité visuelle, et notamment via la très jolie scénographie évolutive (elle change tous les 3 mois environ) du collectif WSK.
Le club DV1 à Lyon - Photo 4
Côté programmation aussi, ça a bien changé et en bien : plus de reggae ou jazz fusion, au DV1 on n'entendra désormais plus que de la house et de la techno. Pour ça, Yvan et son équipe d'une dizaine de personnes convient, chaque jeudi, vendredi et samedi soir, des pointures de Detroit et d'ailleurs comme Boo Williams, Juan Atkins, Derrick Carter, Ron Trent, Derrick May, Kenny Larkin... Des têtes d'affiches toujours accompagnées - et c'est une vraie volonté de la part des patrons – de jeunes artistes locaux de la team DV1-R (DudMode, Sonarone, D'Jamency, Sy Elle, Ph Neutre, P.Moore, Sa.Du, Canza, Jibis, Alex K, Saint Jean, Tutti et Dial)
La suite ? On passera la fin du mois en compagnie de Teki Latex et Orgasmic (le vendredi 22 janvier), DJ Stingray 313 (le samedi 23 janvier, Ittetsu (le jeudi 28 janvier), Freddy K (le vendredi 29 janvier), ou encore Elbee Bad (le samedi 30 janvier).
En attendant, le directeur artistique du club, Matthis Baudet, nous en dit plus sur son club, de son DJ qui l'a le plus marqué à sa jolie programmation durant Les Nuits Sonores. Rencontre.
La Villa Schweppes : Avec le recul, quel restera la meilleure soirée du DV1 depuis votre arrivée au sein du club ?
Matthis Baudet : On a vécu de nombreux grands moments au club et choisir une soirée parmi toutes les autres est vraiment difficile. Une bonne soirée est d'abord conditionnée par la réaction du public. Et quand celui-ci est chaud, autant vous dire qu'il retourne le club ! Maintenant, d'un point de vue purement musical, on a peut-être un "petit coup de coeur" pour nos soirée I'M.
Boo Williams lors de la soirée I'M
Et le pire "fail" vécu ?
MB : On ne s'en souvient plus (rire).
Vous mettez un point d'honneur à inviter de jeunes artistes émergents ? Des noms à nous conseiller ?
MB : On est toujours contents de recevoir des headliners confirmés, mais c'est vrai que la scène émergente est tout aussi passionnante. Je peux vous citer Earl Jeffers aka Chesus, Liem, Laurine ou encore SE82 côté house et SNTS, Stojche, Monoloc et Aroy Dee plus axés techno. Vous pourrez aussi aussi constater qu'on accompagne toujours nos têtes d'affiche avec de jeunes artistes locaux. Très souvent - mais pas que ! - ce sont des membres de la Team DV1-R. On aime leur travail et on veut donc les mettre autant en avant. Pour vous faire une idée, vous pouvez d'ailleurs les écouter depuis notre site internet.
Votre autre "cheval de bataille" semble être la scénographie. Un bon club doit forcément proposer quelque chose en termes de mapping et VJing, aujourd'hui ?
MB : On a mis en place la scénographie avec les WSK, parce qu'on pensait que ça apporterait un plus pour nos clients. Etre capable d'offrir du son et de l'image, c'est notre vision de la fête ! Maintenant chacun est libre de faire ce qui lui plaît. Je vais même vous dire qu'au contraire, l'idéal, serait que chaque lieu soit capable de proposer quelque chose de personnel, donc de différent.
Régulièrement, les artistes passent une bonne partie de la soirée au milieu des clients, ce qui donne lieu à des situations assez improbables
Comment vous vous situez par rapport à votre confrère Le Petit Salon ?
MB : Le Petit quoi ? Connais pas... (rire)
Vous gérez en tout cas un club plutôt petit (250 personnes de capacité). Ça vous plaît ou vous aimeriez bien aussi "voir plus grand"?
MB : Les petits clubs sont surtout des clubs à taille humaine. Il s'y crée une convivialité et une proximité entre artistes et public qui n'existe pas ailleurs. Régulièrement, les artistes qui se produisent chez nous passent une bonne partie de la soirée au milieu des clients, d'ailleurs. Ce qui donne lieu à des situations assez improbables...
Dans vos rêves les plus fous, à quoi ressemblerait votre soirée idéale ?
MB : Une soirée naturiste. (rire)
À quel DJ(s) confieriez-vous les clefs de votre club ?
MB : (Il réfléchit). Peut être DJ T-1000. D'abord parce que le gars est vraiment très cool, et ensuite parce qu'il nous a mis une telle ambiance quand il est venu ! Sans hésitation, on lui confie les clefs.
C'est quoi "l'hymne musical" de votre club ?
MB : Comme vous pouvez le voir, on est un club plutôt ouvert en termes de programmation entre house, dubhouse, techno etc. Alors ne sélectionner qu'un hymne musical, là, c'est vraiment pas possible.
Dites-nous une chose que l'on ne sait pas sur votre club.
MB : Pour l'instant, la programmation du mois de mars, personne ne la connait à part nous... Non, plus sérieusement, ça fait 15 ans qu'on fait partie de l'univers musical lyonnais, je doute donc qu'on ait encore de véritables secrets...
Quoi de prévu côté programmation à venir ? Avez-vous des exclus à nous livrer ? Quelque chose d'encore un peu secret ?
MB : Lors de la semaine des Nuits Sonores, on a prévu d'inviter un artiste américain différent chaque soir et aucun ne sera jamais venu à Lyon.
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