Un opening signé We Love Green
"Mouillez-vous pour les océans". Impossible de passer à côté de ce leitmotiv, tant il a été représenté dans sa façon la plus gigantesque. Pour dire, installée au sommet d'un échafaudage, la citation surplombait le site donnant de fait, le ton du festival. Les premières festivités se sont ouvertes sous la houlette de We Love Green, venu inauguré pour l'occasion, l'oeuvre lumino-interactive " 1024 VORTEX ". Aux platines ? Feynman, Metronomy et Darius, trois artistes qui ont électrisé la foule, pourtant timide au début. Mais qui dit premiers jours, dit premiers couacs puisque certains festivaliers sont restés bloqués à l'entrée, faute de bracelets suffisants. Pour s'excuser, les organisateurs ont demandé à Joseph Mount, de prolonger son DJ Set d'un quart d'heure. Faute avouée, faute à moitié pardonnée ?
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Climax - Photo 22 (Keren Ann)
Climax - Photo 23 (Papooz)
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Deux scènes pour 20 artistes
Le vendredi soir sonnait comme le véritable début du festival. Avec un nombre de festivaliers doublé, le Ocean Climax était en ébullition et son excitation ne pouvait que s'accroître. Reculé dans les bois, le festival a commencé son tour de charme en début de soirée. Préservation des océans oblige, de fausses méduses flottaient en l'air provoquant ainsi, un joli jeu de couleurs et de lumières. Plus loin même, une exposition nocturne était installée pour laquelle les oeuvres étaient montées sur des murs en pierre. Atypique mais réussie.
À 19h30, Keren Ann a ouvert brillement la Scène Etat Major alors que Délicieuse, Bengale et Ariel Ariel envahissaient tour à tour la Scène Fresh Vibes deux heures auparavant. À 20h, le duo folk Parisien Papooz a enchaîné les folies avant de laisser le champ libre à Lilly Wood & the Prick, plus survoltés que jamais. Vers 23h, Selah Sue a rameuté littéralement les foules en dépit de quelques minutes de retard, face à un public visiblement impatient. Pendant une heure, l'artiste belge a interprété ses titres phares comme "Alone" ou "Alive" mais aussi, s'est voulue au plus proche des festivaliers. Son nouveau titre "Reason", l'a emporté. Mention spéciale pour L'Impératrice qui, entre deux agitations tropicales, a avoué que le public bordelais était "le plus chaud de France".
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Climax - Photo 26 (Selah Sue)
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Le samedi soir, l'ambiance était encore plus chaude que la veille. Pour cause, la prestation de Air était majestueuse, celle de De La Soul aussi mythique qu'incroyable et celle de Cassius restait à l'image de son duo : enflammée !
Au-delà des concerts, le Ocean Climax se distingue à travers son caractère original et de ses surprises. En effet, le festival présentait en plein milieu du site, un stand de disques et vinyles ainsi qu'un salon de tatouages. À l'intérieur du premier, se cachait quelques perles de Bowie et des Beatles tandis que dans le deuxième, il était possible de se faire dessiner une tortue ou une baleine.
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Climax - Photo 31 (Air)
Climax - Photo 32 (Cassius)
Climax - Photo 34 (De La Soul)
L'Alerte de Darwin : un appel pour la planète signé en présence de Marion Cotillard
Le sujet de la transition écologique tout comme la question des réfugiés climatiques sont les poumons du Ocean Climax. C'est pourquoi, après trois journées rythmées sur le sujet, le parrain de l'évènement Edgar Morin a lancé samedi après-midi l'Alerte de Darwin. A 95 ans, le philosophe a fustigé la "suprématie de l'homme" responsable du fait que "la nature soit calibrée pour sa propre consommation" jusqu'à provoquer "une intoxication consommationiste". Devant 1500 personnes, Edgar Morin a souhaité interpeller les futurs candidats à la présidentielle et aux législatives afin d'initier "un plan de sortie de l'exploration et de l'exploitation des énergies fossiles pendant leur mandat".
Soutenue par dix-sept ONG nationales, cette alerte dispose d'un soutien – inattendu- mais puissant en la personne de Marion Cotillard. Présente ce 10 septembre à Darwin, l'actrice a salué sur son compte Instagram, la prise de position d'Edgar Morin qu'elle considère comme l'un de ses "héros".
Au total, ce sont 27 000 personnes qui se sont réunis du 8 au 11 septembre pour s'élever non seulement en faveur d'une justice climatique, mais aussi danser aux sons des artistes les plus prestigieux du moment. D'ailleurs, que ce soit en musique ou en politique, tous s'accordent sur le même point : "L'urgence est au partage".
Le plus : Le lieu, incontestablement. Egalement, le village ONG est une jolie occasion de (re)découvrir les actions des associations les plus militantes du pays.
Le moins : La queue interminable aux food-trucks. Louper un concert parce qu'on commande un burger, c'est frustrant.