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Chronique : Le Weather Winter, la chaleur humaine

Les 18 et le 19 décembre derniers, c’était (à nouveau) le Weather sur Paris. Pour cette édition ‘Winter’, le collectif nous invitait à fêter l’hiver en compagnie d’une armée d’artistes…

Nous avions parlé avec Jeff Mills la semaine passée, un peu avant sa nuit blanche du vendredi au festival. Ce dernier, avec Antigone, a tenu éveillé les festivaliers de 22h à 7h du matin. Une performance qu’on imagine inoubliable. Quant à nous, c’est à la soirée du samedi 19 que nous avons assisté. Trois scènes et une vingtaine d’artistes prêts à nous faire vibrer dans une chaleur hivernale inhabituelle.

L’ambiance, à notre arrivée aux alentours de minuit, est déjà électrique. Les interminables files de festivaliers impatients d’entrer sur le site ne font que grandir, la musique retentit crescendo et bien qu’une relative fraicheur s’installe, les festivaliers déjà entrés sont en surchauffe. On en aperçoit se balader en tee-shirt, en débardeur, les manteaux d’hiver ont fait place à des tenues d’été plus légères.

L’évènement de la fin d’année

Les deux Halls, A et B se remplissent et sont bientôt pleins à craquer. Le four, en un mot, pour chacune de ces scènes. Le Hall A déroulait ses rideaux métaliques à 22h, et mettra quelques poignées de minutes à se remplir définitivement. De toute façon, c’est bien simple, pas un endroit n’est déserté. Dehors, à coté du Hall B, une grand esplanade accueille stands de bouffe et animations diverses. Un camion à fondue pour les grosses fringalles collectives, des hot-dogs, des burgers pour les plus petites faims et du chamboule-tout, de la pêche à la ligne, une ambiance cour de récréation, aussi. Certains jouent au “loup”, font du sport (…), et d’autres dansent simplement, ou alors profitent du temps plus que clément pour se détendre, s’assoir, se coucher, un peu partout. Quand on sait que le Camion Bazar s’est garé dans le coin, on comprend mieux cette ambiance enfantine !

Musicalement, c’est au moins aussi électrique. Le trio de Taapion Soundsystem s’est chargé de faire monter la pression de 18h à 22h, avant que la Scène A n’ouvre avec DJ Steaw et que sur la Scène B, Marcel Dettmann ne prenne le relais. Jusqu’à 8h du matin, se succèderont des lives d’une facture toujours impeccable. C’est la crème du paysage électro acutel qui nous est proposé ici : Mr Ties, Mad Rey, Voices From the Lake, Shifted et Oscar Mulero ont fait monter les BPM chacun leur tour.

C’est en quittant les lieux, et en voyant le tout des hauteurs du périphérique que l’on se rend vraiment compte de l’ampleur de la fête. Il est 3h du matin, la fourmilière continue à s’animer, ne s’arrêtera qu’une fois que le soleil reviendra. Pourtant, on a l’impression qu’il fait jour, à la Porte de la Villette, quatre bonnes heures avant que ce dernier ne réapparaisse.

Le plus de la soirée : On a trouvé l’évènement plutôt bien géré, pour un rassemblement de cette ampleur.

Le moins de la soirée : Aux heures de pointes, l’attente se voulait interminable. Le Weather victime de son succès…

Les rencontres de la soirée : On vous avait bien dit que MCDE devenait parisien. On l’a croisé, il était une fois n’est pas coutume simple spectateur. On a également croisé Jeff, le fondateur de la marque Tealer. Jetez donc un oeil à nos galeries…

Le moment WTF de la soirée : 1h30, on tire quelques portraits et une femme, devant nous, se met en position gainage. Le pire, c’est qu’elle restera ainsi une poignée de minutes. Elle est repartie avec des abdos en béton, on imagine. Sinon, le camion de Fondue passait sans pression de France Gall à Claude François. Et tout le monde dansait.