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Chronique : la Matière Brute au Divan du Monde, un Boiler Room version frenchy ?

Ce mercredi 26 novembre, on a découvert pour la première fois le concept de “Matière Brute” : faire danser des gens dès 20h sur de la (bonne) musique électro, celle de Melja et Voiski, en l’occurence ! Compte-rendu de la soirée.

On dit d’une matière qu’elle est brute lorsqu’elle est pure, encore à l’état sauvage. C’est en tout cas le nom qu’a choisi l’équipe SEML et Philippe Marsaud pour nommer leur soirée au Divan du Monde : “Matière Brute“, une soirée où la matière serait la musique électro. Leur but ? Nous faire “appréhender et apprécier cette fameuse musique électronique autrement que par le binôme club-after” en organisant des concerts de ce genre en début de soirée. Un pari et un concept ambitieux et novateur qu’on a voulu découvrir ce mercredi 26 novembre, lors de la troisième édition.

Nous arrivons donc sur les coups de 20h au numéro 75 de la rue des Martyrs. Comme promis, l’intérieur du Divan du Monde a été entièrement redécoré et est méconnaissable : au milieu de la magnifique salle du bas (l’étage a été fermé pour l’occasion) a été installé un cube lumineux fumant (oui, vous avez bien lu!). Au-dessus de ce dernier, se dressent deux écrans en forme de trapèze qui projettent des images fantasmagoriques. Les artistes ne sont pas encore arrivés, mais on peut déjà tourner autour des machines et ordinateurs posés sur le cube. Un cercle de restriction s’est formé autour de ces derniers, nous donnant l’impression d’être au musée.

Voiski quelques jours avant : “It’s gonna be weird…”

Heureusement, l’arrivée de Melja, un artiste du label SEML Records, changera la donne. Le producteur attaque tout de suite son live avec de la techno synthétique. “Il ne manque plus que des petites GoPro et une équipe de stream vidéo et on était dans la Boiler Room !”, s’amuse un garçon dans le public. Le cube s’enfume de plus en plus, les gens se rapprochent et, fatalement, finissent par danser. Rien à dire, le live est planant et le jeune homme saura à chaque fois rebondir sur un nouveau rythme, nous offrant un live qui nous rappellerait presque Mr. G (gros compliment). Un premier live pour lui, paraît-il. Pas le dernier, on en est sûrs !

Il règne dans le club un esprit friendly, on sent que les gens présents sont vraiment venus voir (découvrir ?) des artistes, plus que faire la fête. Un sentiment confirmé par une jeune fille accoudée au bar: “Je viens voir Melja que je connais mais j’aime bien aussi Voiski !” Voiski, c’est le second artiste programmé ce soir. Le poulain des écuries LIES, Reform ou encore Dement3d (un petit brun un peu rond) prendra les commandes de ses machines directement après son prédécesseur, un peu après 22h. Ce qu’il se met à jouer est différent. “On pourrait croire à un live très progressif de Chloé qui aurait mélangé les synths de Marc Romboy ou de Stephan Bodzin”, nous décrypte notre acolyte. L’artiste nous avait prévenu deux jours avant la soirée sur sa page Facebook : “This wednesday in Paris for an experimental session ! Exclusive new beatless Post-Trance live set au Divan Du Monde. Come check out, it’s gonna be weird…” On confirme, c’est particulier et même si on est moins sensible à ce deuxième live, c’est toujours prenant et planant et c’est comblés de bonne techno que l’on pourra regagner notre lit… à tout juste minuit !

Le plus de la soirée : La magnifique scénographie et la possibilité de voir des artistes en live pour 6 euros en prévente.

Le moins : Pas de vestiaire de toute la soirée… Tant pis, on calera nos manteaux dans un coin sur la scène !

La rencontre de la soirée : Mathieu Ribault, l’un des organisateurs : “Ce projet est ambitieux…” Les explications dans l’interview à venir de lui et de son crew.

La phrase de la soirée : Un garçon dans le public : “C’est la première fois que je vois un cube fumer”. Nous aussi.