Après la Face A à l’Alcazar, la Face B s’est tournée vers l’Atelier des Artistes, ce lieu d’exception à quelques mètres de la République. Décor design scandinave, restauration de grande qualité pour les plus gourmands avant la soirée et DJ Set avec un duo de beaux garçons : de quoi passer une jolie soirée parisienne.
L’Atelier d’un artiste
Mardi, on inaugurait le speakeasy de ce lieu haut de gamme du 11ème arrondissement dont le nom est parti du surnom de son boss, ” l’artiste ” Filipe Alves. Ce soir-ci, direction le sous-sol de l’Atelier où toute une clique se fréquente, du monde de la nuit, de la musique, des organisateurs d’événements mais aussi des amateurs de food et de cocktails, des parisiens fêtards comme des noctambules venus en groupe. On vagabonde d’une salle à l’autre où la décoration vintage et les bars très bien dessinés donnent au lieu un cachet notable, on se laisse entraîner de la salle de projection (Rocky sur le mur, on y croit ?) à l’espace fumeur – hyper agréable, loin des cagibis de certains clubs. Bref, à l’Atelier des artistes , l’esprit est convivial et l’impression est celle d’un restaurant ouvert la nuit à la danse, au verre intimiste et aux conversations entre copains. Pour cette Face B, après une Face A le 17 avril à l’Alcazar , les organisateurs de l’événement ont décidé de s’écarter des clichés techno et de mettre en avant trois personnalités à retenir côté line up, Thomas Müller (BPitch Control) et Adriano (Clouded Vision).
Conversation avec Thomas Muller
D’origines allemandes et polonaises par son père, parisiennes par sa mère, Thomas Müller a grandi dans le quartier de Pigalle. Ses premiers pas se font très vite dans la musique électronique en compagnie de copains d’adolescence, Paul Ritch et Okain. ” On a fait un deal, on s’est dit que l’on allait se lancer ensemble. À 18 ans dans ce milieu, tu passes un peu pour un ovni. Alors à trois, on était trois ovnis, ça passait mieux “, se remémore-t-il. Aujourd’hui trentenaire, Thomas Müller a fait ses armes en France mais aussi à Berlin où il a vécu pendant cinq ans. De retour à Paris depuis deux ans, il travaille ses morceaux avec soin, chez lui et s’inspire de musiques acoustiques, de ce qui l’entoure, ” J’aime bien la profondeur, l’histoire racontée par la musique. J’aime bien faire des morceaux qui laissent une sorte d’image, d’imagerie “, nous raconte-t-il. Le temps d’une conversation, on comprend vite le succès de ce DJ désireux d’aller de plus en plus vers le live. Sa passion est débordante, sa douceur agréable et surtout, son envie de transmettre et de faire plaisir signifiante. Présent sur le label BPitch Control d’Ellen Allien avec qui il a signé l’année dernière un EP ” Free Nation “, Thomas Müller multiplie les projets cette année, il prépare un maxi, continue de créer et s’est même inscrit de nouveau au conservatoire de piano. Si parfait que ça Thomas ? On a quand même trouvé une petite honte, qu’il nous confie sans trop de gêne, ” Un truc ridicule que je fais, c’est de créer un morceau et de danser comme un ” golio “, d’être en caleçon car tu viens de te lever et de te faire griller par tes voisins… “. À bon entendeur !
Ses lieux à Paris : Le Rex , EKO .
Ses immanquables à Berlin : ” Berlin, c’est bien en soi, c’est une expérience wild, tous les clubs sont cool du Watergate au Berghain, Arena… Mais il y a aussi les meilleures soirées en mode squat où tu te laisses embarquer ! “.
Le plus de la soirée : Le restaurant et les bars qui donnent à l’Atelier un côté famille, repère de copains et décontracte. L’accueil ultra chaleureux des organisateurs de cette Face B, Cédric Canezza et Sébastien de Catseja, leurs sourires.
Le moins : Petite déception côté cocktails, plusieurs personnes n’ont pas eu les saveurs désirées.
La rencontre de la soirée : Thomas Müller et son parcours entre Berlin et Paris. Et un jeune homme, Kais, ravi d’entendre passer en début de soirée ” RNB de rue ” de Matt Houston. Il a réussi à chanter le morceau avec une connaissance parfaite des paroles, 15 ans après sa sortie… Ça fout un coup de vieux quand même !