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Chronique : Inauguration du Ghetto Concept-Store du Comptoir Général

Mardi 2 décembre, nous étions invités à venir découvrir le Ghetto Concept-Store du Comptoir Général. On vous raconte…

Comment définir le Comptoir Général ? Comme un bon bar à cocktails ? Pas vraiment, et ses patrons nous l’ont une fois de plus démontrés ce mardi 2 décembre au soir. Effectivement, ces derniers nous avaient invités à l’inauguration de leur Ghetto Concept-Store, “un musée dédié à la culture ghetto, à l’exploration hors piste, aux causes perdues, […] tous les phénomènes mal connus […] toutes les cultures marginales et les énergies artistiques qui agissent dans l’ombre et le dénuement”. Vaste programme pour un soit-disant Speakeasy…

Un magnifique fourre-tout qui donne envie !

Nous arrivons vers 19h30 au 80 Quai de Jemmapes. “Bienvenus”, nous sourient deux hommes armoires avec, au cou, une écharpe écossaise (un détail, certes, mais on tenait à le souligner). Après avoir passés la cour, on pénètre enfin dans le hall d’entrée, “Le Petit Musée de la Françafrique”, puis, enfin, la grande salle principale (“La Salle de Bal” comme l’appelle les gens ici) où jouent trois musiciens tradi. Sur les côtés, on découvre les premiers stands du concept-store : “La Bibliothèque Municipale”, “Le Cinébrousse”, “Le Studio Photo” (d’où l’on repartira d’ailleurs avec un joli pola de nous)…

Tout ce qui est exposés donne envie ; de la petite carte postale à 50 centimes au bouquin 70’s, en passant par les affiches de blockbusters peintes. On calmera cette momentanée folie dépensière au bar, avec un Secousse. D’autant plus que derrière le comptoir, des escaliers éclairés d’une flèche en néon attire notre attention. “C’est mieux que Guerrisol en haut !”, nous lance une jeune fille en train de descendre les marches. On confirme : au niveau de la Mezzanine, la collection de fripes d’Amah ressemble à la caverne d’Ali Baba ! Mais l’espace qui nous marquera le plus à ce niveau restera quand même “Ici Bon Coiffeur”, un salon de coiffure à l’africaine et sa collection de panneaux de coiffeurs.

Un ambitieux : “Venez tester les shots d’alcool et vers à soie !”

Direction maintenant la seconde pièce du bas (“La Salle de Classe” avec ses pupitres en bois). C’est là que se dresse le bureau “Mokele Mbembe”. Un membre du staff nous explique le projet : “On a lancé en avril 2013 une collecte pour permettre au chercheur en cryptozoologie Michel Ballot d’organiser une expédition sur les traces du Mokele Mbembe”. Mo quoi ? “Le dragon africain des grands fleuves du Bassin du Congo, le dernier dinosaure devenu une légende !” À côté du stand Denver, un coin est envahi de lianes et de cactus en tout genre. Il s’agit des plantes à vendre de la paysagiste Sylvie Da Costa : “J’ai mis chez moi ce type de lianes. Il suffit de quelques tuteurs pour les aider à se fixer là où vous voulez sur vos murs. Ça demande peu d’entretien, juste un peu de lumière et ça n’attaque pas vos surfaces contrairement au lierre”. Peut être la meilleure idée déco de la soirée…

“Venez tester les shots d’alcool et vers à soie !”, nous défie un petit malin avant d’ajouter : “Ça a le goût de ribs en plus fumé”. On est très barbecue mais on passera notre tour, préférant se replier sur le plateau de Roll-Em Ups de Harengs et bulots du “Snack Local” (oui, buffet concept).

Finalement, alors qu’on s’était dit se contenter d’un verre (boire du rhum un mardi soir c’est comme passer la version de 10h de Nyan Cat en soirée, c’est dangereux), on s’offrira un autre cocktail au “Tiki Bar”, avant de retourner danser sur du Warren G (merci Etienne Tron de Secousse) sous la boule disco du dancefloor pour, finalement, ne finir dans notre lit qu’à 1h du matin.

Un conseil donc à vous qui n’êtes jamais allés au Comptoir Général : venez offrir un ti-punch à votre date (il est, de loin, le meilleur de Paris et au moins vous serez sûr de scorer) et vous poser dans un des canapés (n’y pensez même pas s’il est plus de 21h un samedi soir). Mais n’oubliez pas aussi de vous baladez un peu et de demander conseil à l’équipe du lieu. Et oui, c’est bientôt Noël et vous devriez trouver ici meilleure idée de cadeau pour votre tante qu’une bougie odorante.

Le plus de la soirée : La gentillesse de toutes les petites mains du comptoir (sécu incluse) et le cadre. On vous défie de nous citer un lieu en plein coeur de Paris aussi beau et dépaysant.

Le moins : Franchement on ne voit pas. Il faut dire aussi que notre programme du soir se résumait initialement à Des racines et des ailes.

La rencontre de la soirée : Pauline Ohanna aka la DJ Visconti : “La copine que je retrouve m’a dit qu’il fallait venir habillée en Shakira façon “Waka Waka” “. Ah ah, la maligne…

La phrase de la soirée : Un garçon en train de boire s’arrête brusquement et remarque : “Il y a une homme qui boit dans une corne”. On confirme, un grand tatoué boit son cocktail dans ce qui ressemble à une défense d’éléphant. Normal.