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Chic ou freak : du Pipi Caca au Yoyo, le Paris qui vire à la régression

Vague étrange depuis un an : les clubs prennent des noms ultra régressifs. Quand la nuit devient une vraie cour de récré.

Panique sur la capitale : les noms de clubs qui claquent en ce moment sont chelou, familiers et régressifs. Out les Social Club (qui se prononce très bien “Sochaul Club” à l’étranger), Paris Paris ou encore le Barrrrrrrrron : bienvenue à la nouvelle génération qui se revendique d’une naïveté enfantine. C’est là qu’est visiblement le nouveau cool. Le pire est que ces dénominations s’appliquent aussi bien à des clubs huppés que populaires. Du coup, freak ou chic, les nouveaux Parisiens ?

Yoyo

Le Yoyo a beau porter le patronyme d’un jouet d’écolier, il n’est pas là pour rigoler : situé sous l’immense Palais de Tokyo, il dispose d’une surface énorme et s’acharne à proposer une programmation de haut niveau. Le lieu a accueilli cette année l’une des soirées Villa Schweppes et plusieurs autres grands rendez vous comme le passage explosif de Flying Lotus, Cashmere Cat et toute La Clique en Décembre dernier.

Verdict ?

Chic : 100%

Freak : 0%

Badaboum

Le Badaboum a ouvert ses portes sur un live de Lescop avant de s’orienter vers une programmation nettement plus club. On a vu y passer des gens comme Gilb’R etHardrock Striker ou encore les residents du Sucre. La soirée phare, finalement, c’est ce Bal Con, à la fois chic et freak, avec les performers de Crisis dans la boucle et des Djs comme Troy Pierce en tête d’affiche. Du coup, le freak, c’est chic.

Verdict ?

Chic : 50%

Freak : 50%

Nüba

Le Nüba ne s’est pas pris la tête : on va au Nüba faire la nouba. Le club a su rester fort de sa simplicité : mise à part une jauge finalement presque trop réduite face au succès du lieu, le toit de la Cité de la Mode accueille qui veut venir danser dans la mesure où il reste de l’espace. Niveau prog, une superbe Barbi(e)turix avec Cardini, plusieurs showcases de majors (les rooftops, c’est “fashion”) et quelques gros noms type Yuksek pour une Partyfine mémorable.

Verdict ?

Chic : 20%

Freak : 80%

Zig Zag

Le Zig Zag est né de l’ancienne équipe du Showcase. En conséquence, il s’est fondé sur des bases assez similaires : des DJs de haut niveau dans des registres plutôt tendres et une cible jeunesse dorée venue tout droit des beaux quartiers et des banlieues chics. Du coup, ces jeunes gens s’encanaillent dans ce nouveau titan de la fête parisienne, que l’on ne pourra que féliciter de se faire – parfois – le passeur d’une culture musicale plutôt qualitative.

Verdict

Chic : 90%

Freak : 10%

Le Pipi Caca

Nouveau lieu né sur les cendres du mythique Poney Club (déjà bien “maternelle”, ça, tiens…), le Pipi Caca semble vouloir repousser les limites du raisonnable en matière de décadence. L’organisation a l’air de préférer laisser son lieu dans les tréfonds de l’underground, mais le programme ne trompe pas : ce sont bien d’énormes afters qui sont organisés Boulevard Bonne Nouvelle. Connaissant la réputation du Poney Club, on peut s’attendre à un programme vraiment… régressif. Le pied !

Verdict?

Chic : 0%

Freak : 100%