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Chez Ran, tout n’est que mélange et brassage culturel

Dans le nouveau restaurant-bar à cocktails d’inspiration nippone, Ran, le Chef est Japonais, le Chef Barman est Italien et son commis Équatorien. Alors, forcément, c’est un joyeux mélange gustatif.

Pas de doute : le cadre de ce nouveau Ran est l’incarnation même du chic à la française. Il faut dire que l’établissement a été installé dans un hôtel particulier du quartier du Faubourg Saint-Honoré ayant appartenu au Marquis de La Fayette. Et la déco est signée Tristan Auer, déjà à l’origine de l’ambiance de l’Hôtel de Crillon et des Bains-Douches, notamment. Mention spéciale à l’installation de néons “en suspens” signée de l’artiste Julie Gauthron et surnommée “la geisha” par l’équipe du lieu.

“La Geisha” en néons de chez Ran

Pourtant, Ran est une référence au grand film épique de Akira Kurosawa. La raison : il s’agit d’un restaurant dans lequel on viendra essentiellement déguster des plats japonais contemporains (carré d’agneau au miso rouge, tataki de saumon en croûte de nori et sauce creamy mentaiko, poêlée de champignons eryngii au beurre de soja, tarte citron-yuzu, mochis glacés…) conçus par le Chef japonais Shuhei Yamashita.

Alors notre étonnement a été grand lorsqu’on a découvert que le commis de bar était Équatorien et le Chef barman… Italien. Ce dernier se nomme Emanuele Capone, a 23 ans seulement et a commencé à travailler en France (à l’Emporio Armani Caffè puis au Manko) il y a un an seulement.

“Le best-seller reste le “Swinging Tokyo”. C’est très gourmand, comme un dessert !”

Emanuele Capone, Chef barman du Ran

Que fait-il donc dans ce speakeasy asiatique ? Sa réponse est immédiate : “J’ai toujours aimé l’exigence des cocktails bars à la japonaise. Là-bas, tout est une affaire de précision. On peut par exemple passer deux ans à la coupe des glaçons”. Ici, en l’occurrence, il se perfectionne sur l’utilisation des produits comme l’algue kombu, l’algue nori, le pandan ou d’autres produits en provenance du pays du Soleil-Levant. Parce que chacun des 8 cocktails signatures imaginés par Gauthier Zucco, (l’ex-Chef barman du Manko) en contient, a cette japanese touch. “Par exemple, le Furyo est un Negroni twisté avec du gin infusé à l’huile de coco et du Campari infusé à la fleur de jasmin”, nous décrypte le jeune mixologue avant d’ajouter : “Le best-seller reste quand même le “Swinging Tokyo” à base d’orgeat fait maison, de whisky, de liqueur de kumquat, de lait de coco et de poire nashi. C’est très gourmand, comme un dessert !”.

Le cocktail

Le cocktail “Swinging Tokyo” de chez Ran

Pour l’apéro, préférez les créations du moment d’Emanuele comme le “Japanese Forest” avec du whisky fumé, le Saké Sour au saké infusé à l’aneth et à la liqueur de yuzu, ou encore le Moscow Mule à l’umeshu et l’Amaretto Sour (l’italian touch oblige). Sinon, optez pour le “Samouraï Rouge”, un mélange de whisky, de liqueur à la banane, de cardamome verte et de café. “Ce cocktail est parfait à boire avant un gros repas parce que le café contient une enzyme qui ouvre l’appétit”, nous apprend le bartender. Tant que le café vient d’Italie, on dit oui !

Emanuele Capone, le Chef barman chez Ran

Emanuele Capone, le Chef barman chez Ran

Les plus du lieu : Les barmen sont tous vêtus d’une jolie combinaison en carmin rouge qui leur donne l’allure de soldats… armés de shakers.
Et puis l’ambiance le soir risque d’être plaisante vu que c’est le duo Marc Zaffuto et Emmanuel D’Orazio (vous vous souvenez des fêtes Club Sandwich ?) qui sont à la Direction Artistique de ce Ran.

Le petit moins : Les tarifs pratiqués, forcément : comptez minimum 14 euros pour un cocktail alcoolisé et une trentaine d’euros pour un plat au dîner. C’est chic, on vous a dit !

Ran
8 rue d’Anjou, 75008 Paris
Ouvert tous les jours au déjeuner et dîner. Bar ouvert tous les soirs jusqu’à 2h du matin
Le site internet de Ran

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.