On ne parle pas assez de Buraka Som Sistema, groupe portugais se situant à la frontière entre le kuduro et le breakbeat. En cette période du Coupe du Monde on a décidé de vous les faire découvrir.
Véritables stars de leur pays d’origine le Portugal ainsi qu’au Brésil et plus particulièrement la ville de Lisbonne où ils ont grandi, les membres du groupe Buraka Som Sistema sont encore trop peu connus en France (malgré une salle comble lors de leur concert à la Gaîté Lyrique et leur nom faisant parti du line-up de quelques festivals français comme Garorock ou Calvi On The Rocks…) d’où, notre envie de les présenter un peu plus.
Buraka c’est qui ? c’est quoi ?
Le groupe composé par la chanteuse Blaya et les DJ’s Riot et Branko se forme en 2005 et tire son nom du quartier où ils ont grandi situé dans la banlieue nord de Lisbonne, Buraca. Il y réside essentiellement une population issue des cultures africaines et gitanes d’où, une inspiration fortement présente de ces origines dans leurs productions ainsi que dans leurs mixtapes et leurs remixes (entre autre de l’artiste M.I.A ou du reggaeman Sizzla). En effet, leur musique est un savant mélange de plusieurs genres tels que le Kuduro (venu de l’Angola) qu’ils ont réussi à commercialiser, le breakbeat (une musique avec la présence de rythmes binaires très syncopés et de polyrythmes), le moombahton (fusion musicale entre le reggeaton et la house) ainsi que le grime.
Le “Boum”
Le groupe se fait essentiellement connaître grâce aux titres efficaces “Yah!” sorti en 2007 et “Kalemba (Wegue Wegue)” sorti en 2008. Ces titres trouveront d’ailleurs parfaitement leur place en tant que B.O de jeux vidéos (Fifa) et dans une série très connue en Angleterre et représentative d’une génération “Skins”. Mais c’est en 2008 avec leur collaboration avec la chanteuse anglaise M.I.A que le succès leur sourit. En effet le titre “Sound of Kuduro” fer de lance du mouvement et de la danse Kuduro finira de mettre tout le monde d’accord grâce à un rythme entraînant, des lyrics destructrices, une floppée d’artistes et un clip qui nous permet d’entrer dans leur univers. Suivra leur album Black Diamond véritable référence du groupe avec des titres aussi bons les uns que les autres tels que “Aqui para voces”, “IC19″…
Après avoir produit une reprise du tube de Neneh Cherry “Buffalo Stance” en 2010, le groupe refait parler de lui en 2011 en sortant son troisième album Komba. Dans la continuité de ce projet on retrouve les mêmes sonorités que sur leurs précédents opus : bien que cet album soit légèrement moins bon que le précédent suite à moins de titres faits pour le format “single”. Cet album explore en quelques sortes la frontière entre la vie et la mort ainsi que les rituels angolais nommés “Eskeleto” (premier titre de l’album) qui veulent que la célébration d’un enterrement se fasse quelques jours après celui-ci en buvant à l’excès, en mangeant et en dansant jusqu’à plus d’énergie… Les titres “We Stay Up All Night” et “Hangover(bababa)” se détacheront nettement de l’album pour devenir des hymnes à la danse parfaites pour vos soirées d’été. Récemment le groupe a encore fait parler de lui avec un titre intitulé “Stoopid” sortie fin avril et même si celui-ci est un petit peu plus agressif, on reste tout de même séduit. Parfait pour vos afters Coupe du Monde…
Bonne écoute !