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Brigitte :”Pourquoi les jumelles ? On nous mélangeait tout le temps alors autant s’en amuser !”

Le duo glamour Brigitte revient avec son nouvel album “A bouche, que veux-tu”. On a rencontré Aurélie Saada et Sylvie Hoarau à l’heure du café à l’Hôtel Amour.

Villa Schweppes : Alors Brigitte depuis 2012, il s’en est passé des choses?

Aurélie Saada : Oh oui, on a fait à peu près 300 concerts en France mais on a aussi beaucoup tourné à l’étranger. On est allées dans des pays incroyables : au Moyen Orient, en Turquie, au Liban, en Israël mais aussi en Espagne, Italie, Russie, Canada et Asie du Sud Est. C’était fou de voir qu’on nous connaissait. Ces pays s’intéressent vraiment à la culture francophone !

Et qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?

Sylvie Hoarau : L’indonésie c’est clair. On a joué dans des festivals en plein air avec des groupes locaux. Les gens connaissaient les paroles de nos chansons, c’était merveilleux.

Comment avez-vous vécu le succès du 1er album Et vous, tu m’aimes ?

Sylvie H : On ne s’y attendait pas du tout. On l’a vécu dans l’action, pendant que l’on faisait les concerts et la promo. On voyait les salles de plus en plus pleines et de plus en plus grandes.

Aurélie S : Oui, on ne s’y attendait pas. Nous on avait l’habitude que tout ce qu’on fasse fasse un bide (rires). D’ailleurs, on envisageait de faire autre chose de nos vies si ça ne marchait pas. On se le dit encore aujourd’hui !

Pour le 1er album, il y avait la brune timide, la blonde extravertie. Ces différences faisaient un peu votre force. Pourquoi ce concept de jumelles aujourd’hui ?

Aurélie S : Ah oui, vous croyez que ça faisait notre force ? Je ne pense pas et puis finalement c’est pareil aujourd’hui sauf qu’on voit double (rires). En fait, on ne voulait pas se répéter. Les gens nous mélangeaient tout le temps alors autant nous amuser avec ça. On a trouvé que c’était marrant voilà tout.

Sylvie H : Ça nous a toujours amusé de proposer des choses sincères aux gens. Pas uniquement de la musique mais aussi une image, une production…

Justement la pochette de l’album est encore plus travaillée. On retrouve bien plus cet univers “rétro” que vous affectionnez.

Sylvie H : On s’est toujours dit que c’était plus intéressant de travailler avec des illustrations. C’est vrai, avec un dessin on peut se mettre en maillot…

Aurélie S :… montrer sa culotte !! (rires)

Sylvie H : On trouve ça justement extrêment moderne, et ça nous permet de mélanger beaucoup de choses.

Votre 1er album était plutôt disco et celui-ci mélange bien plus de genres : du funk, du reggae. Avez-vous trouvé votre couleur musicale ?

Aurélie S : On n’a jamais voulu se cantonner à un style, à une chapelle, on aime trop la musique pour ça. Je pense que ça existait déjà sur le 1er album. On n’a jamais eu peur de mélanger un gospel avec une musique africaine. Je pense qu’on est dans la continuité. Mais la grande différence c’est que celui-ci est beaucoup plus produit. On a monté notre label B. Record, en licence chez Sony. On s’est occupées de toute la partie prod’. On a composé les parties de cordes, on a décidé ce qu’on allait faire avec chaque guitare, quand chacune allait entrer dans la chanson. Toutes les choses qu’on avait en tête, on les a réalisées.

Vous étiez dans le même état d’esprit pour le second album ?

Sylvie H : Avant Et vous, tu m’aimes, on a fait des chansons et des concerts mais on ne savait pas si on allait faire un album. Là, après la tournée, on savait déjà qu’on allait en sortir un deuxième et on avait déjà des idées au niveau de la production. On se disait “on va mettre des violons”, on va faire ci, on va faire ça…

Aurélie S : On a un petit projet pour notre prochaine tournée. Quand on a décidé nos premières parties, on s’est rendues compte qu’on avait choisi beaucoup d’artistes indépendants comme Ornette ou Juliette Armanet alors on a eu envie de faire une compilation virtuelle. Celle-ci permettra aux gens qui nous suivent de tous les découvrir. Après chaque concert, on va donc fabriquer des vidéos et les partager sur notre Facebook. On trouve ça cool d’aller jusqu’au bout de chaque support.

On passe de “Battez-vous” à “Embrassez-vous”, il y a eu du changement non ?

Aurélie S : On nous a dit que dans le 1er album on en mettait plein la gueule aux garçons mais c’était un album d’amour ! Bon, c’est vrai que celui-ci est plus un album d’amour heureux. On déclare notre flamme aux hommes. La notion de plaisir et de désir est aussi plus affirmée et plus claire.

Est-ce que Brigitte est féministe ?

Aurélie S : En France, on ne dit pas qu’on est féministes (rires). Non mais on défend juste le fait d’avoir plusieurs visions de la femme. On l’a dit dans le 1er album ” la maman, la putain, la maquillée, la démaquillée, la profonde, la légère”. On en a même fait une chanson, elle s’appelle ” Plurielle “. On s’est rendues compte en Asie que notre propos était très féministe, que pour les femmes là-bas ce qu’on racontait ce n’était pas rien.


Que pensez-vous du retour du funk, de la musique dite “rétro”


Sylvie H : C’est génial, nous on adore danser. L’électro ce n’est pas vraiment une musique sur laquelle tu peux t’exprimer. Le funk est plus populaire, plus léger et sexy. Nous on danse toujours sur Quincy Jones et Michael Jackson même si ça ne nous empêche pas d’écouter du Daft Punk.

Les projets de Brigitte pour la suite ?

Aurélie S : Des concerts, encore et encore ! On est contentes parce que notre concert à La Cigale a été plein très vite. Avec la tournée, on va pouvoir voir si nos chansons plaisent aux gens. On commence à réfléchir à ce qu’on va proposer sur scène. C’est que le début !

Tumblr de Brigitte

Retrouvez Brigitte, rédactrices en chef invitées du 21 au 23 novembre 2014