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Blackstrobe, Caribou, NehruvianDOOM… Le Rayon Frais du 6 octobre

Combien de fois avez-vous désespérés à trouver le bon grain de l’ivraie dans la marée des sorties ? Nous vous aidons.

Caribou mérite tout notre amour

Qu’est ce qui agite la superette ? Le septième LP de Caribou (sous ce nom) “Our Love”, le producteur canadien de house que votre dentiste, votre voisin de palier ou votre garagiste à vélo est susceptible d’aimer.

On s’en relève la nuit ? Ho oui. Daphni (son projet de house plus catégorique mais tendre) radicalisait Caribou, alors Caribou referme les portes qu’il a lui-même ouverte avant que quelqu’un d’autre que lui ne s’engouffre dedans. Caribou affirme son identité sans changer de visage sur ce septième album. D’une main, il tient toujours l’amoureux de l’électronique, de l’autre, le lecteur de Pitchfork. Intelligent, contemplatif, en quête constante de progression, Caribou fait évoluer sa house et son psychédélisme en une matière malléable en tout : le jazz, l’ambient, le hip hop. Toujours produit une encyclopédie de la musique sur les genoux, Caribou séduit avec des lignes racées et une mécanique irrésistible.

 

Nehruvian DOOM, âge ingrat

Qu’est ce qui agite la superette ? La légende et mentor de toute une génération de rappeur/storyteller DOOM s’associe au jeune premier Bishop Nehru sur un album qui ressemble à un passage de flambeau.

On s’en relève la nuit ? Oui et non. Lassés par le revival boom-bap de l’East Coast côté Joey Badass ? Nehru devrait vous convaincre. Plus fluide et moins poseur que Badass, ses textes cherchent moins l’épate et s’avère plus épique. S’il est quelque peu encore tendre, c’est surtout du côté de DOOM que la balance est légère. Côté productions, le pygmalion sert sa formule habituelle : du soul-jazz grésillant frappé par ce groove unique, très héroïque, voire superhéroïque. Jusqu’ici tout va bien. Mais DOOM vieillit. Et si d’un côté Nehru se cherche, de l’autre DOOM se perd, se fait rare ; passe à côté de ses punchlines… Et il est toujours désagréable de voir un type tant idolâtré décatir à vue d’oeil. Reste la gentille découverte, Bishop Nehru, pas encore très mûr mais à l’imagination prolifique propre à son âge.

 

Black Strobe, toute la force de Rebotini dans Godforsaken Roads

Qu’est-ce qui agite la supérette ? L’un des empereurs de la musique électronique française – mondiale ? – se jette à corps perdu dans son projet blues-tronic radical. On l’avait rencontré à l’occasion de la sortie du premier single de l’album.

On s’en relève la nuit ? Toute la force du projet réside dans la capacité de Rebotini à imposer son chant parfois aléatoire dans un album de rock radical. Les synthés sont là comme une prolongation du personnage, mais il faut bien prendre Blackstrobe pour ce qu’il est : une prouesse de rock violent, viril et coup de tête qui vous remettra les idées en place.

Panier Bio: L’indie, la musique au naturel

La France a Fakear, la Belgique a Heliocentric. Le protégé de Little League Records propose un joli single asiatisant, ” Chen ” et une pelletée de remixes tous plus excitants les uns que les autres. Un joli petit paquet de relectures inventives qui ne gâchent rien.

Le brillant protégé de XVIIIeme Peninsule vient de lancer son nouveau EP digital, Bruises. Electro pop, mais surtout pop, sa musique n’hesite pas à se teinter de quelques audaces qu’il sera necessaire de saluer ici.