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Beauregard 2014 : festival pluvieux, festival heureux !

Le week-end dernier se tenait à Herouville Saint-Clair la 6ème édition du festival Beauregard. D’année en année, un festival qui prend de l’ampleur et s’octroie maintenant une soirée de plus avec un concert du Johnny Hallyday de la pop belge : Stromae.

Un before triomphal pour Stromae

“Ça va être ta fête”. Stromae n’a pas choisi d’ouvrir le festival avec cette chanson par hasard : il en annonçait clairement la couleur. De la petite fille assise sur les épaules de son papa jusqu’à l’ado entouré de ses amis tout en passant par le grand-père bougon qui semblait avoir été emmené ici de force : ils étaient 27 000 à venir assister à ce before exceptionnel.

Les tubes s’enchaînent pour le Belge, et ce public familial ne perd pas de son souffle : il est mis en haleine, chante, danse et applaudit tout au long du show. Ce concert marque bien la gigantesque ascension du chanteur. Il y a 3 ans, il était programmé à ce même festival sur la petite scène, aujourd’hui on le met à l’honneur sur la grande avec un public ultra-rodé sur les paroles de ses tubes. Un phénomène qui emporte son public où il le souhaite pendant près de 2 heures. Unique bémol, un rappel maigrichon marqué par une version de “Tous les mêmes” a cappella qui nous laisse sur notre faim. Ceci dit, il était temps pour tout le monde de reprendre des forces pour les prochains jours de festival.

Jour 2 : Disclosure enflamme Beauregard

Deuxième jour à Beauregard, tout commence dans le calme. Les gens finissent de manger leurs burgers, prennent un verre, fouinent aux divers stands présents sur le site. Car même si un groupe ne vous plait pas, vous avez toujours quelque chose à faire à Beauregard ! Il fallait être pourtant très difficile pour s’ennuyer : London Grammar, Blondie, les rappeurs d’IAM et Kavinsky ont réchauffé cette première journée et nous ont préparé physiquement pour Disclosure.

Il est 2h du matin, la pelouse du jardin du domaine Saint-Jean de Beauregard s’apprête à se transformer en un véritable nightclub géant. Les deux frères offrent un live imparable, ultra-efficace et qui met tout le monde d’accord (on en oublie presque la défaite des Bleus).

Jour 3 : We Have Band et Gesaffelstein

La troisième journée s’annonçait toute aussi belle. Jusqu’au moment où l’on a vu que la pluie, elle aussi, avait pris son pass pour la journée. Côté concert, on retrouve du coup moins l’énergie de la veille. Les groupes de fin de soirée (Vanessa Paradis, Angus & Julia Stone, Foster The People, Blondie, Paul Weller, Fauve) peinent à emmener le public avec eux. Les sourires sont tout de même là, certains font même de cette pluie un jeu. Le concours des plus belles bottes et du plus swag des k-way bat son plein. On félicitera l’excellente prestation de We Have Band, sûrement l’un des groupes éléctro-pop les plus sous-estimés de cette décennie.

La nuit tombe, l’ambiance est propice à un live obscur. Pour cela, on peut bien évidemment compter sur Gesaffelstein. Aucune surprise de ce côté là, il présente son album et ses tubes sans fausses notes. La réception est totale côté public.

Pour ce qui est du coin VIP, la grande tente qui se trouvait derrière les grands costauds en costume (évidemment très à cheval sur les badges qui nous permettaient d’y rentrer) ne cachait rien d’extraordinaire. On y parle business et très peu musique. La fête se déroulait bien devant les scènes et pas ailleurs !

En 6 ans, le petit festival caennais est devenu un rendez-vous musical majeur pour les habitants de la région du Calvados. Quand en 2012, l’organisation n’osait pas se comparer aux plus grands tel que le Main Square d’Arras ou les Eurockénnes de Belfort, ils peuvent aujourd’hui aisement le reconnaitre ! Avec 80 000 festivaliers, ils peuvent même faire des jaloux.

Autant de la part de l’équipe organisatrice que des participants, on ressent une certaine convivialité, de l’amitié aux quatres coins du jardin du Château de Beauregard et c’est peut-être ça qui fait la force de ce festival.

Les plus

– L’organisation globale du festival : on fait très peu la queue, que ce soit aux toilettes ou aux stands de nourriture
– L’ambiance
– Le sound system

Les moins

– La pluie. Forcément, pour un festival outdoor c’est tout de suite moins cool.
– L’enchainement de concerts un peu trop “mous” pour la journée de samedi.

La rencontre du festival

Kavinsky, très attentif sur la prestation du groupe IAM et concentré sur son futur live de la soirée.

La phrase du festival :

Fauve et Gesaffelstein l’un après l’autre sur une scène, c’est glisser sur un toboggan et faire le Space Mountain ensuite” – Un festivalier, apparemment mécontent du show du groupe.

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