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Bad Breeding : quels punks pour sauver l’Angleterre ?

Depuis plusieurs mois, il semble clair que les kids anglais ont besoin de se prendre des claques. Les Bad Breeding postulent allègrement pour le job.

La scène dominante menée par The Horrors est-elle en train de perdre de son influence sur Londres ? C’est ce que laisse penser l’actualité musicale qui nous parvient d’Outre-Manche ces derniers mois. Bad Breeding, avec son héritage entre 77 et les 90’s rappelle la force charismatique de Chelsea (garantie-qualité d’un groupe du genre) comme la fourberie de Jesus Lizard.

Comme nous le montre YouGov (et son outil de profilage de fans assez marrant), les fans de punk aujourd’hui bossent dans les médias et aiment bouffer chinois, jouent aux jeux videos, zonent sur le web, portent H&M, roulent en Seat, lisent The Guardian et ne regardent pas la télé. Bref, ce sont des bobos lambda. Ainsi, pas étonnant que Bad Breeding soient l’une des grosses révélation du festival des inRocks la semaine dernière. Leur show nerveux réveillerait un mort.

On a toujours une certaine méfiance face à la sueur sur demande, à ces groupes de grands méchants carburant à la bière sans alcool mais mimant sur scène les ravages de balances trop arrosées (les mauvaises langues citeraient les Black Lips). On doit pourtant reconnaître que la hargne des Bad Breeding est des plus stimulantes. Ces jeunes gens sonnent juste dans leur agressivité.

Quand on sait que le meilleur groupe d’Angleterre sont des punks sans guitare, le critique peut se demander s’il n’est pas un peu rétrograde de rejouer les riffs des anciens dans une forme similaire, juste avec de nouvelles trognes à servir au public. Le spectateur pour sa part, lui dira de la fermer, et le balancera sans sommation dans le pogo. Et il aura sûrement raison.