L’un des retours les plus fracassants de la scène pop francophone actuelle ? C’est celui d’Yseult. Sa coiffure afro libre comme l’air, sa voix en or massif, ses paroles qui traduisent un mental en acier… tout un packaging complet qui fait d’elle une artiste d’aujourd’hui et de demain. Nous l’avons rencontrée lors d’une session ”Au Tour De…”, notre format musical imaginé avec Nova.
Intitulé “Au Tour De”, ce format, imaginé par Villa Schweppes et Nova, invite une fois par mois un artiste à interpréter un de ses titres dans un lieu d’exception. En septembre dernier, on rencontrait Youssoupha dans la cour du Musée de l’Archéologie de Saint-Germain-en-Laye. Le mois suivant, la bande de Catastrophe s’est prêtée au jeu, sur le toit de l’Espace Niemeyer. Puis, ce fut au tour de Chaton de s’attirer la lumière de nos projecteurs, sur le toit de l’Institut du Monde Arabe, avant de laisser place, dernièrement, à Pongo, qui s’est emparée du siège du Parti Communiste.
Pour ce cinquième épisode, nous avons rencontré Yseult, au Musée national de l’histoire de l’immigration. Révélée lors de son passage au concours télévisé de la Nouvelle Star (finaliste de la saison 10), nous l’avions quittée en 2015, après le succès de son premier album Yseult. De retour l’an dernier avec deux nouveaux EP – Rouge et Noir – la jeune prodige s’affirme avec style musical qui lui est propre, qualifié de “Y-trap”, aux confins de l’indie rock, de la pop, de la chanson française et de la trap. En tournée aux États-Unis et au Canada à compter de février, Yseult promet un nouvel album, à paraître fin 2020 et sera de passage au Trianon le 18 novembre.
Yseult nous interprète son dernier titre “Corps”, au cours d’un live bouleversant depuis le Musée national de l’histoire de l’immigration.
Quelle est l’histoire derrière ton titre “Corps” et comment est-il né ?
Yseult : J’ai écrit et composé “Corps” le 12 ou 13 septembre, il me semble. C’était à Bruxelles. J’étais entourée de deux compositeurs, Ziggy et Romain Descampe, qui font tous deux parties du groupe Puggy. En gros, pour mon EP Noir, je voulais avoir un titre qui fasse le lien avec mon prochain album, dont la couleur sera très piano-voix, très épurée, presque sans production. C’est de là que vient l’idée du piano sur “Corps”. C’est un titre qui vient boucler Rien à prouver et Noir, tout en ouvrant un nouveau chapitre sur mon prochain projet.
Autour de moi… Je dois admettre qu’il y a très peu de personnes. Ça relève d’un choix purement personnel d’avoir un entourage aussi restreint que le mien.
Nous sommes au Musée national de l’histoire de l’immigration. Qu’est-ce que ce lieu t’inspire ?
Yseult : Il faut savoir que même si je suis née en France, je suis camerounaise d’origine. Mes deux parents le sont. Ils sont venus en France très tôt. De ce fait, ce musée m’inspire énormément de choses. Par exemple le fait de s’accepter tel que l’on est, sans avoir de compromis et sans oublier d’où le vient. Ça fait du bien d’avoir ce type de fresques autour de moi, ça me rappelle mon histoire.
Le programme s’appelle “Au Tour De…”, il y a qui autour d’Yseult ?
Yseult : Je dois admettre qu’il y a très peu de personnes. Ça relève d’un choix purement personnel d’avoir un entourage aussi restreint que le mien. Je suis bien avec 6 ou 7 personnes qui font partie intégrante de cette forteresse autour de ma personne. Je compte Ziggy et Romain Descampe, au quotidien, du lundi au dimanche. Il y a aussi Luce, ma meilleure pote qui me soutient beaucoup chaque jour. Si je devais étendre cette liste, je dirais toute l’équipe à Bruxelles qui m’entoure en ce moment.