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Au coeur du Nordik Impakt : une nuit avec Super Discount et UZ

La ville de Caen s’est mise aux couleurs de la culture électronique du 21 au 25 octobre dernier : des projections, un spectacle de danse robotique, des DJs sets en ville mais surtout une soirée de clôture que nous avons pu vivre samedi dernier.

Après trois années transitoires à la salle de concert du Cargö, l’évènement reprenait de ses droits au grand Parc Exposition de Caen, là où toutes les “vraies” éditions Nördik Impakt avaient lieu auparavant, là où tous les habitués vous diront qu’ils y ont passé leur meilleur festival bas-normand.

Au programme quatre scènes où tout le monde trouvera son compte : une spécialisée Dub pour chiller, une Bass-Music propice au twerk, une scène principale Électro Stage pour vibrer aux shows des têtes d’affiches et une salle Klub pour…clubber !

Salut c’est (bizarrement) cool

Arrivés sur les lieux à 20h, on se familiarise doucement avec les lieux. Les premiers arrivants dansent devant la scène principale où Kélib donne le ton de la soirée. D’autres préfèrent prendre des forces aux différents food-trucks situés à l’extérieur où des groupes d’amis s’assis ici et là pour y manger barquette de frites, conventionnels sandwich et même raclettes. Le temps de choper une première bière, sonne déjà l’heure des premiers lives.

20h30, le line-up nous laisse au choix les beats hip-hop du crew Chinese Man ou le show détraqué des membres de Salut C’est Cool. Notre curiosité nous guide vers ces derniers et il faut dire qu’ils mettent tout de suite en jambe : sur leur productions trance et gabber (excessivement cheesy), la bande de potes saute, crie, fait monter la moitié du public sur scène, découpent des petits bouts de frite en mousse pour les balancer (oui…) : un tout qui a le don de provoquer le fou rire général. La soirée commence bien. La cours de récréation touche à sa fin et il est temps de retourner à la réalité pour finalement se rendre compte que les lieux commencent sérieusement à se remplir.

On décide de passer notre tour pour Bakermat préférant soutenir le projet tech-house de Jankin qui livre un live d’1h30 débordant de découvertes sonores planantes et addictives pour l’auditoire. A l’heure où Cendrillon retrouve ses haillons, le trio Super Discount mené par Etienne de Crécy aurait pu nous mettre la première claque du festival si le sound-system, malheureusement trop timide, se laissait davantage s’exprimer. Cela n’empêchera tout de même personne de danser sur cette vague french-touch et d’enchaîner sur le très attendu What So Not sur la scène d’à côté.

“Mais, il est où Flume ?”

Son side-project ne sera finalement représenté ce soir que par Emoh Instead qui n’a visiblement pas besoin de son camarade pour rendre fou un dancefloor ravi de passer à la Trap. Dans cette euphorie générale on distingue quelques groupes de mécontents : la tête d’affiche Kaytranada vient d’annoncer sur son compte Twitter qu’il ne viendra pas. L’avion qui devait le transférer de Manchester (où il jouait le soir même) à Caen ne décollera pas à cause d’une nappe de brouillard sur l’Ouest de la France.

Quand certains demande hypocritement remboursement, on décide de notre côté d’en profiter un maximum avec les dernières grosses préstations de la soirée. Kölsch joue ses incontournables, UZ fait monter les bras au ciel, Kenny Larkin offre une leçon de DJing… Quiconque râlait d’une programmation pas assez technoïde ou trop mainstream y trouvera finalement son compte à un moment donné.

L’évènement comporte cependant son lot d’insuffisances et de couacs. Sur la page Facebook du Nordik Impakt, les organisateurs le reconnaissent et sont d’ores et déjà en train de plancher pour que l’évènement soit plus appréciable l’an prochain.

Le plus de la soirée : Les foodtrucks “à la bonne franquette”, le DJ set trap de UZ (une claque)

Le moins de la soirée : La queue partout et tout le temps, le système son

La rencontre de la soirée : Emoh Instead de What So Not : DJ-producteur-surfeur-déconneur

La phrase de la soirée : “Kaytra…nada !”