Au Breizh Café, on s’offre une aventure gustative entre la Bretagne et le Japon

Dans la lignée des spots qui font mouche grâce à leurs associations culinaires singulières, il est temps de vous présenter le Breizh Café. Cette crêperie du IIe arrondissement de Paris combine la culture bretonne à la gastronomie japonaise avec brio. Au sous-sol, un bar à cocktails intimiste et cosy façon cave à cidre suit ce même concept expérimental. Rendez-vous au 14 rue des Petits Carreaux !

On ne cessera jamais de nous surprendre. Après la fusion pétillante péruvo-asiatique du Sîn Kō, c’est au tour de la combinaison nippo-bretonne de faire son entrée. Et c’est au Breizh Café que ça se passe. Nichée en plein coeur du quartier animé de Montorgueil, cette crêperie conviviale et originale s’est lancée dans ce pari fou d’associer deux cultures culinaires diamétralement opposées. Et ça marche ! Pour l’anecdote, après un parcours entre la France, la Suisse et le Japon, Bertrand Larcher – le fondateur – ouvre sa première crêperie au Japon, à Tokyo. Il importe le concept en France plus tard en lançant Breizh Café à Cancale. Son crédo : la crêpe autrement, un savoureux mélange d’influences japonaises, de cuisine traditionnelle et de produits bretons d’exception. Aujourd’hui, Breizh Café compte deux restaurants en Bretagne, neufs restaurants au Japon et quatre restaurants à Paris (Marais, Odéon, Montorgueil et Batignolles).

Mais ce n’est pas tout ! Outre sa partie restaurant et ses plats exquis, ce spot abrite un bar à cocktails caché au sous-sol et baptisé “La Cave à Cidre”. Pierre aux murs, lumières tamisées, fauteuils en velours… Cet espace confidentiel et cosy se révèle être la pièce maîtresse du Breizh Café avec, au fond de la salle, une véritable cave arborant plus de 70 références de cidres. Attention, pour profiter du bar à cocktails, il vous faut commander quelque chose à vous mettre sous la dent (un snack ou un même un plat à partager).

Sur la carte, vous trouverez des boissons qui mélangent des saveurs tout droit venues de Bretagne et du Japon, simplement en utilisant des bons produits locaux que l’on fait importer ici.

Robin Le Texier, le Chef Barman (formé chez Ferrandi, avec un passage au Coeur Fou à Paris et à La Fabrique à Saint-Malo, sa ville natale), nous a présenté sa carte de cocktails : “Pour matcher avec les deux plus gros plus du lieu – à savoir son identité unique mi-bretonne mi-japonaise et la qualité de ce qu’on y sert – il me fallait trouver des recettes originales à la hauteur”, nous explique-t-il avant d’ajouter : “Ainsi, sur la carte, vous trouverez des boissons qui mélangent des saveurs tout droit venues de ces deux zones géographiques, simplement en utilisant des bons produits locaux que l’on fait importer ici”. Des produits locaux que l’on peut retrouver exposés sur des étagères à côté du bar, mais que l’on peut également acheter si on veut s’essayer à la cuisine expérimentale nippo-bretonne.

Alban Gendrot

À l’intérieur de cette carte de cocktails qui se renouvelle au fil des saisons, on retrouve de véritables créations authentiques, dans lesquelles chaque produit est sublimé. Ici pas de Mojito ou de Cosmopolitan, mais des mélanges portant le nom de son ingrédient principal, tels que le “Sésame” (whisky japonais infusé à l’huile de sésame, Fine de Bretagne, sirop de gingembre au sucre noir d’Okinawa, verjus et blanc d’oeuf), ou encore le “Beurre” (rhum brun infusé au beurre demi-sel Bordier, sirop de miel de Saint-Malo, vermouth sweet et bitter maison aux épices). Pour les amateurs de mocktails, sachez que certains cocktails se déclinent aussi dans des versions sans alcool.

On décide d’opter pour le best-seller, le “Sarrasin“, en version mocktail. “Le Sarrasin est notre cocktail vedette. C’est celui qui perdurera malgré tous les renouvellements de carte qu’on opérera”, atteste Robin. Il ajoute : “Et aujourd’hui, je vous le concocte dans sa version sans alcool pour en témoigner sa simplicité”.
Initialement, le Sarrasin se compose de Nigori Umeshu (une liqueur de prune japonaise), de pommeau de Bretagne, de bitter sarrasin et de sobacha. Et c’est uniquement ce dernier ingrédient qui est gardé pour notre mocktail. Il ne s’agit en fait que d’une délicate infusion glacée au sarrasin, réalisée à partir de graines de sarrasin grillées. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? C’est frais, c’est bon et ça se consomme sans modération. On oublierait presque l’existence du classique thé glacé à la pêche.

Sinon, on vous conseille aussi de goûter le “Pomme“, un cocktail façon milk punch, préparé directement au verre et à base de rhum, eau de vie de cidre, jus de pomme et de poire, sirop aux trois poivres et aux épices Roellinger, miel, thé matcha/sencha et lait Ribot. Si vous êtes friands de pomme, allez jusqu’à dévorer la feuille d’oxalis qui sert de déco : vous serez surpris par son fort goût fruité.

Alban Gendrot

En accompagnements, on découvre des classiques de la maison, tels que les incontournables Breizh Rolls (des galettes de sarrasin roulées façon maki au saumon fumé, oeufs brouillés, herbes et crème fraîche) et les Breizh Krisps (chips de galettes de sarrasin servies avec un tartare d’algues). “On s’efforce de développer le pairing food-cocktails“, se félicite Robin avant de préciser : “Dans ce type de lieu où l’inhabituel et l’inattendu sont à l’honneur, il faut tout oser. J’expérimente de nouvelles chose quotidiennement, je découvre de nouveaux ingrédients que j’essaie d’associer entre eux et je travaille également avec la partie restauration pour ensuite proposer des cocktails qui se marient parfaitement aux mets qui vous sont servis”. Les challenges comme ceux-ci, pour Robin, sont un terrain de jeu.

Vous l’aurez compris, chez Breizh Café, pas question de faire du déjà-vu. Ici, on vous fait voyager et découvrir différentes richesses culinaires venues d’ailleurs avec un bon rapport qualité-prix. Comptez entre 7 et 12 euros pour un cocktail et entre 4 et 16 euros pour les accompagnements.

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.