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Arielle Dombasle et Nicolas Ker, “sous le spectre du Velvet”

Déboulant en toute désinvolture sur les scènes artistiques et médiatiques, le couple fantasque aussi éphémère qu’inspiré fait de sa “Rivière Atlantique” le porte-drapeau d’une création affranchie des tendances.

Avec une critique et un public quasi unanimes, un Café de la Danse complet, une courte résidence dans le club alternatif Salò et des interventions médiatiques aux faux airs d’happening arty, Arielle Dombasle et Nicolas Ker peuvent se targuer d’avoir secoué une scène musicale gentiment endormie cet automne. Et peut-être d’avoir donné à l’hédonisme parisien, cette image d’Epinal délicieusement surannée, sa dernière incarnation en date…

“La conjoncture la plus luxueuse et la plus merveilleuse”

Derrière la rencontre de cet étrange duo hors d’âge, des passerelles entre les univers.
Musicaux évidemment, à la croisée des ambiances cold wave et rock de Nicolas Ker et de la culture classique et baroque d’Arielle Dombasle, et plus largement artistiques en convoquant la littérature, le cinéma, la danse et le spectacle vivant. Et entre ces deux figures créatrices, le violoniste Henri Graetz, une personnalité plus discrète mais tout aussi fondatrice de la Rivière Atlantique et membre à part entière de cette famille recomposée et artistique.

Nous avons bénéficié de la conjoncture la plus luxueuse et la plus merveilleuse pour l’album, avec un cercle restreint propice à l’osmose et à ce jaillissement créatif, précise Arielle Dombasle avant d’ajouter : “Nous nous sentions comme sous le spectre du Velvet Underground“.

En lieu et place du couple Lou Reed/Nico, c’est l’univers de Nicolas Ker nourri aux Poni Hoax, Paris et Limousine qui vient percuter la bulle précieuse et délicate où se love la muse Arielle Dombasle : “Nicolas a écrit les textes à partir de récits que je lui faisais, avec des tours et des détours, beaucoup de métaphores. Ses textes sont cryptés.” Et ce dernier de préciser : “Ça parle de votre vie, ce sont vos histoires” !

Une éthique de l’admiration

Le pont entre “l’underground” et le “mainstream” se fait simplement, porté par la personnalité lumineuse de la Parisienne qui attire naturellement les caméras. Et pas question de sous-entendre que l’intérêt médiatique autour de l’album tient à la présence de la Belle : “Si ça intéresse, c’est parce que c’est bien. Le disque est beau“, coupe court Nicolas Ker, que l’on connaît adepte d’une forme de radicalisme et d’intensité musicale.

Rien n’est vraiment planifié, on se lance des défis“, ajoute Henri Graetz. “Mais c’est aussi un peu plus que de la musique ; nous avons passé beaucoup de temps ensemble, à avoir de vrais échanges artistiques…”, enchaîne ce dernier. À l’image de cette résidence de trois nuits au Salò, où chacun a invité ses amis artistes à performer et à se mêler à cet univers.

Il faut admirer et respecter l’autre“, conclut Ker.
Peut-on s’attendre à une suite ou à un autre volet de cette aventure ? Aucun des trois ne s’avancent… jusqu’à ce qu’Arielle s’essaie à une réponse volontairement floue, parlant de cette alliance artistique comme “quelque chose qui va perdurer dans le temps et se recomposer comme un kaléidoscope.

La Rivière Atlantique – Nicolas Ker et Arielle Dombasle
Disponible chez Pan European Recordings

Arielle Dombasle et Nicolas Ker

Arielle Dombasle et Nicolas Ker

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