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Aloe Blacc “Quand j’ai débuté en tant qu’artiste je faisais du rap”

On a rencontré Aloe Blacc dans une magnifique suite de l’Hôtel de Sers avant son live au Grand Journal. Il nous a raconté son parcours depuis la sortie de son premier album Good Things et le carton de son morceau avec le DJ Avicii.

Villa Schweppes : Que signifie votre nom de scène Aloe Blacc ?

Aloe Blacc : Il signifie l’Amour, la Joie.

Votre chanson “I Need a Dollar” a été choisie pour être le générique de la série How to make it in America. Ceci a vraiment lancé votre carrière, comment avez-vous géré cette soudaine popularité ?

AB : En fait, je l’ai simplement accepté et j’ai profité de tout. Ça a été une énorme chance pour moi. J’ai passé les deux années suivantes à voyager dans le monde entier pour me produire sur scène pour mes nouveaux fans. C’était merveilleux.

Votre premier album Good Things est sorti en 2010, qu’avez-vous fait depuis ?

AB : Beaucoup de scène, j’étais tout le temps en tournée. Il y a un an, je suis aussi rentré chez moi à Los Angeles pour travailler sur mon nouvel album. Et je me suis reposé et j’ai profité de ma famille.

Pourquoi vous être associé avec le DJ Avicii qui fait de l’électro, genre bien différent du vôtre ?

AB : En fait c’est Mike Shinoda du groupe Linkin Park qui a conseillé à Avicii de me contacter. J’ai trouvé l’opportunité intéressante et je me suis mis à composer. L’idée était d’écrire un morceau facilement remixable, qui puisse devenir un vrai son de club. On s’est donc mis avec Mike Einziger à la guitare et aux paroles et Avicii en a fait un hit.

“Wake Me Up” a été le gros carton de l’été ? Comment l’avez-vous vécu ?

Ça a été une expérience extraordinaire et très positive. J’ai pu de nouveau faire découvrir ma musique et ma voix au public. On a eu beaucoup de chance.

Est-ce que ça vous a donné envie de vous mettre à l’électro ?

Pas personnellement mais j’adore écrire pour des artistes différents alors cela ne me dérangerait pas de composer pour des artistes électro, rock, country ou autres. Vous savez, sur Shine True, l’album que j’ai sorti avant Good Things, il y avait de la soul, du dance hall, du r’n’b, de la folk et du hip hop. J’ai toujours aimé travailler sur différents genres.

Je vous ai vu rapper dans une vidéo. Vous êtes bon ! C’est un genre que vous découvrez ou avec lequel vous êtes familier ?

En fait, quand j’ai débuté dans la musique je faisais du rap. La première fois que je suis venu en France, j’ai donné des concerts hip hop et je rapais. Je suis passé à la soul parce que c’était pour moi le meilleur moyen de toucher les gens, de leur faire passer un message.

A quoi doit-on nous attendre avec votre nouvel album ?

AB : Mon nouvel album sera un mélange de sons. On aura la grosse batterie du hip hop, la musicalité de la soul, mais aussi des touches de rock. L’idée était de réunir l’essence de Dr. Dre, Jimmy Hendrix et Stevie Wonder en un seul album avec ma voix.

C’est vraiment votre signature alors de mixer les genres ?

AB : Oui j’adore ça, et j’aime penser que c’est ma voix qui les unit au final.

Vous êtes d’origine panaméène et avez vécu en Californie. Est-ce que c’est grâce à ces origines que vous vous intéressé à autant de genres différents ?

AB : Oui je pense. J’ai été exposé à tellement de musiques différentes que je crois qu’elles font partie de moi. Quand je compose c’est impossible de les séparer.

Pourquoi sortir un EP maintenant ?

AB : Il y a différentes raisons. Ma carrière est très soutenue par les Européens. Les Allemands sont mes plus gros fans et ils étaient vraiment impatients de découvrir mon nouvel album alors je ne voulais pas les faire trop attendre. J’ai finalement décidé de sortir l’EP dans le monde entier pour faire plaisir à tous mes fans.

Quels sont vos projets pour fin 2013 ?

AB : Je vais écrire et composer pour d’autres artistes, des amis de Los Angeles. Je vais aussi jouer dans un film, une histoire sur James Brown. Et puis je vais voyager. Ma femme est Australienne et nous venons d’avoir un bébé donc on va aller présenter notre petite fille au reste de la famille.

Quand vous étiez plus jeune, qui étaient vos chanteurs soul favoris ?

Mon préféré de tous était Sam Cook. Ensuite, il y avait bien sûr Michael Jackson mais aussi Stevie Wonder, James Brown, Otis Redding, Donny Hathaway et Bill Withers. Mais, j’ai aussi écouté beaucoup d’artistes peu connus comme Gene McDaniels et Dj Rodgers. Ils ont été mes plus grosses inspirations et je regrette qu’ils n’aient pas été appréciés à leur juste valeur.

En regardant la pochette de votre album, on pense à Michael Jackson avec la partie supérieure et à Fred Astaire avec la partie inférieure. Pouvez-vous nous en parler ?

AB : Vous la décrivez très bien ! C’est clair que ces artistes m’ont inspiré. Sur mon album Good Things, il y a à l’arrière une photo où je fais une révérence en signe de remerciement pour toutes les belles choses qui me sont arrivées par le passé. Sur la cover, j’incline aussi mon chapeau en signe de gratitude. Il y a donc un lien avec mon ancien album. Mais je me suis aussi inspiré d’une photo de Sammy Davis Junior sur laquelle il fait un très beau saut. J’ai voulu le reproduire à ma manière.

Quel est votre meilleur souvenir musical/de concert ?

AB : J’étais en Angleterre en 2010, sur le plateau du show de Jools Holland et j’ai eu la chance de chanter avec Elvis Costello, The Black Keys, Niel Diamond, et Paul McCartney. On était tous sur la scène, à s’écouter jouer. C’était formidable.

Le pire ou le plus étrange ?

AB : C’était pendant un festival de jazz, je chantais une chanson nommée “Politician”. Dans mes lyrics je parlais d’un sujet sérieux et une femme très saoule est montée sur scène et a commencé à danser. Je ne pouvais rien faire parce que vous savez, on peut être poursuivi si on touche quelqu’un ! Je l’ai donc laissé danser.

Qu’écoutez-vous en ce moment ?

AB : J’adore Buika, c’est une artiste espagnole, elle a une voix incroyable. J’écoute aussi beaucoup de classiques, de la soul de Puerto Rico. Ma fille a 2 mois et demi et je voudrais qu’elle ait la voix d’Aretha Franklin donc je fais tourner ses albums en boucle (rires).

Vous habitez à LA n’est-ce pas, où aimez-vous jouer de la musique, vous détendre ?

J’ai joué dans quelques salles de concert à LA mais ma préférée est le El Rey Theatre. Ce n’est pas la plus grande ni la plus belle salle mais c’est celle où je préfère me produire. On y rencontre des gens de Beverly Hills et de Baldwin Hills, donc de deux parties différentes de la ville. J’aime donner l’accès à ma musique à tout le monde. Sinon, pour manger un morceau je vais dans le quartier de Silver lake, pour me promener à Santa Monica le long de la mer. Le reste du temps quand je suis à la maison c’est que je ne suis pas en tournée donc je me repose.


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Le Meilleur du lundi 21/10/2013 – Aloe Blacc en live

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