Adrien Messié et Nadir Sayah sont les deux organisateurs des soirées H A ï K U. Ils font le point sur leur première année de fêtes avant leur soirée en l’honneur des 10 ans du label Mule Music le 26 septembre prochain.
La Villa Schweppes : Bonjour ! Présentez nous les soirées H A ï K U.
Adrien Messié et Nadir Sayah : H A Ï K U est un poème festif. On vous laisse raconter la suite…
Après le YOYO, vous organisez désormais vos fêtes à L’Espace Pierre Cardin. Pourquoi là-bas ? Comment ça s’est fait ?
Nous avons toujours considéré H A Ï K U comme un projet itinérant et indépendant. Cela permet une remise en question à chaque prise de parole et de choisir également des endroits correspondant le mieux à notre clientèle. Notre première année d’écriture festive nous a permis d’investir certes le Palais de Tokyo (Le YOYO), mais également Le Rex, Le Bourget, Le Wanderlust et, le temps d’un couché de soleil, L’Experimental Beach à Ibiza.
Pourquoi L’Espace Pierre Cardin ? C’est l’occasion de travailler avec un endroit qui n’est pas un club. Un endroit chaleureux avec une belle capacité, facile d’accès, central, un lieu modulable, avec un beau jardin.
Vous célèbrerez le premier anniversaire des soirées H A ï K U le 3 octobre prochain. Quel est votre ou vos meilleur(s) souvenir(s) de fête depuis l’année dernière ?
Chaque soirée est un bon souvenir ! On est toujours heureux de voir le soutien, la présence des gens et d’inviter des artistes qu’on aime tant d’un point de vu musical qu’humain. Chaque soirée que nous passons avec eux est un très bon souvenir…
On garde, par exemple, bien en mémoire des soirées comme celle avec Mano Le Tough pendant laquelle nous avons projeté des vidéos 3D (et les fameuses lunettes bleu et rouge), et évidemment le final magic de Henrik Schwarz à la Lost In A Moment au Bourget. Les fortes intempéries ont au final électrisé l’ambiance !
Reparlons justement de Lost In A Moment. Bientôt une nouvelle édition ?
Oui un nouvelle édition est en cours de préparation.
Vous avez donc aussi organisé une soirée H A ï K U à L’Experimental Beach à Ibiza. Qu’est-ce que ça change d’organiser une soirée là-bas ? La fête y est différente ?
Organisé est un grand mot ! Nous avons été invités par Olivier et Romée qui savaient que l’on venait sur l’île. L’idée était de mettre une ambiance H A Ï K U devant un magnifique couché de soleil entourés de nos proches présents au même moment sur l’île.
On dit souvent que Paris c’est un peu le nouveau Berlin. Vous trouvez ça juste ou tout le monde exagère en disant ça ?
Nous pensons plus que Paris retrouve son statut de Ville Lumière. Et que, quoi qu’il arrive, “il est bon de cultiver sa différence” (cf la fameuse phrase de Jean Cocteau).
Quelles sont d’ailleurs les nouvelles scènes techno que vous suivez attentivement ?
On aime beaucoup et soutenons nos résidents, à savoir David Reyner qui cartonne en ce moment avec son EP Indonesia, mais aussi le jeune artiste Konkørd. Côté labels, on citerait volontiers celui de Nicolas Jaar crée il y a un an, Other People, ainsi que Maeve, le label de Mano Le Tough qui lance des artistes comme Baikal ou the Drifter et que nous accueillerons le 24 octobre prochain.
Vous êtes proche d’Innervisions. Ce sont des amis ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Oui ce sont de véritables amis avec lesquels nous entretenons des relations qui vont au delà des soirées et de la musique. Le coup de foudre eu lieu lors des soirées Terrassa.
Quel est votre/ vos clubs préférés à Paris (et environ) ?
Naturellement, nous pensons en premier lieu au Rex Club et au Badaboum (en newcomer) pour le côté humain et la belle énergie qu’ils insufflent. On aime aussi beaucoup le Zig Zag et La Concrete qui sont désormais des incontournables de la scène parisienne.
Et quelle(s) soirée(s) et festivals (toujours à Paris et banlieue) ?
Ce qu’il y a de cool à Paris, c’est le nombre de belles équipes mobilisées pour le bonheur de leurs co-citoyens : Le Weather Festival, Le Peacock et Le Marvellous (tous les trois très différents). On citerait aussi la soirée des Ambassadeurs pour son côté “événement pharaonique”, Les soirées Dimushi pour leur intégrité artistique et leur univers graphique et puis celles de Blank, parce qu’à paris, il n’y a pas que des Parisiens qui font des soirées.
Vous êtes connus pour être sensible au VJing, un peu comme le collectif Dimuschi. Vous vous sentez proches de ce que ce dernier fait ?
Laurent et Patrick ont, en effet, ce chic de s’emparer de lieu improbables (Niveau -6 d’un parking, école, bureaux… ) et de les plonger dans un bouillon artistique dont eux seuls on la recette.
Et vous pensez quoi du travail de vos confrères Blank, Blue, BP, La Mamie’s, Cracki etc. ?
Nous sommes très proches de l’équipe de Blank que nous apprécions particulièrement. Mais tous ces collectifs savent prendre des risques et fédèrent toute une nouvelle génération de clubbeurs parisiens, tout en ayant un univers musical de qualité.
Dans vos rêves les plus fous, à quoi ressemblerait votre soirée idéale (Où ? Avec quel line up ? Etc.) ?
Le glamour des soirées TGV et du Studio 54, la musique de Lost In A Moment, le sound system du club Womb au Japon et l’insouciance d’une soirée au Paradise Garage. Et tout ça le temps d’un weekend au Panorama Bar.
Quoi de prévu pour la suite ? Qu’est-ce qui nous attend pour cette seconde année de H A ï K U ?
La venue de Dixon le 3 octobre, la soirée du label Maeve avec Mano Le Tough, The Drifter et Baikal le 24 octobre, un DJ set de Âme le 10 novembre et plein de belle surprises avant et après les fêtes !
La nuit…
La nuit –
Le singe rêve au moyen
d’attraper la lune.