Skip to content

“Lost Themes” de John Carpenter : le gros coup de Sacred Bones

Le label de Pharmakon et David Lynch s’apprête à sortir le premier LP de l’iconique Carpenter.

Increvable label que ce Sacred Bones. Lui qui a récemment servi de clinique pour accoucher des derniers Pharmakon et Institutes, annonce en ces lendemains d’Halloween devenir la maison de John Carpenter. Sacred Bones qui semble devenir l’endroit où les réalisateurs se réalisent en musique puisque le label accueillit jadis les solos de Lynch après sa désertion du cinéma post-Inland Empire (et réédite ses B.O : Twin Peaks, Eraserhead…).

Encore mal connue, cette boucherie raffinée est un écrin idoine pour le réalisateur de The Thing, tant le label trouve son marbre trouve chez Carpenter, et le répète à chaque sortie : aussi bien dans le bestial de Pharmakon, dans l’épique de Zola Jesus, dans le glaçage synthétique de Cult Of Youth et dans l’insalubre du catalogue côté folk.

La filmographie de Carpenter (Halloween, New York 1997, The Thing, Christine…) est déjà en soi un ouvrage musical. Traversée par ses B.O, qu’il réalisait lui-même, sa filmo connait une signature musicale si forte qu’elles ont fondé l’esthétique de groupes comme Zombie Zombie. L’album se nommera Lost Themes, c’est un vrai premier album solo (contrairement à ce que le titre laisse entendre, il ne s’agit de soundtrack oubliées) que Carpenter annonce ainsi :

L’idée principale qui a motivé Lost Themes était de me faire plaisir. Cela peut-être grand comme pénible de composer sur des images, ce à quoi je suis habitué. Ici, il n’y a eu aucune pression. (…)Le plan était de faire ma musique plus complète et pleine, parce que nous avions un potentiel illimité de titres. Je n’étais plus simplement dans l’analogique, c’était un nouveau monde. Nous n’avions rien planifier d’autre que de nous lancer dans quelque chose de grognon.

L’engin est prévu le 3 février prochain et nos flairs de requin sentent d’ici l’odeur du sang.