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“Bande de Filles” est aussi un bon album de Para One

Sort aujourd’hui “Bande de Filles”, nouveau film de Céline Sciamma. L’occasion de confirmer tout le bien que l’on pense de la nouvelle B.O de Para One.

Nous vous le racontions pendant le festival de Cannes, Jean-Baptiste Laubier (Para One dans le civil) est un passionné du beau cinéma. Et un érudit de la discipline. C’est d’ailleurs sa vocation première puisqu’il est originellement diplômé de la FEMIS. La FEMIS où il a rencontré Céline Sciamma, expliquant sa présence à la direction musicale de chacun des films de la réalisatrice (plus qu’un soundtracker, c’est lui qui choisit de ne pas mettre en musique Tomboy) depuis la Naissance des Pieuvres, sa première bande originale, jusqu’à “Bande de filles” aujourd’hui.

Si l’on sait Para One capable de souligner merveilleusement les accents dramatiques des images et fictions, indépendamment, ses bandes originales connaissent une vie propre. Et cette dernière, raconte un film éthéré et éclatant, pénétré par des lacérations lumineuses aveuglantes. On ne pourrait pas raconter le film – coupée des images, la B.O connait sa propre narration – mais nous pourrions vous dire de quel bois il est fait. Ses nappes placides et froides brulantes à la Badalamenti et sa tendance sérialiste type Steve Reich donnent une nouvelle clé de lecture au film, insistant sur la dimension intime de ses protagonistes, accentuant les ascensions émotionnelles, les jeux internes.

En somme, la caméra de Laubier capture ce qui échappe à celle de Sciamma. Confier sa bande originale à para One, c’est la mettre entre les mains d’un réalisateur de musique.