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“3G” : Booba clôt le débat en haut débit

Si Booba sent parfois le souffre, son dernier single est clairement ceinturé d’explosif.

WOW !

C’est en ces termes que l’on sort du dernier single de Booba, nouveau titre (après “OKLM“) à ajouter au tracklisting de son septième album (à paraitre). Ecrit très rapidement (deux semaines) après ses chamailleries avec Tariq Ramadan ou Saïd Taghmaoui sur les réseaux sociaux, certaines punchlines ne les visent pas mais les braquent clairement : “le fion plein de saloperies / Saïd Tagmaouï” ou ” fuck l’éléphant, fuck la souris“, référence à des propos de Ramadan sur la situation actuelle à Gaza.

Un Booba très porté sur la Palestine dans son texte, lui qui d’ordinaire ne se pose que rarement sur un sujet (hors clash), s’ancre ici dans l’actualité et reprend en substance ce qui a fait débat récemment : la forme que doit/peut prendre un engagement politique. Booba reprochait à ses fans de s’insurger face au conflit sur son mur Facebook (chose reprise dans son texte : Derrière ton PC, à refaire le monde et à rager) quand ses détracteurs voyaient dans ces propos un acte de lâcheté déguisé en neutralité.

“3G”, un titre pour défendre sa position qui est de ne pas prendre position (ou bien d’aller s’engager militairement sur place) sur un air particulièrement guerrier (toujours signé Thérapy) pas loin de la drill, le son de Chicago (et même de Chiraq) et une des variantes du genre les plus enclines à la violence. Bref, un titre va-t’en-guerre, déclenché par une guerre, avec des propos assassins sur un air guerrier…

Booba serait-il comme ces réalisateurs coréens qui trouvent la beauté dans la violence ? Possible. En tout cas les conflits l’inspirent. Et ça pourrait lui rapporter gros : Si tu veux la paie, prépare la guerre.