Skip to content

Yael Naïm, Will Butler… le Rayon Frais du 16 mars

Ce qu’il faut écouter cette semaine, sélectionné et compilé pour vous : voici les albums à ne surtout pas rater en ce 16 Mars.

Yael Naïm, en plus libre

La pop n’a plus d’avenir : ça Yael Naïm semble l’avoir décreté en abordant son nouvel exercice. Avec des morceaux comme le très etrange, limite dans l’esprit de Sparks, comme “Coward”, ou des libertés electroniques parsemées, la chanteuse pousse son art plus loin que jamais dans Older. C’est dans la continuité du précédent, mais en moins scolaire : on sent qu’en vieillissant, Yael Naïm veut explorer de nouveaux territoires.

Blackmail : faux rock, vrai testo

Il y a plus de virilité chez les parisiens Blackmail que dans 75% de la scène rock d’aujourd’hui – qui, pourtant, n’en est pas dénuée. En effet, en cachant une techno à synthé surpuissante sous des gimmicks façon cuir bagarreur, il actualise la puissance de Suicide avec les moyens de la modernité. Mais ça, on le savait déjà en écoutant leur premier album. La grande nouveauté de ce nouvel essai, c’est qu’il est chanté en français, et que c’est une excellente idée. Dur au Mal porte décidément bien son nom.

Turzi, un ” C ” triple A

Le (plus très) jeune premier du krautrock français Turzi continue à avancer. Après une échappée solitaire pour un album plus électronique, il reforme son backing band de luxe pour sortir C, son troisième album. Au programme, toujours une musique répétitive et hypnotique, du rock qui n’en est pas, de la techno perdue en route, de la post-library… C’est, comme à chaque fois, très réussi, mais c’est surtout une très belle auto-réinvention.

San Carol : du rock augmenté

Venu d’Angers San Carol sort son nouvel album sur un agrégat illisible de labels composé de Ruralfaune, Wild Valley et Gonzaï. Du rock qui file à l’allemande, mais avec des envolées viriles et un certain goût de la pop bien faite. Ça frappe donc droit et fort, mais avec de jolis synthés qui sentent le fromton et des lignes de voix qu’on entendrait avec grand plaisir à la radio. Merveilleux.

Dominique A… Tout en douceur

Son nouvel album s’appelle Éléor et comme d’habitude, Dominique A nous emporte dans une vague de poésie, de textes qui se lisent autant qu’ils s’écoutent, de musiques si particulières et si attachantes. Ce nouvel objet culturel parle d’océan autant que de voyages, Danemark, Canada, Espagne, une folle échappée lointaine où, tout en douceur, on se laisse porter par la voix de cet artiste à part de la scène française.

Will Butler : plus qu’un ” frère de “.

Le guitariste d’Arcade Fire et frère du leader Win Butler a décidé de prendre la poudre d’escampette le temps d’un album solo. Le résultat est surprenant, ça tient largement la comparaison : plus rock, plus racé, moins barococo que son groupe principal, ce disque solo apporte une fraîcheur nécessaire qui nous donnerait presque envie de relancer le blockbuster de 2013. Juste pour voir lequel des deux disques est finalement meilleur.

Et aussi Kendrick Lamar avec To Pimp A Butterfly.