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Un Magazine Club explosif pour la demi finale du Villa Schweppes BPM à Lille

Cette fois-ci, le concours de producteurs électroniques a fait étape à Lille. Une nuit avec Jeremy Underground qui a tenu toutes ses promesses.

Quand le public du Nord gagne les portes du 84 rue de Trévise pour rentrer dans l’institution du clubbing lillois qu’est le Magazine Club, il sait quelle soirée il s’apprête à vivre : Bloum et Panteone jouent leur place en final du concours Villa Schweppes BPM, et ce, sous le haut patronat du nouveau ponte français de la house, Jeremy Underground.

Il faudra attendre quelques morceaux, lâchés par Édouard Rostand et Russo, pour que les premières grappes de jeunes gens fassent leur apparition. Ça joue deep, disco et cette foule exponentielle de jeunes hédonistes ne tarde pas à aligner leurs premiers mouvs face au booth. Si la plupart ont sorti leurs habits de lumière, d’autres préfèrent jouer Halloween à fond pour briller. Chemises cintrées et masques de zombies se croisent au bar dans le plus grand naturel.

Bloum au Magazine Club

Bloum au Magazine Club

Panteone au Magazine Club

Panteone au Magazine Club

Une grosse manche du BPM

Vers une heure, Panteone prend sérieusement les choses en main en s’adonnant exceptionnellement à l’exercice du DJ set. Pas question de faire la fine bouche : ça envoie sec, ça tape (un peu), ça fait mouche. Les Lillois aiment visiblement qu’on les prenne au corps. La frappe du duo est parfaitement ajustée. Quand l’armada Bloum monte sur la scène autour de 1h30, l’ambiance est déjà moite.

Le groupe parisien va exécuter un set délicat : la balance des garçons met très sérieusement en avant leurs pieds deep-house alors que leur force se trouve, en tout état de cause, dans leurs textures et leurs mélodies psyché. Mais en front de scène, ça sonne et, très vite, ça s’y sert odieusement . Comme à Marseille, le groupe montre toute la qualité de son live, et ce malgré – Halloween oblige ? – une scène quasiment entièrement plongée dans la pénombre. Même sans sa force d’incarnation du show, la conversion des gens du Nord s’est faite avec la plus grande évidence.

Jeremy Underground en action

Jeremy Underground en action

Et, sans surprise, il ne reste plus beaucoup de places libres quand Jeremy Underground, l’homme fort de la house actuelle, fait son entrée. Dès le premier track, il impose son style, ouvrant le spectre, apportant de l’air à l’ensemble. La nuit sera jouisseuse et, sur le dancefloor, ça ne tarde pas à jacker gentiment. Lille bouillonne.

Certains retirent leurs masques, d’autres desserrent un bouton de col présomptueux. Tous s’abandonnent, beaucoup, aux assauts du garçon. Si la foule est trop dense pour que certain puissent exprimer tout leur talent de danseurs – ce qui aurait été de bon ton sur un set de ce type. La ferveur des Lillois est réjouissante. Le public a répondu présent : toper un gin’to au bar semble par moment tenir de l’impossible, se faire une place au fumoir de l’exploit mais, finalement, ce sont les sourires du peuple des Hauts-de-France qui en disent le plus long. On laisse la nuit aux mains du DA et résident Péo Watson et on s’engouffre dans un taxi. L’occasion de prendre un vertigineux choc thermique, entre le climat local et la moiteur terrible d’un club en furie.

Le Magazine Club

Le Magazine Club

Le dancefloor du Villa Schweppes BPM Lille

Le dancefloor du Villa Schweppes BPM Lille